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BAS, Amable (1753-1811)
État civil
NOM : BAS     Prénom(s) : Amable     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : LEBAS
Aimable
Date(s) : 1753-5-13   / 1811-2-23 
Notes biographiques

En 1790, Amable BAS est musicien basse-contre à la collégiale Saint-Laurian de Vatan [Indre]. Après une première période de vie durant laquelle il s'annonce très stable, restant longtemps musicien à Riom [Puy-de-Dôme], là où il avait été formé comme enfant de chœur. Amable BAS cède ensuite à la tentation de la mobilité, enchaînant plusieurs postes en Bourgogne (Dijon, Beaune) puis en Berry (Bourges, Vatan), avant de s'installer à Paris où il passe les dernières années de sa vie. Après avoir été enfants de chœur à Vatan, ses fils Jean  et Jean-Baptiste embrassent la carrière militaire. Il est désormais attesté qu'il est le neveu de Gabriel François BAS, grammairien de Saint-Amable dont le parcours reste à clarifier.

• 13 mai 1753, Riom [Puy-de-Dôme] : Né le 13, Amable BAS est baptisé le lendemain dans l'église Saint-Jean. Il est le fils de François Bas, maître cordonnier, et de Marie Faure. Il a pour parrain Amable Faure "son ayeul", qui sait signer son nom.

• 11 juin 1761, Riom : Amable BAS a tout juste huit ans lorsqu'il perd sa mère. Est-il entré à la maîtrise en 1761 ? C'est probable car à suivre sa requête de juin 1791 auprès du comité ecclésiastique, il expose "qu'il y a 30 ans qu'il est occupé dans différentes églises".

• [1761], Riom : Amable BAS est reçu enfant de chœur à la collégiale Saint-Amable.

• 30 décembre 1766, Riom : Le père, François Bas semble s'être remarié, car lors du baptême de son fils Amable Jérôme, la mère et épouse est Anne Laurent. Amable BAS, frère consanguin est le parrain de l'enfant. Il signe le registre avec son père.

• 16 juin 1769, Riom : François Bas, père et maître cordonnier, et Anne Laurent ont un nouveau fils, qu'ils nomment Gabriel François. Le parrain n'est autre que son oncle Gabriel François BAS, maître de grammaire de Riom. Le nourrisson meurt en bas âge dès le mois de septembre. Cette information permet d'attester un recoupement entre Amable et Gabriel François BAS. Il serait intéressant de connaître l'ancienneté du grammairien à Saint-Amable, qui pourrait avoir favorisé la réception de son neveu à la psallette. 

• [1771], Riom : Son temps d'enfant de chœur fini, le jeune homme est conservé comme musicien à la collégiale Saint-Amable, au service de laquelle il reste 18 ans en tout, selon son dossier de 1790-1791. 

• 7 février 1775, Riom : Amable BAS, musicien âgé de 22 ans, épouse Marguerite Morand, paroisse Saint-Amable. Vincent GAGELIN est témoin: il est le beau-frère de la jeune mariée.

• 22 août 1776, Riom : Un petit François, fils d'Amable BAS musicien et de Marguerite Morand est baptisé, paroisse Saint-Amable. Son parrain est son grand-père paternel. L'enfant est placé en nourrice à Loubeyrat [Puy-de-Dôme] situé à environ 13 km de Riom. Il est inhumé le 28 mars 1777. Ses parents ont-ils quitté la région dès sa naissance ou en fin d'année ?

• [Fin 1776], Dijon : À près de 250 km de sa ville natale, Amable BAS entre au service de la cathédrale Saint-Étienne en qualité de musicien gagiste

• 12 février 1778, Dijon : Jean, fils du sieur Amable BAS, "musicien à la cathédrale", et de Marguerite Morand, né le 12, est baptisé le 13 paroisse Saint-Michel. Il a pour parrain et marraine le fils d'un maître tailleur (qui est aussi concierge de la Comédie) et la fille d'un marchand épicier. Le père est présent et signe "amable Bas". On remarque que les parents ont choisi comme parrain et marraine de très jeunes gens, peut-être des enfants qui pourraient être éventuellement des écoliers en musique du père.

