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Pour citer Muséfrem
OLIVIER, Jean, de Moissac (1742-1820)
Complément de nom : de Moissac
Autre(s) forme(s) du nom : OLIVIÉ
Date(s) : 1742-12-20 / 1820-10-30
Jean OLIVIER, enfant de Moissac, n'a peut-être jamais quitté sa ville natale située dans le sud de l'ancien diocèse du lot, sur le bord du Tarn. Devenu musicien à l'abbatiale Saint-Pierre dont le cloître est de nos jours mondialement connu, il servit fidèlement le chapitre jusqu'à sa suppression, en 1790.
• 20 décembre 1742, Moissac [Tarn-et-Garonne] : Jean OLIVIER naît et est baptisé à l'église paroissiale Saint-Martin et La-Madeleine. Ses parents se sont mariés dans cette église dans l'été 1739. Raymond, son père exerce le métier de tisserand et appartient à une famille qui est moissagaise depuis plusieurs générations. Raymonde Julia [ou Julianna], sa mère, vient de Boudou, une paroisse toute proche puisqu'elle se trouve à la confluence du Tarn avec la Garonne. Jean est le second d'une fratrie de six enfants, mais dont les trois derniers mourront en bas âge. En fait, il va grandir entouré par ses deux sœurs, Peyronne et Guillemette.
Où ce garçon a-t-il étudié? Certainement pas auprès de son père qui ne sait pas signer. Peut-être a-t-il tout simplement été enfant de chœur à la maîtrise du chapitre Saint-Pierre qui accueillait en permanence un groupe de quatre garçons.
• 24 mai 1765, Moissac : "Jean OLIVIER, musicien âgé de 22 ans", épouse, à l'église de la paroisse Saint-Michel, Élisabeth Terrible, une habitante de la ville qui a déjà 30 ans. Les deux jeunes gens sont issus du même milieu socio-professionnel puisque Jean, le père de la future, est également tisserand. Les bans sont publiés dans les deux paroisses concernées, Saint-Michel et Saint-Jacques, mais également à la cathédrale métropolitaine d'Auch où l'archevêque a lui-même signé le certificat rendu obligatoire par la longueur du séjour que le jeune musicien vient d'y terminer. Le prêtre vicaire DECOMPS, qui sera qualifié ultérieurement de maître de musique du chapitre, les unit. Et aussitôt après, devant le prêtre et la famille, les nouveaux mariés reconnaissent, comme étant leur enfant, une petite fille de cinq semaines, nommée Marguerite et baptisée dans cette église le 15 avril précédent.
• 20 novembre 1766, Moissac : OLIVIER et son épouse ont une seconde fille. Mais elle mourra au bout d'une semaine. Puis, quatre autres naissances se succèdent rapidement : Élisabeth en juin 1768, Jaquette deux ans plus tard, mais qui décède dès l'âge de 16 mois. Pierre, le seul garçon, voit le jour en janvier 1773, rejoint l'année suivante par une cinquième fille. Cette benjamine a pour marraine Marguerite, sa sœur aînée, qui donne à sa filleule, selon l'usage, son propre prénom, et qui appose une belle et grande signature au bas de l'acte. Mais cette seconde Marguerite ne vivra, elle, que jusqu'à l'âge de cinq ans. Ainsi, des six naissances, trois enfants seulement atteignent l'âge adulte. Quant au père de famille, on le dit musicien à chacun de ces baptêmes, mais sans préciser le lieu. Est-ce à l'église collégiale ?
•30 octobre 1779 - 2 octobre 1780 : Il reçoit, de la part du trésorier du chapitre collégial, plusieurs versements dont le total représente les appointements de serpent pour son année d'exercice qui court d'octobre à octobre.
• 25 novembre 1782 au 12 mars 1785 : Jean OLIVIER, musicien du vénérable chapitre Saint-Pierre, est témoin aux cérémonies mortuaires qui se déroulent dans l'abbatiale, pour des chanoines ou des laïcs inhumés, soit dans une des chapelles, soit dans le cimetière Saint-Michel. Comme, l'office requiert le plus souvent deux musiciens, il a souvent partagé ce moment avec Jean-Baptiste BRISSON ou Gervais FAURÉ.
• 7 juin 1783 : Son épouse meurt à l'âge de 46 ans alors que Pierre n'a que dix ans. Après le service religieux célébré dans l'église paroissiale Saint-Michel, la défunte est inhumée dans le cimetière de cette paroisse.
• 21 avril 1784 : Jean OLIVIER, maître musicien au chapitre Saint-Pierre de Moissac, épouse en secondes noces, à l'église Saint-Michel, demoiselle Éléonore Gayral, gouvernante de Madame de Labroue. Parmi les quatre témoins, deux appartiennent à la famille noble des Labroue : l'un est conseiller au Parlement de Toulouse, le second est chevalier de l'ordre de Saint-Louis et habite Moissac.
• Septembre 1790 : OLIVIER est qualifié de serpent en 1790 et perçoit annuellement 360 livres. Il appartient donc toujours au corps des musiciens de l'abbaye Saint-Pierre, avec les sieurs RATIER, BOSQUE et DUPUY, ce qui est attesté par l'inventaire que la municipalité a établi. Monsieur DELORME est l'organiste, Gaudens GARCEAU, le maître de musique, mais nous ignorons les noms des quatre enfants de chœur.
• 1794 : OLIVIER, "ci-devant maître de musique", résidant toujours à Moissac, ville qui est alors située dans le district de Lauzerte et le département du Lot, perçoit une pension annuelle de 360 livres.
• 17 novembre 1803, Moissac : Jean OLIVIER marie sa fille Marguerite avec le maître coutelier Jean-Pierre Cardailhac. Maintenant âgé de 60 ans, il continue à exercer son métier de musicien. Mais nous ignorons en quels lieux et dans quelles conditions.
• 30 octobre 1820, Moissac : Le vieil homme, toujours qualifié de musicien, meurt dans le quartier de Saint-Pierre, peut-être sur l'ancienne paroisse Saint-Michel où il avait si longtemps servi à la collégiale Saint-Pierre. Il allait avoir 79 ans. Et pendant les trente années qui se sont écoulées depuis la suppression du chapitre de Moissac, avait-il tourné définitivement tourné la page de la musique d'Église?
Mise à jour : 13 août 2021.