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EXAUDET, André Joseph (1719-1762)
État civil
NOM : EXAUDET     Prénom(s) : André Joseph     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : EXEAUDET
EXODET
EXAUDÉ
EXAUDETE
EXAUDETTE
EXAUDER
Date(s) : 1719-11-30  / 1762-8-13
Notes biographiques

Si le Menuet d'Exaudet fut très en vogue au XVIIIe siècle et passa ensuite à la postérité, son auteur André Joseph EXAUDET reste lui assez mal connu et les biographies qui lui ont été consacrées comportent certaines erreurs. Fétis, qui prénomme ce violoniste Antoine, le confond vraisemblablement avec son père et le fait naître en Normandie en 1710, alors qu'il est originaire de Franche-Comté. Bien que formé à la maîtrise de la cathédrale de Dijon, André Joseph EXAUDET ne semble pas être devenu un musicien d'église. Sa carrière se poursuit en revanche au sein des orchestres d'institutions profanes et le conduira jusqu'à Rouen, Paris et enfin Versailles.

• 30 novembre 1719, Dole [Jura] : André Joseph voit le jour dans le foyer de Jean Antoine EXAUDET et de Denise Cuynet qui se sont unis l'année précédente dans cette même ville. Il est leur fils aîné. Le métier de son père n'est pas précisé dans son acte de baptême.

• 21 février 1722, Dole : Sa naissance est suivie par l'arrivée d'une sœur qui semble mourir en bas âge en 1725 à Dijon.

• 1726 - 1729, Dijon : Jean Antoine EXAUDET, "maître de danse et joueur de hautbois au château", est exempté de la taille. Il habite dans la rue Chaudronnerie dans la paroisse Saint-Michel. Le 10 février 1729, il convole en secondes noces avec Jeanne Françoise Jacquemet. Au moment de ce remariage, André Joseph EXAUDET, qui approche de ses 10 ans, est donc orphelin de mère. Il fréquente peut-être déjà comme enfant de chœur la psallette de la cathédrale Saint-Étienne. Si ce n'est pas le cas il est sur le point de l'intégrer.  

• 1734, Dijon : Il quitte la psallette de la cathédrale où il a bénéficié de l'enseignement des maîtres de musique HUCHEROT puis Jean CAVIGNON. Plusieurs notices biographiques mentionnent qu'il a d'abord appris à jouer du luth et de la viole avant de se perfectionner au violon. Elles en font un disciple de Jean-Marie LECLAIR, mais il est légitime de penser qu'il reçût avant tout ses premières leçons de son père, en compagnie de sa sœur (ou demi-sœur) Cécile.

• La décennie qui suit reste à éclairer. Devenu adulte, André Joseph continue-t-il à vivre à Dijon ? Ce n'est pas certain car son père est attesté en juin 1744 à Bordeaux.

• janvier 1744 : Le Mercure de France annonce dans ses pages que "le sieur EXAUDET le fils Premier violon de l'Académie de musique de Rouen" fait publier Six sonates pour le violon et la basse qu'il dédie à M. Chartraire de Bourbonne, Président à Mortier au Parlement de Bourgogne. L'annonce précise que ces sonates se vendent à Paris au domicile de l'auteur, rue du Four dans le faubourg Saint-Germain.
• 1744, Paris : Grâce à l'appui du marquis de la Vaupalière, André Joseph EXAUDET s'installe définitivement dans la capitale. La même année, on le retrouve parmi les six violons qui prennent part aux spectacles donnés à l'occasion des foires Saint-Laurent et Saint-Germain. Il touche à chaque fois 250 livres

• 1749, Paris : Il entre à l'Académie royale de musique comme violoniste et répétiteur. Dès l'année suivante, il occupe le troisième rang parmi les quatre violons de cette compagnie. Il touche alors un salaire de 500 livres qui sera augmenté de 100 livres supplémentaires en 1752, puis jusqu'à 700 livres à son décès.

• 28 avril 1750, Paris : André Joseph EXAUDET épouse en l'église Saint-Eustache Geneviève Fayel. Aucun contrat n'est signé, mais le 15 mai 1755, les deux époux signent un acte de donation mutuelle devant un notaire parisien.

• 1751, Paris : Il est signalé dans l'orchestre du Concert Spirituel, toujours comme violoniste.

• 25 janvier 1752, Paris : Il prend un privilège général, valable dix ans, à compter du 20 décembre 1751. "Le privilège est accordé à André-Joseph EXAUDET pour six sonates en trio pour deux violons et la basse, dédiées à M. le marquis de la Vaupalière". La publication de cette deuxième œuvre rencontre un très grand succès en raison de son fameux Menuet qui devient immédiatement populaire et qui fera l'objet de nombreuses adaptations et variations tant vocales qu'instrumentales. 

• 1757, Paris : Un concours est organisé pour choisir le nouveau chef d'orchestre de l'Opéra. André Joseph EXAUDET figure parmi les candidats en lice, mais on lui préfère Pierre Montan BERTON.

• 1758, Versailles : C'est à la Cour qu'André Joseph EXAUDET poursuit ensuite sa carrière jusqu'à son décès. Son nom apparait en effet sur les comptes des Menus-Plaisirs. Il touche cette année-là la somme de 400 livres.

• 30 mai 1759, Versailles : Il obtient la survivance de Gabriel CAPERAN pour une des charges des Vingt-quatre violons de la Chambre du roi. Cette même année, il compte également au nombre des violons du concert de la reine. En 1762, à son décès, EXAUDET n'a toujours pas été payé pour cette charge, ce qui est normal, puisqu'il n'est que survivancier. Sa veuve déclare néanmoins ces trois années à 800 livres annuelles comme une créance de la communauté matrimoniale.

• 1760 : Il dédie un troisième recueil de Sonates à violon seul et basse continue au prince de Condé, auprès duquel il exerce la fonction de maitre de violon pendant ses quartiers d'hiver, lorsqu'il n'est pas sur le front de la Guerre de Sept ans.
• 3 avril 1761, Paris : Il participe à l'assemblée de tutelle de la fille de Barthélemy GIRAUD lorsque l'épouse de ce dernier meurt.

• 13 août 1762, Saint-Germain-en-Laye [Yvelines] : André Joseph EXAUDET, "musicien ordinaire du roy", disparaît à l'âge de 42 ans. Il n'est que de passage dans cette ville. Il réside en effet dans un appartement de la rue Saint-Honoré, à Paris. Un inventaire après décès y est dressé le 21 août, qui révèle la présence de deux violons, d'une mandoline et de cahiers de musique, principalement des compositions du défunt. La liste des créances évoque également des cours, sans doute de musique, donnés à un joaillier.

Mise à jour : 17 avril 2023

Sources
F-Ad39/ BMS Dole ; F-Ad78/ BMS St-Germain-en-Laye ; F-An/ MC/ET/LIII/380 ; F-An/ MC/ET/XXXV/708 ; F-An/ Z/1a/487 ; F-Filae/ Fonds Andriveau ; La Borde, Essai sur la musique ancienne et moderne, 1780 ; La Laurencie, L'école française de violon..., 1923  ; M. Cuvelier, notes sur la cathédrale de Dijon

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