• 24 juillet 1779, Dijon : Amable BAS obtient un certificat du chapitre de Saint-Étienne, attestant qu'il a exercé à la cathédrale pendant trois ans en qualité de musicien gagiste.

• [Après août 1779], Beaune [Côte-d'Or] : Amable BAS devient "cantorem musicum" à la collégiale Notre-Dame (certificat du 3 septembre 1783).

• 1er mars 1780, Beaune : Le sieur BAS gagiste et chantre basse-contre vient supplier le chapitre collégial de lui accorder une augmentation, "sa famille et luy ne pouvant subsister avec les appointements qui luy ont été accordés". Au lieu d'une augmentation de gages, le chapitre lui octroie une gratification d’un bichet de froment [qui lui sera délivré au rythme d'une mesure par mois…] et d’une feuillette de vin à la St Martin d’hiver. Sans doute n'est-on pas sûr de sa stabilité...
• Au début de juin 1780, il demande un congé d'un mois "pour se rendre en son païs où des affaires l’appellent". Le chapitre le lui accorde et lui avance même 30 livres. Au cas où il ne reviendrait pas, cette somme sera récupérée par le chapitre sur ce qui reste dû au chanteur sur "les anniversaires" (distributions sur les fondations).
• 1er août 1780 : Manifestement revenu de son voyage, BAS s'est fait remarquer par ses "fréquentes absences" durant le mois de juillet. Lorsque le chanoine contrôleur lui délivre son mandat mensuel auquel il a retiré 8 livres pour le punir de ses absences, le gagiste en colère lui "jette ledit mandat devant sa stalle pendant l’office". Le chapitre beaunois le congédie aussitôt.
• Le 18 août, après des excuses écrites, Amable BAS est rétabli "au service de cette église comme auparavant, sur la promesse qu’il fait de donner plus de satisfaction"...

• 30 avril 1781, Beaune : Avec plusieurs autres musiciens, il signe un avis concernant les trois cloches de la collégiale qui sont discordantes entre elles. Les autres experts consultés sont GUILLERMIER l'organiste, DURAND, FAVIER, CHAUFFETET, GOOSSENS, PERRIER, ESCARD, JOROT, DESFORGES et GAUTHEY.
• 13 mai 1781, Beaune : Son fils Jean-Baptiste est baptisé paroisse Notre-Dame et a comme parrain Jean-Baptiste FOURCHOTTE, qui est dit "écrivain", tandis que le père, Amable BAS, est qualifié de "Musicien à la collégiale Notre-Dame de Beaune".
• Mai-juin 1781, Beaune : En difficulté financière à cause de la "maladie" de son épouse [en fait : son accouchement ?], BAS, toujours dit "musicien basse contre", "souhaiteroit exercer sa profession de tailleur d’habits". La formulation suggère qu'il avait antérieurement suivi un apprentissage de tailleur, sans doute à sa sortie de la maîtrise. Le chapitre lui avance 60 livres pour payer sa réception au sein de la communauté de métier en tant que maître tailleur.
• Durant les mois suivants, il demande et obtient plusieurs petites avances du chapitre beaunois (15 livres le 4 septembre 1782, 12 livres le 29 mars 1783), semblant vivre à crédit et avec difficulté.
• 7 octobre 1782, Beaune : Dans l'acte de baptême de son fils Claude-Joseph, Amable BAS est dit "Me tailleur d'habits".
• 16 avril 1783, Beaune : "Eu égard à ce que son père est mort", Amable BAS, gagiste, demande au chapitre, qui la lui accorde, une autorisation d'absence "pendant un mois pour aller vacquer à ses affaires". On peut penser qu'il fait alors un voyage jusqu'à Riom.
• Le 14 juin 1783, en compagnie de Jean Edme CHATILLON, Amable BAS assiste à une sépulture et signe l'acte dans le registre de la paroisse Notre-Dame de Beaune. Tous deux sont dits "musiciens à la collégiale". C'est la dernière trace de BAS à Beaune.

