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MOLLO, Jacques Melchior, enfant de chœur à Châteauroux (1780-1826)

MOLLO, Jacques Melchior, enfant de chœur à Châteauroux (1780-1826)

État civil
NOM : MOLLO     Prénom(s) : Jacques Melchior     Sexe : M
Complément de nom : enfant de chœur à Châteauroux
Autre(s) forme(s) du nom : MOILEAU
MOULOT
Date(s) : 1780-1-6  / 1826-8-21
Notes biographiques

Le jeune Jacques Melchior MOLLO -improprement nommé "Jérôme MOILEAU" par le Directoire- fait partie des six enfants de chœur de la collégiale Saint-Martin de Châteauroux [Indre] promue "cathédrale" Notre-Dame-et-Saint-Martin (1790-1792). Il fait partie avec Denis LEMERLE de ceux dont le service n'est pas prolongé en 1792. Pierre et Jérôme MOLLO, font déjà partie de la psallette de la collégiale de Levroux quand leur frère cadet Jacques Melchior MOLLO est reçu à Châteauroux, soit à une vingtaine de kilomètres plus au sud. Ce qui semblerait une "mainmise"des MOLLO sur la psallette de Levroux correspond en fait à un soutien du chapitre envers des familles dans le dénuement. Un précédent a déjà été repéré avec les  frères André, Sylvain et Étienne DARNAULT dans les années 1770-1780. Le placement à Châteauroux du jeune Jacques Melchior interroge sur les liens existant entre les chapitres.

• 6 janvier 1780, Montluçon [Allier] : Jacques Melchior MOLLO, est baptisé paroisse Notre-Dame, fils de Jean Jacques Mollo et Thérèse Bourreau. Parrain et marraine signent l'acte alors que le père semble absent. Le père, marchand potier d'étain originaire du Piémont, a probablement rejoint une partie de sa famille installée à Montluçon avant de contracter mariage à Levroux [Indre], pays de sa femme. L'itinérance des uns et des autres resterait à déterminer.

• [1780-1785] : Selon les registres paroissiaux, le décès de Jean Jacques Mollo survient avant 1792 (il est dit "défunt" lors du mariage de sa fille aînée Marie en 1792) et après 1780, année de la dernière naissance du couple. Thérèse devenue soutien de famille s'en retourne auprès des siens à Levroux. La réception de ses fils aînés Pierre et Jérôme MOLLO comme enfants de chœur de la collégiale  s'inscrit dans les œuvres charitables du chapitre Saint-Sylvain.

• [1786], Châteauroux : Le jeune Jacques Melchior MOLLO a rejoint la psallette de la collégiale Saint-Martin vers 6-7 ans selon l'usage. Il est donc sous la responsabilité de l'instituteur des enfants de chœur Pierre GAUDRION. Ses gages s'élèvent à 24 lt par an. Il a  vraisemblablement été recruté sur requête du chapitre de Levroux auprès de Saint-Martin afin de soutenir une famille nécessiteuse. Ses deux frères sont déjà en cours de formation à la psallette de Saint-Sylvain.

•  Devenue cathédrale sous le régime constitutionnel en 1790, l'église Notre-Dame-et-Saint-Martin emploie comme maître de psallette, organiste et chantre Pierre GAUDRION, trois chantres qui sont Pierre BILLIEUX, René GAUDRION et Charles GRATIER. Jean François COLLET est cité à plusieurs reprises comme clerc et chantre gagiste. Six enfants de chœur complètent ce dispositif, à savoir Tiburce BRISSEMORET, Charles DENIS, Bernard HUET, Denis LEMERLE, Jacques Melchior MOLLO et Louis ROUET.

• 12 mai-23 mai 1791, Châteauroux : Pierre GAUDRION et René GAUDRION adressent une requête collective au Directoire faisant valoir que les chantres et enfants de chœur de la cathédrale tout comme des succursales n'ont perçu aucune rémunération depuis novembre 1790. Ils n'ont plus de moyen de subsister. Après différentes consultations, les administrateurs prennent un arrêt provisoire en faveur des musiciens castelroussins. La situation est récurrente jusqu'en 1792 donnant lieu à des relances régulières des musiciens.
• Août 1791 : La cause des enfants de chœur reste probablement en suspens, car le chantre Pierre BILLIEUX réitère la même requête. La signature de MOLLO est identique à celle de Jacques Melchior MOLLO confirmant l'authentification de l'enfant de chœur.
• 5 août 1791 : Les enfants de chœur de la cathédrale, dont MOLLO, reçoivent chacun un mandat de 6 lt pour leurs gages du trimestre de juillet, somme à valoir sur les 24 lt annuelles accordées par le Directoire du district.

