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GARDEY, Paul Bernard (ca 1732-1806)
Autre(s) forme(s) du nom : Jean Paul
Date(s) : 1732 ca / 1806-2-24
Paul-Bernard GARDEY est resté plus de 20 ans au service de la cathédrale Notre-Dame de la Sède à Tarbes comme organiste et maître de musique, après avoir exercé la fonction de musicien au sein du diocèse de Tarbes, comme tous les musiciens de la cathédrale actifs en 1790.
• Paul-Bernard GARDEY, fils de Paul et de Renée Mérins [orthographe à vérifier] serait né vers 1730, si l'on en croit l'âge, probablement arrondi, qu'il déclare en 1790. Selon son âge au décès, il serait plutôt né vers 1732, à Villecombal-sur-Arros, actuel département du Gers [dont les registres paroissiaux ne sont pas encore numérisés]. Son village natal est donc situé tout près de son futur premier poste de Saint-Sever-de-Rustan. Des investigations dans le registre paroissial de Villecombal en Aveyron n'ont rien donné.
• À partir de 1747 environ : Il déclare en 1790 avoir exercé son état "pendant quarante trois ans sans reproche dans trois églises différentes, Saint Sever, Bagnères et Tarbes, toutes dans l’enceinte du département". Il a donc débuté sa carrière de musicien vers 1747 dans les églises de Saint-Sever-de-Rustan [actuelles Hautes-Pyrénées], probablement dans l'abbaye Saint-Sever qui possède des orgues, et de Bagnères-de-Bigorre [Hautes-Pyrénées], probablement l'église collégiale Saint-Vincent qui est également dotée d'orgues, sans qu'il soit possible de préciser fermement les dates. En l'état actuel des recherches, on ne trouve pas de traces du passage de Paul-Bernard GARDEY à Bagnères-de-Bigorre.
Toutefois, selon Norbert Dufourcq, un "Jean-Paul" GARDEY est engagé comme organiste de la collégiale Saint-Vincent par les consuls de Bagnères-de-Bigorre le 15 avril 1757 pour 250 livres par an (50 livres étant consacrées à l'entretien de l'orgue). Son traitement est augmenté à 300 livres le 20 janvier 1766. Paul-Bernard (alors âgé de 27 ans) et Jean-Paul Gardey sont-ils la même personne ? C'est probable.
Une nouvelle organiste – la demoiselle SOUVIÈLE – est engagée par les consuls de Bagnères le 4 mai 1774.
• 30 janvier 1768, Bagnères-de-Bigorre : Paul-Bernard GARDEY, qualifié de "bourgeois", signe "Gardey, orgt" au bas de l'acte de mariage de Louis Laffaille, tisserand de 26 ans.
• [Avant 1769], Tarbes : Paul-Bernard GARDEY devient maître de musique et organiste de la cathédrale Notre-Dame de la Sède. La date du début de son service est floue : en novembre 1790, le chanoine syndic interroge les plus vieux bénéficiers du chapitre à ce sujet. Ceux-ci répondent "qu’ils ne pouvaient pas bien préciser l’année mais qu’il y avait longtemps qu’il était en place et qu’il avait commencé son service avant la mort de Mr La Romagère évêque de Tarbes". Or Mgr Pierre de La Romagère est mort à Tarbes le 18 février 1769 : si l'on se fie à la mémoire des anciens du chapitre, Paul-Bernard GARDEY serait donc entré au service de Notre-Dame de la Sède avant 1769. Le syndic se contente de certifier "qu’il sert en qualité d’organiste et maître de musique dans le chapitre depuis plus de vingt années".
• 12 juillet 1769, Tarbes : Paul-Bernard GARDEY, maître de musique de la cathédrale de Tarbes épouse, paroisse Saint-Jean, Louise Larrey, fille du lieutenant du premier chirurgien du Roi.
• 18 juillet 1769, Tarbes : Une semaine plus tard, Paul-Bernard GARDEY signe au mariage de sa servante. Il est alors dit organiste de la cathédrale. Cela signifie qu'il cumule donc déjà les deux fonctions.
• 31 mars 1770, Tarbes : Lors du baptême de leur fille Marguerite, paroisse de la Sède, Paul-Bernard est mentionné comme organiste de la cathédrale.
• 27 février 1771, Tarbes : Lors du baptême de leur fille Françoise, Paul-Bernard GARDEY est mentionné comme maître de musique et organiste de la cathédrale de Tarbes.
• 1784, Tarbes : Il est membre de La Paix, une loge maçonnique tarbaise.
• 7 octobre 1785, Tarbes : Lors du baptême d'une fille à nouveau prénommée Marguerite, paroisse de la Sède, Paul-Bernard est mentionné comme organiste ; le parrain est un négociant de la ville de Galan au diocèse d'Auch [lien avec le pays natal de GARDEY?]
• 18 mai 1787, Tarbes : Leur fils Bertrand, né la veille est baptisé. Son parrain est un cousin par alliance, Bertrand Doléac, avocat en parlement et notaire royal de la ville de Saint-Sever.
• 1790, Tarbes : Paul-Bernard GARDEY est toujours maître de musique et organiste de la cathédrale Notre-Dame de la Sède et ce depuis "plus de 20 ans". En 1790, le corps de musique du chapitre cathédral de Notre-Dame de la Sède est composé d’un organiste et maître de musique (Paul-Bernard GARDEY), d’un serpent (Jacques HAMO), de deux chantres (Mathias BORDENAVE et Joseph FRINGUES), de deux souffleurs et carillonneurs (Jean DUPONT et Alexis DUPONT) et de deux enfants de chœur.
GARDEY touche 450 livres par an pour le jeu de l'orgue. Ses fonctions de maître de musique lui apportent en outre 500 livres tournois ainsi que deux sacs de seigle et deux sacs de froment. Ses revenus sont donc d'un peu plus de 950 livres. Il est en outre logé gratuitement par le chapitre dans une maison "commode" avec un jardin. Sur ses revenus, il a la charge d'entretenir théoriquement quatre enfants de chœur, de les nourrir et de les blanchir, de s'assurer de leur bonne conduite, de les mener aux offices et de leur enseigner le chant. En 1790, il n'a plus que deux enfants de chœur à charge, âgés de 7 et 9 ans.
Il est lui même âgé de 60 ans et vit toujours avec sa femme et leurs 7 enfants. L'un de leurs fils, au moins deviendra lui aussi organiste : Jean François.
• Le 4 novembre 1790 : Paul-Bernard GARDEY fait une demande de pension au comité ecclésiastique.
• Le 20 janvier 1791 : Après avoir fait plusieurs vérifications sur l'état des musiciens du chapitre de la cathédrale Notre-Dame de la Sède de Tarbes, le Directoire de District est d'avis que Paul-Bernard GARDEY doit garder sa place d'organiste et toucher 500 livres tournois par an mais il ne bénéficiera plus de son logement. Les enfants de chœur sont renvoyés chez leurs parents avec "six chemises, un habit, veste, culotte, une pair de bas, une pair de souliers et encore 10 livres par chaque année de service."
• 24 février 1806, Tarbes : Veuf de Louise Larrey, toujours organiste, Paul-Bernard GARDEY meurt dans sa maison de la rue de la Fidélité, âgé de 74 ans.
• 16 novembre 1807, Tarbes : Sa fille Marguerite épouse un perruquier, en présence de son frère Jean François GARDEY, devenu organiste à Lourdes.
Mise à jour : 31 décembre 2022