STORCK, à Strasbourg (1792 av.-1794 ap.)

Le luthier STORCK (soit Jean Reinhard, soit Grégoire Thierry ou Dietrich qui ouvre sa boutique en 1788), de confession luthérienne, est contrebasse à la cathédrale Notre-Dame à partir de mai 1792, mais il y a déjà effectué des remplacements antérieurement. Il reste en fonction lorsque l'édifice est transformé en Temple de l'Être suprême. Pour ce musicien à la tête d'une affaire prospère, il s'agit d'un emploi exercé plus par passion que pour faire vivre sa famille.

• 25 avril 1792, Strasbourg : Richard MOSER, contrebasse à la cathédrale Notre-Dame, décède.
• [Fin avril 1792], Strasbourg : Jean Nicolas DUPONT, l'un des adjoints d'Ignace PLEYEL, maître de musique à la cathédrale, fait part de ses observations à la municipalité. Il propose de conserver quatre seconds violons dans l'orchestre de Notre-Dame et de remplacer BUSCH fils par BERTEAU. Comme ce dernier, explique-t-il, "est un vieux serviteur et d'un talent distingué, que le sr Storck proposé ci-dessous pour 2nde contrebasse a pardevers lui une industrie de luthier qui ajoute à ses ressources, que d'ailleurs il sera nouveau venu dans cet orchestre, on propose de prendre sur le traitement devenu vacant par le décès de Moser de quoi porter à 8# 6s 8d le traitement du sr Berteau, à l'égalité de ce qui sera assigné aud. Storck, et de porter à 10# 8s 4d le traitement du sr Bartisch leur ancien et 4e violoncelle". Plus loin, Le rapport indique que STORCK "a vicarié en toute occasion pour les contrebasses malades ou absentes. Il paroit donc mériter la préférence pour remplacer Moser, mais on a pensé que son traitement pourroit être réduit à 8# 6s 8d ou 100# à l'instar du sr Berteau et de ce qu'avoit jusqu'à ce jour Bartisch l'aîné".
• Mai 1792, Strasbourg : STORCK est deuxième contrebasse à la cathédrale Notre-Dame.

• 4 avril 1794, Strasbourg : Le sieur STORCK est contrebasse au Temple de l'Être suprême (ex-cathédrale). La municipalité lui doit 84 livres pour sa participation aux quatorze dernières cérémonies décadaires, à raison de 6 livres par séance. Il est donc déjà employé à la fin de l'année 1793.

Mise à jour : 10 avril 2021