RICAPET, Silvain (1781-1844)

Silvain RICAPET naît à Neuvy-Saint-Sépulchre [Indre]. La bourgade, est excentrée au sud du département sur le chemin entre Bourges et Poitiers, arrosée par la Bouzane, affluent de la Creuse. Elle dénombre 1700 habitants environ en 1790. À la veille de la Révolution, la paroisse est peu alphabétisée. Silvain RICAPET, enfant de chœur de la collégiale Saint-Jacques-le-Majeur, devient maréchal-ferrant. Il quitte le bourg natal, s'arrête vraisemblablement dans d'autres villes avant de s'installer à Chamarande [Essonne]. Sa vie s'arrête brusquement "en la Juine". Seule la présence du percepteur (dépositaire de l'autorité publique) au moment du décès, suggère une mort non élucidée, voire un suicide.

• 28 mars 1781, Neuvy-Saint-Sépulchre [Indre] : Silvain RICAPET, fils de Jean [Pierre], tailleur d'habits, et de Marie Mallet est baptisé paroisse Saint-Étienne. Son parrain, Silvain Ricapet, est également tailleur d'habits. La marraine, Gabrielle de la Rigauderie, signe d'une main élégante alors que la graphie du parrain est hésitante.

• [1788-1790], Neuvy-St-Sépulchre : Le temps de formation du jeune Silvain à la collégiale de Neuvy n'est documenté qu'après 1790. En se conformant à l'usage, il a probablement été reçu vers 6 ou 7 ans pour une période d'une dizaine d'années. Peu d'informations sont connues sur le fonctionnement de la maîtrise. Le registre capitulaire G 169 indique "50 livres de gages versés au maître, outre sa prébende, ainsi que 30 livres pour l'entretien des enfants, tant pour les habits que pour les autres choses nécessaires". Les montants indiquent qu'il ne s'agit vraisemblablement pas d'une maîtrise mais plutôt de la formation d'enfants au processus cérémoniel.

• 17 janvier 1789, Neuvy: Silvain RICAPET perd prématurément son père âgé d'environ 40 ans. Sa mère est donc chargée de famille. Il est fort probable que le chapitre ait fait œuvre sociale en recevant le jeune Silvain comme enfant de chœur.

• En 1790, l'effectif cantoral de la collégiale Saint-Jacques-le-Majeur est limité à deux chantres, Jean PETIT et Alexis MONDAIN ainsi que quatre enfants de chœur, Pierre CAMUS, Silvain CHAVARIN, Pierre HELION et Silvain RICAPET placés sous la responsabilité d'un maître, prébendé, probablement l'un des chanoines du chapitre.

• 8 septembre 1791, Châteauroux [Indre] : Faisant suite à une requête adressée au directoire du département par les enfants de chœur Silvain RICAPET et Silvain CHAVARIN, il leur est accordé une gratification de 36 livres à chacun, dont mandat par le receveur du district de La Châtre [Indre]. Pierre CAMUS et Pierre HÉLION ne reçoivent que 12 livres chacun.

• 20 messidor an VIII [9 juillet 1800], Chamarande [Essonne] : Le citoyen Silvain RICAPET pour une raison encore inconnue s'est installé à Chamarande, à environ 250 km au nord de Neuvy-Saint-Sépulchre, où il convole avec Marie Josephe Cocardas de trois ans son aînée, fille majeure d'Alexandre. Les époux sont entourés d'amis et de la famille Cocardas. Silvain étant mineur, sa mère a donné son consentement au citoyen Nicolas Modeste Legris domicilié à Chamarande afin d'être représentée. Tous signent l'acte.

• 16 octobre 1809, Chamarande : Il semble que le couple n'ait eu qu'un enfant, Louis Silvain Ricapet. L'acte de naissance cite le père comme maréchal installé à Chamarande. Les témoins sont tisserands l'un et l'autre. S. RICAPET signe l'acte.

• 9 juin 1824, Chamarande : L'acte de décès de Marie Josephe Coracas est laconique, 46 ans, née à Chamarande, morte en sa demeure, mariée à Silvain RICAPET, maréchal.

• 20 novembre 1827, Chamarande : Silvain RICAPET, maréchal ferrant, né à Neuvy-Saint-Sépulchre, veuf, se remarie avec Dame Marguerite Rose Mulard, née à Oysonville [Eure-et-Loir] le 23 juin 1792. Elle demeure à Chamarande, est elle-même veuve de Charles François Levesquau.

• 19 décembre 1844, Étréchy [Essonne] : Le percepteur du lieu, Antoine Casimir Froisssand ainsi que l'épicier, Louis Auguste Philémon Rousseret déclarent le décès de Silvain RICAPET dont les circonstances restent énigmatiques. RICAPET, maréchal ferrant d'environ 63 ans est décédé du jour "en la Juine [un affluent de l'Essonne alors navigable] sise au bas de la montagne de Cocatrix". L'acte rappelle l'état-civil de ses parents et de ses deux épouses.

• 10 août 1859, Chamarande : L'acte de décès de Marguerite Rose Mulard, à l'hospice de Charmarande, rapporte un remariage avec Louis Denis Robert mort le 22 juin 1859. Compte tenu de la date de ce troisième mariage, le 29 mai 1852, le dénommé François Robert, déclarant et économe de l'hospice,  âgé de 56 ans ne saurait être son fils.

Mise à jour : 5 décembre 2022