• [Dès août 1783 ?], Bourges : Amable BAS est employé en qualité de chanteur gagiste à la cathédrale Saint-Étienne. Selon un certificat de mars 1784, il y a exercé pendant sept mois, ce qui le ferait commencer en août. Pourtant, c'est le 19 septembre 1783 seulement que, après avoir fourni son attestation de vie et mœurs, le sieur Amable BAS, "natif de Ryon diocèse de Clermont", est officiellement "reçu pour basse contre gagiste". Il reçoit des gages de 10 livres par semaine plus 2 livres de gratification, elle aussi hebdomadaire, soit 624 livres par an.

• 23 mars 1784, Vatan [Indre] : Amable BAS est reçu musicien basse-contre à la collégiale Saint-Laurian. Les registres du directoire permettent d'affiner ses conditions d'embauche. Il jouit d'une rétribution annuelle de 594 livres, d'une maison dont la valeur locative était de 60 livres et d'un bail à vie.

• 6 février 1785, Vatan : Une fille, Julie, née le matin même, est baptisée paroisse Saint-Christophe. Son père, Amable BAS, est dit "musicien" sans autre précision. Le parrain et la marraine ne savent pas signer leur nom.

• 21 septembre 1787, Vatan : Nouvelle naissance chez Amable BAS, celle de Amable Jérôme Mathieu Bats. Le père est toujours musicien, le parrain est Jérôme PATAUD, serrurier, fréquemment cité dans les registres. PATAUD est beau-frère de Louis Stanislas DELORME et interviendrait comme gagiste de Saint-Laurian quoique sa fonction soit mal connue. Il n'est cité qu'une fois comme tel dans les registres capitulaires. L'enfant ne semble pas avoir vécu bien vieux.

• 1788, Vatan : Le fils né en 1778 à Dijon, Jean, est reçu enfant de chœur à la collégiale Saint-Laurian. Un autre fils, Jean-Baptiste, le devient aussi (à une date qui reste à préciser).

• En 1790, Amable BAS est toujours en poste comme musicien à la collégiale Saint-Laurian de Vatan. Il déclare avoir plus de trente années de service dans différentes églises. Il touche 594 livres de gages annuellement et bénéficie d'un bail à vie. Au chœur de Saint-Laurian il exerce sous la direction du maître de musique Jean-Charles BIZANNE, en compagnie de l'organiste Jean-Baptiste PIÉCOUR, de la haute contre Louis Stanislas DELORME, du serpent Vincent LEPRAT ainsi que des quatre enfants de chœur, Jean et Jean-Baptiste BASJean-Baptiste LEPOT et Éloi JOURDAIN. Jérôme PATAUD, gagiste mort en avril 1790.

• [1790-1792] : Amable BAS adresse plusieurs demandes de pension au directoire du département de l'Indre et durant la même période quitte Vatan pour retourner à Bourges.
• 1791, Vatan : Dans une demande de traitement au directoire du Département de l'Indre, il réclame une somme de 350 livres "pour compléter ce qui pourra lui être accordé par l'Assemblée Nationale" et une autre somme, de 72 livres, pour les enfants.
• 12 février [1791] : Le directoire délibère une première fois sur sa demande de traitement.
• 5 juillet 1791 : Le directoire délibère une seconde fois sur sa demande et décide de solliciter le président de l'Assemblée nationale et le ministre des finances.
• 17 juillet 1791 : Le directoire délibère sur sa demande et décide de lui accorder 158 livres complétant les 192 livres versées par le District d'Issoudun les 25 février et 7 juin 1791.