• 17 avril 1792, Châteauroux : Les enfants de chœur perçoivent le solde de leur traitement pour leur dernier quartier, soit 36 lt ou 6 lt chacun. La position du Directoire est ambigüe. D'une part il indique que leurs "fonctions se bornant à très peu de chose", leur service ultérieur sera bénévole ; d'autre part il répertorie quatre enfants de chœur.
• 14 mai 1792 : Le Directoire désigne les gagistes employés par la cathédrale et les oratoires nationaux. Pierre GAUDRION est maître de psallette, René GAUDRION, Charles GRATIER, Jean TURMEAU et Jean DELHOMME sont chantres. QUINQUENET fils, BERNARD, BRISMORET et ROUET sont quant à eux enfants de chœur. Implicitement, Charles DENIS, comme [Louis] Bernanrd HUET, Denis LEMERLE et [Jacques Melchior] MOLLO ont quitté la psallette.
• 4 décembre 1792 : Marie Mollo, sœur aînée et couturière, épouse Vincent Bonnet/Bonnel, boulanger. L'acte précise que Mollo père, ex-marchand potier d'étain est défunt sans préciser de date. Thérèse Bourreau serait "marchand limonadier".

• 9 ventôse an VI [27 février 1798], Paris : Thérèse Bourreau, veuve se remarie avec Nicolas Bonnel/Bonnet dans le 10° arrondissement. Elle s'est installée à Paris avec ses enfants puisque Jérôme et Pierre vont s'y marier à leur tour la même année.
• 10 nivôse an VII [30 décembre 1798] : Jérôme MOLLO épouse Jeanne Thérèse Traverts dit "Bagage", dans le 10° arrondissement où la famille semble demeurer. On apprend que Jérôme est devenu domestique. Tout porte à croire que Jacques Melchior a suivi sa mère à Paris.

• 27 mai 1815, Nantes [Loire-Atlantique] : Jacques Melchior est préposé aux douanes lorsqu'il épouse Anne Marie Lévêque, lingère, fille de feu Jean Lévêque et de Jeanne Pédo. Jacques Melchior affirme à l'officier d'état-civil ignorer le lieu de décès de son père Jean Jacques Mollo. La signature de MOLLO est identique à celle qu'il utilisait en tant qu'enfant de chœur.

• 6 mai 1817, Bois-de-Céné [Vendée] : Jacques MOLLO et Anne Marie Lévêque ont une première fille, Henriette Thérèse en Vendée où le père a probablement été nommé dans le cadre de son travail. Elle meurt le 25 mars 1818 alors que la famille s'est installée à Paimboeuf [Loire-Atlantique].

• 9 mars 1819-10 novembre 1824, Paimboeuf [Loire-Atlantique] : Quatre naissances se succèdent chez les MOLLO, chronologiquement Adèle Désirée qui restera à Paimboeuf jusqu'à son décès en 1888, puis Anne Julie en 1820, Julien Constant en 1822 et Hippolyte Ladislas en 1824. On les retrouvera à Nantes, sauf Hippolyte Ladislas qui sera marin, courra les mers avant de se fixer à Rivière-Noire, Maurice où il se mariera. Les actes de naissance permettent de suivre l'évolution du parcours de Jacques Melchior qui abandonne les douanes exerçant alternativement comme cuisinier, marchand ou colporteur.

• 21 août 1826, Paimboeuf : François Clarier, préposé aux douanes et Henri Gillard tourneur déclarent le décès de Jacques Melchior MOLLO, aubergiste de 46 ans, époux de Anne Marie Lévêque.

• 28 mai 1869, Nantes : Julien Constant Mollo, propriétaire et Hippolyte Houllebeque marin, fils et petit-fils de la défunte, déclarent le décès de Anne Marie Thérèse Lévêque qui a 80 as, est rentière, domiciliée à Gaillard en Chantenay, veuve de Jacques Melchior MOLLO.

Mise à jour : 9 octobre 2022

Sources
F-Ad03/ BMS Montluçon, Notre-Dame ; F-Ad36/ 2Q 440 ; F-Ad36/ BMS Châteauroux, St-André ; F-Ad36/ L 11 ; F-Ad36/ L 1209 ; F-Ad44/ NMD Nantes ; F-Ad44/ NMD Paimboeuf ; F-Ad85/ NMD Bois-de-Cené

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