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Pour citer Muséfrem
DECOMPS, Étienne (1735-1783)
Autre(s) forme(s) du nom : DECOMS
DECONS
DECAMP
Date(s) : 1735-8-21 / 1783-6-20
Étienne DECOMPS fut à Moissac, pendant le troisième quart du XVIIIe siècle, à la fois prêtre de paroisse et musicien d'Église. C'était sa ville natale. Sa famille y demeurait. Et c'était à la collégiale Saint-Pierre, héritière de la célèbre abbaye qui avait dominé le sud-ouest du royaume pendant tout le Moyen Age, qu'il exerçait son métier de jeune musicien et de maître de musique.
• 21 août 1735, Moissac [Tarn-et-Garonne] : Étienne DECOMPS naît sur la paroisse Saint-Michel, de Jean et de Catherine Lagou qui se sont épousés dans cette église quatre ans plus tôt. Mais il est issu du remariage de son père, devenu veuf d'Isabeau Pouget à la fin de l'année 1730, avec un tout petit garçon âgé de dix jours et prénommé Jean-François. La famille maternelle du nourrisson, de la paroisse Saint-Martin, semble s'être chargée de lui. Étienne, lui, est le second d'une fratrie qui en comptera six. Son parrain, Étienne Capgras, ainsi que l'un des deux témoins, appartiennent à une famille de "faiseurs de bateaux".Quant à son père, il est "trafiquant, c'est"-à-dire marchand ambulant.
• ? 1745-1755 environ, Moissac : Où Étienne a-t-il été instruit et formé à la musique? Nous pensons immédiatement à la maîtrise de la collégiale Saint-Pierre. En effet, nous constatons que le jeune prêtre qu'il est devenu par la suite demeurera proche, à la fois du curé Montagnac de la paroisse Saint-Michel et du chapitre de Saint-Pierre. Mais aucun élément ne confirme cette hypothèse.
• 31 octobre 1763 - décembre 1767, Moissac : Étienne DECOMPS exerce, pendant quatre années consécutives, le ministère de prêtre vicaire sur la paroisse Saint-Martin, c'est-à-dire là où réside son frère Jean-François, un travailleur d'après le registre paroissial. Et c'est à Étienne que revient la tâche, un an après son arrivée, de procéder à l'inhumation de ce jeune père de famille et de baptiser sa fille posthume. Le vicaire, lui, approche de ses trente ans. Quand a-t-il été ordonné? Est-ce que Saint-Martin est la première paroisse qui lui est confiée?
• 11 mars 1765 : Il est parrain, à l'église paroissiale Saint-Michel, de son neveu Étienne Monier, le nouveau-né de sa sœur Élisabeth qui a épousé un presseur d'huile. Le compte-rendu baptismal nous apprend que DECOMPS réside sur cette paroisse et non pas sur celle de Saint-Martin. Pourtant, ces deux lieux sont assez éloignés l'un de l'autre puisque cette très ancienne église Saint-Martin est proche du Tarn alors que l'abbatiale Saint-Pierre qui se tient sur la grande paroisse Saint-Michel est au pied des collines qui dominent la ville.
• 24 mai 1765 : DECOMPS, toujours vicaire de Saint-Martin, est délégué par le curé Montagnac pour venir unir en mariage Élisabeth Terrible et Jean OLIVIER, un jeune musicien et futur chantre de la collégiale.
• 1767 : Étienne DECOMPS est maintenant maître de musique du chapitre Saint-Pierre, d'après l'article de Michel Lemouzy paru en 1995 sous le titre "La chapelle de musique et l'orgue de Moissac". Ainsi, l'ecclésiastique mène de front le sacerdoce de la prêtrise et le métier de musicien. Sans doute participe-t-il au service du chœur de la collégiale depuis longtemps. Est-ce pour cette raison qu'il n'habite pas sur Saint-Martin? Ce n'est pas certain car n'oublions pas que ce quartier Saint-Michel l'a vu naître et que sa famille y vit encore.
• 12 mai 1768 : Il baptise son neveu Pierre Monier, quatrième garçon de sa sœur Élisabeth, bien entendu sur Saint-Michel où il est maintenant l'un des vicaires. Le petit baptisé a reçu Pierre Decomps pour parrain, c'est-à-dire le frère de l'officiant. Quant à Louis Monier, le voilà installé comme aubergiste, avec femme et enfants.
• 28 mai 1770 : Le vicaire DECOMPS donne le baptême à Jean, le fils de Marie Passelaigue et du musicien Bernard CAVERIVIÈRE qui ne semble pas exercer à l'Église, tout au moins en continu.
• 16 juin 1770 : Son père, Jean Decomps, dont le patronyme est orthographié Decons comme au début du siècle, est inhumé dans l'église de la paroisse Saint-Michel par le curé Montagnac et deux de ses vicaires.
• 25 octobre 1770 : Étienne DECOMPS, prêtre et maître de la chapelle de musique du dit chapitre, assiste à la sépulture de Catherine Victoire de Brousse, l'épouse de Monsieur de Mottes, un avocat en Parlement. Le corps de la défunte est placé dans le tombeau de famille qui se trouve sous le jubé. DECOMPS appose sa signature au côté de celle du musicien Jean-Baptiste BRISSON. Mais à partir de février 1773, il cesse d'être nommé à ces cérémonies funèbres de haut rang social qui se déroulent dans l'ancienne abbatiale. Néanmoins, cela ne signifie pas que le chapitre a changé de maître de musique, mais plutôt que les musiciens ne sont plus les témoins.
• 26 septembre 1775 : La signature "DECOMPS vicaire" figure pour la dernière fois sur le registre paroissial de Saint-Michel. Nous l'avons cherchée en vain dans les autres églises de la ville, ainsi que dans les actes des baptêmes émanant de sa famille au cours des années suivantes, y compris au décès de sa mère en 1783. Le registre des sépultures de Saint-Pierre ne mentionne plus sa présence. Le prêtre Étienne DECOMPS semblait pourtant à l'aise sur sa paroisse Saint-Michel et sa carrière de musicien était bien assurée. L'avons-nous perdu de vue ?
• 11 octobre 1775, Saint-Rustice [Haute-Garonne] : Étienne DECOMPS, prend possession du bénéfice-cure de cette paroisse rurale située à une quarantaine de km au sud de Moissac. Le défunt curé, son prédécesseur, a été inhumé le 25 septembre. Le notaire royal et apostolique a dressé l'acte d'installation et l'a daté du 11 octobre. Et le 4 novembre, le nouveau curé note lui-même, sur le registre d'état-civil de sa paroisse, le déroulement de cette prise de fonction.
• 20 juin 1783, Saint-Rustice : Decomps, le curé de Moissac meurt dès l'âge de 46 ans et est enterré dans le cimetière de la paroisse.
Étienne DECOMPS fut, pendant sa jeunesse, à la fois prêtre et musicien d'Église à la collégiale Saint-Pierre de Moissac. Mais à 40 ans, quand il fut pourvu d'une petite cure, nous ignorons s'il fit bénéficier son église de sa formation de musicien.
Mis à jour le 22 mars 2022