• 10 décembre 1791, Bourges : Un état des "dépenses du culte dans l’église métropolitaine depuis le 12 juin 1791 jusqu’au 31 décembre" de la même année fait état d'un certain "LE BAS, chantre", qui a exercé durant ce semestre à la cathédrale constitutionnelle pour un salaire de 700 livres par an. Il est difficile d'affirmer qu'il s'agit d'Amable BAS, mais comme on le voit peu après ré-installé à Bourges, c'est tout à fait possible cependant.

• 9 juin 1792 : Le directoire du Département de l'Indre fixe définitivement sa pension à 200 livres annuellement. Amable BAS ayant touché 350 livres en 1791, il lui sera défalqué 150 livres de ses prochains paiements. Une expédition de cette décision – qui statue aussi sur le cas de ses enfants Jean et Jean-Baptiste, anciens enfants de chœur de Vatan – est faite au département du Cher, où Amable BAS désire fixer son domicile.
• 21 août 1793, Bourges : Son épouse Jeanne-Marguerite Morand décède à l'hôpital de Bourges. Amable BAS est dit "musicien".

• 8 nivôse an II [28 décembre 1793], Bourges : Amable BAS épouse Élisabeth Laborde en secondes noces. Il réside Place de la Révolution, Section des bonnets rouges. Gabriel TARRAS-BERGON et Jean Luc PAULINE sont témoins.

• 11 pluviôse an III [30 janvier 1795], Bourges : Amable BAS, "tailleur d'habits", est l'un des témoins du mariage du citoyen Jean JOUHANNET, ancien chantre de la cathédrale, avec la citoyenne Marie-Magdelaine Lefebvre.
• 27 ventôse an III [17 mars 1795] : Amable BAS adresse une pétition au district de Bourges dans laquelle il demande à être payé de 75 lt pour six mois d'une pension viagère due à son épouse (demande validée par le district).

• 2 pluviôse an XIII [22 janvier 1805], Paris : Amable BAS, musicien, 51 ans, marié à Élisabeth Laborde, est hospitalisé à l'Hôtel-Dieu, salle Saint-Charles, pour une maladie hépatique. Il est domicilié rue Saint-Roch [?], n° 68.
• 15 pluviôse an XIII [4 février 1805], Paris : Il quitte l'hôpital après un séjour de 13 jours. 

• 23 février 1811, Paris : Amable BAS, "ancien chantre", décède. Il résidait alors au n° 27, rue d'Argenteuil. Ses enfants, qui sont à l'armée, ont fait savoir que "le défunt n'avait rien à son décès et qu'il logeait chez les autres".

Mise à jour : 13 novembre 2022

Sources
F-AAP-HP/ HOTELDIEU 1Q 2/67 ; F-Ad18/ 1 L 631 ; F-Ad18/ 1 L 827 ; F-Ad18/ 1L 632 ; F-Ad18/ 8 G 208  ; F-Ad18/ NMD Bourges ; F-Ad21/ BMS Beaune, Notre-Dame ; F-Ad21/ BMS Notre-Dame ; F-Ad21/ BMS St-Michel de Dijon ; F-Ad21/ G 2553 ; F-Ad36/ BMS St-Christophe, Vatan ; F-Ad36/ BMS Vatan, St-Christophe ; F-Ad36/ L 10 ; F-Ad36/ L 11 ; F-Ad36/ L 12 ; F-Ad36/ L 1209 ; F-Ad36/ L 45 ; F-Ad63/ 6 E 298 9, vue 11/346 ; F-Ad63/ BMS Riom, St-Amable ; F-Ad63/ BMS St-Jean de Riom en ligne ; F-Ad75/ DQ8 ; F-AmRiom/ GG 84 ; F-An/ DXIX/045 ; F-An/ DXIX/045/705/450 ; F-An/ DXIX/090/745/03

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