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ROUET, Louis, enfant de choeur châteauroux (1779-1826)

ROUET, Louis, enfant de choeur châteauroux (1779-1826)

État civil
NOM : ROUET     Prénom(s) : Louis     Sexe : M
Complément de nom : enfant de choeur châteauroux
Autre(s) forme(s) du nom : ROY
Date(s) : 1779-12-22  / 1826-12-11
Notes biographiques

Le jeune Louis ROUET, parfois écrit ROY, fait partie des six enfants de chœur de la collégiale Saint-Martin de Châteauroux [Indre] promue "cathédrale" Notre-Dame-et-Saint-Martin (1790-1792). Le Directoire du district peine à régler son dû aux différents musiciens qui font corps et pétitionnent collectivement. La situation des enfants de chœur est défendue à plusieurs reprises par leurs aînés traduisant solidarité et esprit familial.

• 22 décembre 1779, Châteauroux [Indre] : Louis ROUET fils de François, boulanger et de Marguerite Gratier, est baptisé en la paroisse Saint-Christophe. Ses parrain-marraine sont ses aïeux, maternel Louis Gratier, et paternel Anne Gaudrillon. Seul le parrain signe en l'absence du père.

• [1786], Châteauroux : Le jeune Louis ROUET a vraisemblablement rejoint la psallette de la collégiale Saint-Martin vers 7 ans selon l'usage. Il est donc sous la responsabilité de l'instituteur des enfants de chœur Pierre GAUDRION. Ses gages s'élèvent à 24 lt par an. On remarque ses liens familiaux  avec GAUDRION et GRATIER, chantres du chapitre Saint-Martin qui orientent implicitement vers un mode de recrutement endogène des enfants de chœur. Bernard HUET est le fils du sacristain quand Denis LEMERLE est apparenté aux Gaudrion par sa mère Catherine.

•  Devenue cathédrale sous le régime constitutionnel en 1790, l'église Notre-Dame-et-Saint-Martin emploie comme maître de psallette, organiste et chantre Pierre GAUDRION, trois chantres qui sont Pierre BILLIEUX, René GAUDRION et Charles GRATIER. Jean François COLLET est cité à plusieurs reprises comme clerc et chantre gagiste. Six enfants de chœur complètent ce dispositif, à savoir Tiburce BRISSEMORET, Charles DENIS, Bernard HUET, Denis LEMERLE, Jérôme MOILEAU et Louis ROUET.

• 12 mai-23 mai 1791, Châteauroux : Pierre GAUDRION et René GAUDRION adressent une requête collective au Directoire faisant valoir que les chantres et enfants de chœur de la cathédrale tout comme des succursales n'ont perçu aucune rémunération depuis novembre 1790. Ils n'ont plus de moyen de subsister. Après différentes consultations, les administrateurs prennent un arrêt provisoire en faveur des musiciens castelroussins. La situation est récurrente jusqu'en 1792 donnant lieu à des relances régulières des musiciens.
• Août 1791 : La cause des enfants de chœur reste probablement en suspens, car le chantre Pierre BILLIEUX réitère la même requête.
• 5 août 1791 : Les enfants de chœur de la cathédrale, dont Louis ROUET, reçoivent chacun un mandat de 6 lt pour leurs gages du trimestre de juillet, somme à valoir sur les 24 lt annuelles accordées par le Directoire du district.

• 17 avril 1792, Châteauroux : Les enfants de chœur perçoivent le solde de leur traitement pour leur dernier quartier, soit 36 lt ou 6 lt chacun. La position du Directoire est ambigüe. D'une part il indique que leurs "fonctions se bornant à très peu de chose", leur service ultérieur sera bénévole ; d'autre part il répertorie quatre enfants de chœur.
• 14 mai 1792 : Le Directoire désigne les gagistes employés par la cathédrale et les oratoires nationaux. Pierre GAUDRION est maître de psallette, René GAUDRION, Charles GRATIER, Jean TURMEAU et Jean DELHOMME sont chantres. QUINQUENET fils, BERNARD, BRISMORET et ROUET sont quant à eux enfants de chœur. Implicitement, Charles DENIS, comme [Louis] Bernard HUET, Denis LEMERLE et [Jacques Melchior] MOLLO ont quitté la psallette.

• 7 juillet 1792, Châteauroux : Le Directoire accorde un mandement au personnel musical de la cathédral proportionnel aux gages respectifs.

• 27 nivôse an II [16 janvier 1794], Châteauroux : "ROUET et Denis LEMERLE" signent l'acte de mariage de Pierre GAUDRION, leur ancien maître de psallette, avec Catherine Rabusson. Il est devenu commis à l'administration du district "d'Indre ville" (nom révolutionnaire de Châteauroux). Parmi les proches est présent René GAUDRION, le frère de Pierre, qui fait partie des témoins.

• 4 floréal an XII [24 mars 1804], Châteauroux : Le citoyen Louis ROUET, devenu parcheminier, fils de François Rouet et Marguerite Gratier, épouse la citoyenne Catherine Gayet, mineure domiciliée à Vouillon, village à une vingtaine de kilomètres de Châteauroux au cœur de la Champagne berrichonne. Les époux sont entourés de leurs familles qui font partie de la bourgeoisie de l'artisanat. Deux aubergistes de Vouillon se sont déplacés, Pierre Courion et Pierre Rouet. Le tuteur, Blaise Chédin, est chef de bureau de la Préfecture.

• 1808-1813, Châteauroux : Deux enfants, des filles, sont issues de ce mariage, Marie Anne née le 9 juin 1808 ainsi que Philiberte le 23 avril 1813. La profession du père évolue entre les deux naissances passant de parcheminier à fabricant. Le grand-père François apparaît toujours comme boulanger. Les deux filles se marieront respectivement en 1829 et 1836.

• 3 avril 1822, Châteauroux : Le Sieur Louis ROUET, tisserand en draps, perd sa femme. Le décès est déclaré le jour même par un marchand et un journalier qui semblent seuls à comparaître et signent l'acte.

• 11 décembre 1826, Châteauroux : Deux fabricants castelroussins déclarent à la municipalité la disparition de Louis ROUET, toujours tisserand en draps, 47 ans et veuf de Catherine Gayet. Il est mort en son dernier domicile, rue des Marins.

Mise à jour : 1er avril 2022

Sources
F-Ad36/ 2Q 440 ; F-Ad36/ BMS Châteauroux, St-Christophe ; F-Ad36/ L 1209 ; F-Ad36/ L 45 ; F-Ad36/ NMD Châteauroux ; F-Ad36/ NMD Mariages Châteauroux ; F-Ad36/ NMD Vouillon

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