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JACOBI, George (ca 1739-1805)
Autre(s) forme(s) du nom : JACOBY
Georg
Date(s) : 1739 ca / 1805-1-7
Le musicien et compositeur allemand George JACOBI, admis en qualité de basse-taille par le chapitre de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg [Bas-Rhin] sur la recommandation du maître de musique RICHTER, exerce de 1780 à la Révolution. Âgé d'environ 40 ans lors de son admission, il avait déjà emmagasiné une solide expérience, acquise peut-être dans l'orchestre princier de Mannheim que fréquenta son illustre maître avant 1769. En 1791, bien qu'apparemment catholique, il est engagé comme maître de musique au Temple Neuf, principale église luthérienne. Il joue déjà, à cette époque, de la contrebasse au Théâtre national. Sous le Directoire, il compose pour les fêtes organisées au Temple de l'Être suprême (ex-cathédrale), où il occupe la fonction de contrebasse.
• [vers 1739], Mannheim [Bade-Wurtemberg, Allemagne]: George JACOBI naît du mariage de Joseph Jacobi, mercier, et d'Anne Hehl.
On ignore où il a pu travailler avant l'âge de 30 ans. A-t-il été employé par la cour princière de Mannheim ?
• 9 mai 1770, Strasbourg [Bas-Rhin] : George JACOBI chante le motet Audin ! Pulsantur tympana pour voix de basse et orchestre, de la composition de François-Xavier RICHTER, maître de musique à la cathédrale Notre-Dame, durant la messe à laquelle assiste la princesse Marie Antoinette.
• [vers 1780], Strasbourg : George JACOBI intègre les rangs des musiciens de la cathédrale Notre-Dame, en qualité de chantre, avec un salaire de 500 florins par an. Le maître de musique RICHTER est selon toute vraisemblance à l'origine de son recrutement.
• 17 décembre 1781, Strasbourg : Jacques Christian, né ce jour, fils légitime de Jean George JACOBI, musicien de l'église cathédrale, et de Marie Madeleine Schnotz, est baptisé en l'église Saint-Étienne.
• 27 novembre 1782, Strasbourg : Marie Madeleine Schnotz, épouse de George JACOBI, musicien de la cathédrale, décède à 32 ans passés, munie des sacrements de l'Église. Elle est inhumée le jour suivant au cimetière de la paroisse Saint-Étienne en présence de son mari.
• 15 juillet 1783, Strasbourg : George JACOBI, veuf de Marie Madeleine Schnotz, musicien en l'église cathédrale, domicilié paroisse Saint-Louis (où le mariage a lieu), épouse Anne Marie Humbrecht, originaire de Saint-Hippolyte (diocèse de Strasbourg), fille majeure de Melchior Humbrecht, tailleur, et d'Odile Hueber sa femme. On note la présence parmi les témoins de François-Xavier RICHTER, maître de musique en la cathédrale, de la paroisse de Saint-Pierre-le-Jeune ; Charles DUMONCHAU, musicien en la même église, de la paroisse de Saint-Laurent ; et Jean Conrad Scholl, bedeau de la cathédrale.
• 4 juillet 1784, Strasbourg : Marie Anne, fille de George JACOBI, musicien de la cathédrale, et d'Anne Marie Humbrecht sa femme, née ce jour, est baptisée à Saint-Pierre-le-Vieux. Le parrain est Joseph FRIDMANN, musicien de la cathédrale, la marraine Marie Anne Leist, originaire de Pfaffenheim, diocèse de Bâle.
• 2 janvier 1786, Strasbourg : Le baptême de Marie Louis Georges, fils né la veille de George JACOBI, musicien de la cathédrale, et d'Anne Marie Humbrecht, a lieu à Saint-Marc-Saint-Jean. On lui donne pour parrain Louis Joseph WOLFF, musicien.
• 1789, Strasbourg : George JACOBI, chanteur à la cathédrale, est locataire au n° 19, rue du Bain aux Plantes. Son nom apparaît sur la liste (14 janvier) des chantres et musiciens de la cathédrale ayant participé à la messe du Saint-Esprit en l'honneur du Magistrat (corps de ville).
• 1790, Strasbourg : George JACOBI, 45 ans, chanteur de la cathédrale, touche 1 000 livres de gages à l'année.
• 1791, Strasbourg : Ignace PLEYEL décide de réemployer JACOBI au poste de deuxième basse-taille (le premier étant HAUTEMER), avec un salaire identique. L'artiste, qui donne aussi des cours de chant en ville, réside "près des moulins".
• 14 novembre 1791, Strasbourg : George JACOBI devient maître de chapelle du Temple Neuf, succédant à Philippe Jacques PFEFFINGER. Il est aussi, à cette date, contrebasse au Théâtre national.
• Mai 1792, Strasbourg : George JACOBI, deuxième basse-taille à la cathédrale, gagne toujours 1 000 livres par an.
• 21 vendémiaire an III (12 octobre 1794), Strasbourg : Le citoyen JACOBI, musicien du Temple de l'Être suprême et du Théâtre national, a présenté une note pour composition et copie d'une musique à grand orchestre exécutée au Temple de l’Être suprême le 10 fructidor (27 août 1794), visée par CLADÉ et DUPONT. Le corps municipal ordonne le paiement de ce qui lui est dû. Dans l'orchestre du Temple, JACOBI est contrebasse et touche 200 livres par an.
• 19 juin 1795, Strasbourg : L'orchestre du Temple est supprimé à la suite de la réouverture de la cathédrale aux catholiques.
• 3 juillet 1795, Strasbourg : Comme ses anciens collègues de l'orchestre du Temple, JACOBI perçoit pour le dernier trimestre une prime d'un montant d'un demi-quartier en plus de son salaire habituel, soit 75 livres au lieu de 50.
• 7 janvier 1805, Strasbourg : George JACOBI, musicien, époux d'Anne Humbrecht, s'éteint à l'hospice civil à l'âge de 66 ans, victime de la tuberculose. En raison de sa taille inhabituelle, son squelette a intégré le musée anatomique de la ville.
Au cours de sa vie, JACOBI a écrit un grand nombre de duos de violon et plusieurs symphonies, ainsi qu'un motet pour solo de basse, qui se trouvait encore au couvent Saint-Guillaume en 1840.
Mise à jour : 26 septembre 2020