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THIVRIER, Jean-Baptiste Gabriel (1739-1804)

THIVRIER, Jean-Baptiste Gabriel (1739-1804)

État civil
NOM : THIVRIER     Prénom(s) : Jean-Baptiste Gabriel     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : THIVIER
THIVERIER
THIVIRIER
TIVRIER
Date(s) : 1739-7-20  / 1804-8-30 
Notes biographiques

Le parcours de Jean-Baptiste Gabriel THIVRIER pourrait sembler celui d'un principal de collège reconverti en instituteur. Cependant, son contrat de travail à Levroux prévoit une activité cantorale ainsi que l'enseignement des enfants de chœur. Comme pour Pierre LECOINTE, la situation interroge sur les liens existant entre activité cantorale et instruction dans l'Indre sous l'Ancien Régime.

• 20 juillet 1739, Vierzon [Cher] : Jean-Baptiste Gabriel THIVRIER, fils légitime de Jean-Baptiste et de Marguerite Mornet est baptisé paroisse Notre-Dame. Seul son parrain Gabriel Mornet signe l'acte. La marraine Jeanne Michot s'abstient. La profession du père qui ne sera connue qu'ultérieurement est celle de menuisier.

• Période et lieu de formation restent à documenter. On sait qu'un Jacques THIVRIER est répertorié comme premier chantre et menuisier en 1792 à l'ex abbaye mauriste Saint-Pierre, transformée en église paroissiale. Nous ignorons où il exerçait précédemment et quels étaient les lieux et conditions de formation des chantres de Notre-Dame de Vierzon. Dans le cas présent, il est vraisemblable qu'un lien existe entre ces deux branches familiales.

• 22 avril 1771, Levroux [Indre] : Le Sieur Jean-Baptiste Gabriel THIVRIER ou TIVIER, principal du collège d'Argenton [Indre], épouse Anne Marthe Forget, fille majeure du Sieur François Forget, maître chirurgien et de Dame Anne Grandjean. La mariage est célébré après publication d'un seul ban. Les parents Thiverier restés à Vierzon ont donné leur consentement devant notaires. Anne Forget signe le registre avec J.B. THIVRIER.

• 3 juillet 1772, Argenton [Indre] : Une petite Anne, fille de Jean-Baptiste Gabriel THIVRIER, principal du collège et de Dame Anne Forget est baptisée paroisse Notre-Dame. Son parrain est Messire Eustache Nicard, notaire royal quant à sa marraine, il s'agit de sa grand-mère maternelle Anne Grandjean. Seul Nicard signe l'acte, le père étant absent. L'enfant ne survit que deux mois ; elle est inhumée le 22 septembre en présence des deux sacristains.

• 23 décembre 1778-1793, Levroux : Jean THIVRIER, ex-principal du collège d'Argenton, est nommé régent du collège de Levroux consécutivement au décès du sieur Barbier. Le conseil qui l'a désigné est composé de six membres du chapitre de Saint-Sylvain et de six officiers municipaux, un usage dans l'Indre signifiant que les frais sont partagés moitié moitié entre la municipalité et le chapitre. L'instruction est cependant toujours sous l'influence de l'église.
THIVRIER a précédemment signé un contrat qui détaille le rythme de l'année scolaire, les horaires de classe et les matières enseignées. L'instruction comprend comme il se doit l'instruction religieuse : les enfants assistent tous les jours à la messe du chœur, les dimanches et fêtes aux messes de paroisse et aux vêpres. Le principal leur fait chanter en sa présence les samedis et dimanches le Salve Regina. Les enfants de chœur n'ont pas à le rémunérer pour leur instruction. On constate un tuilage dans les enseignements qui interroge sur les fonctions du principal exerçant tantôt comme maître de grammaire, tantôt comme chantre. Le contrat d'engagement signé le 19 octobre spécifie que sa rémunération est assurée "par la prébende préceptoriale dépendant de ladite église et chapitre".

7 thermidor an III [25 juillet 1795], Levroux : Le citoyen Jean-Baptiste THIVRIER, instituteur, et son épouse Anne Forget, déclarent le décès de Jean-Baptiste Thivirier, père et beau-père des déclarants. Il était âgé de 84 ans, est mort dans la maison située rue de l'Église. Il a donc dû passer chez son fils ses dernières années. THIVRIER pour sa part a su se reconvertir en devenant instituteur.

• 20 ventôse an IX [11 mars 1801], Châteauroux [Indre] : Anne Forget, épouse de Jean-Baptiste Gabriel THIVERIER, professeur à l'école centrale à Châteauroux meurt à son domicile. Le décès est déclaré le lendemain par deux voisines qui ne signent. THIVRIER est devenu professeur de l'école publique secondaire du département de l'Indre. Son acte de décès le précisant "grammairien", cela signifie qu'il a en charge des élèves de troisième section, soit de plus de 16 ans. Un autre instituteur, ex sacristain-chantre de Châteauroux a suivi un parcours identique : Pierre LECOINTE.

• 12 fructidor an XII [30 août 1804], Châteauroux : Jean-Baptiste Gabriel THIVERIER, "grammairien", meurt à son domicile, soit à l'école secondaire de Châteauroux, ce qui nous indique que son contrat prévoyait le logement. L'acte rappelle qu'il est veuf d'Anne Forget. La déclaration est faite par un propriétaire et un tisserand.

Mise à jour : 4 septembre 2022

Sources
F-Ad18/ BMS Vierzon, N-Dame ; F-Ad18/ BMS Vierzon, Notre-Dame ; F-Ad36/ BMS Levroux, St-Sylvain ; F-Ad36/ NMD Châteauroux ; F-Ad36/ NMD Levroux ; Revue du Centre,... 1879

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