VÉRAX, François Marie Théophile (1755-1801)

NOM : VÉRAX     Prénom(s) : François Marie Théophile     Sexe : M
Date(s) : 1755-8-30  / 1801-4-14

Tout comme la carrière musicale de son père François VÉRAX, celle de François Marie Théophile VÉRAX est marquée par la mobilité : il est organiste de plusieurs églises tant dans le diocèse de Léon que dans celui de Cornouaille, mais aussi musicien militaire à deux reprises.

• 30 août 1755, Quimper [Finistère] : François Marie Théophile VÉRAX naît du mariage d'entre François VÉRAX, organiste de la cathédrale Saint-Corentin, et Marie Perrine Hénain. L'enfant, baptisé le lendemain en la cathédrale Saint-Corentin où se dessert la paroisse de La Chandeleur, a pour parrain noble homme Théophile Huchet de Kerourain et pour marraine Marie Le Cœur épouse de maître Charpentier, procureur au présidial de Quimper. Tous savent signer.

• François Marie Théophile VÉRAX doit recevoir une éducation musicale auprès de son père François VÉRAX, organiste successivement en la collégiale Saint-Trémeur de Carhaix puis en l'église Saint-Michel de Lesneven.

• 16 mai 1774, lieu inconnu : François Marie Théophile VÉRAX s'engage dans le régiment d'infanterie de Bretagne, dans la compagnie colonelle. Il adopte le nom de guerre de "La Simphonie". Son second engagement, en 1778, précise qu'il était musicien. Il serait resté 3 ans et demi dans ce régiment, ce qui n'est guère compatible avec la suite de sa carrière.

• Vers mars 1776 jusqu'au 11 décembre 1777, Lesneven [Finistère] : A la suite du décès de son père François VÉRAX survenu le 10 mars 1776, François Marie Théophile VÉRAX devient organiste de l'église Saint-Michel. Il est payé par quartier 50 livres, puis, à partir du 16 mars 1777, 62 livres et 10 sols, soit 250 livres par an.

• 29 mars 1778, Lesneven [Finistère] : François Marie Théophile VÉRAX signe comme parrain.

• 1^er mai 1778-30 octobre 1778, lieux inconnus : François Marie Théophile VÉRAX dit Aimable sert au sein du régiment d'infanterie de Chartres. Il est précisé qu'il a été "congédié par argent". On sait que la paroisse de Landivisiau, son nouvel employeur, lui avance 330 livres pour se libérer de son engagement. Le même document précise que VÉRAX est musicien dans son régiment.
• 5 juin 1778, Lesneven : Prenant acte du départ de son organiste, le sieur VERAX, qui s'est engagé dans l'armée du roi, la paroisse Saint-Michel nomme Jean Marie Vincent LE ROUX pour tenir les claviers.

• 29 septembre 1778, Landivisiau [Finistère] : A l'issue d'un concours organisé après le départ d'Antoine THOMAS, le recteur, le curé ainsi que les membres du corps politique, après avoir salué le "merite des concourrants pour l’orgue", choisissent unanimement François Marie Théophile VÉRAX pour leur organiste. Ce dernier prie la fabrique de lui avancer 330 livres pour obtenir son congé du régiment de Chartres Infanterie où il est musicien. Cette somme, dont le sieur Febvrier Lasseigne orfèvre à Landerneau se porte caution, sera déduite de ses premiers gages. Les gages annuels du nouvel organiste s'élèveront à 210 livres et, de plus, il aura "la faculté de faire annuellement dans toute la trêve une quette volontaire ainsy qu'il a été permis au dernier organiste". François Marie Théophile s'oblige de toucher les orgues durant trois années et de les entretenir "sans autre salaire". La délibération précise également "que le dit sieur Vérax ne permette ni ne souffre qui que ce soit d'aller et monter aux orgues les fêtes, dimanches, jeudys, samedys, lors des nôces et baptêmes pour éviter les dégats, les troubles de l'office divin et les disputes".

• 24 novembre 1778, Landerneau [Finistère] : François Marie Théophile VÉRAX prend pour première épouse Marie Louise Colin originaire de la paroisse Saint-Houardon. François Marie VÉRAX demeure à Landivisiau [Finistère]. Trois enfants naissent de ce mariage : Augustine Adrienne à Landivisiau en 1779, Jean François à Landerneau en 1781 et Joseph Marie à Lanvoy (aujourd'hui sur la commune de Hanvec) en 1785.

• Octobre 1781, Landivisiau : A l'issue du contrat de trois ans finissant le 29 octobre qui le liait à la fabrique de la paroisse, François Marie Théophile VÉRAX, organiste, demande une augmentation de ses gages de 40 livres ce qui les porterait à 240 livres. De plus, il s'oblige à entretenir l'orgue "de toutes les menuës réparations et de servir l'église pendant le nombre de trois années". Le corps politique accède à sa demande "attendu la ch[è]reté des vivres".

• 3 novembre 1782, Landerneau : François Marie Théophile VÉRAX signe comme parrain lors du baptême de François Loüis Marie Discour. La mère de l'enfant, Loüise Colin, est une soeur de Marie Louise Colin, épouse de François Marie Théophile VÉRAX. Quant à son père, Joseph Discour, il est "emploié dans les fermes du roi".

• 21 septembre 1783, Landivisiau : Le contrat liant la fabrique de l'église Saint-Thuriau et François Marie Théophile VÉRAX arrivant à terme, ce dernier demande son renouvellement ainsi qu'une nouvelle augmentation de ses gages d'organiste. Les fabriciens n'y consentant pas, ils chargent Yves Lagadec "de convoquer les sujets pour concourir à la place vacante qui sera donnée à bonne composition le dimanche 12 octobre 1783".
• 30 novembre 1783, Landivisiau : Les fabriciens de l'église Saint-Thuriau choisissent Bonaventure DENIEL comme organiste en lieu et place de François Marie Théophile VÉRAX.

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• 31 juillet 1787, Ergué-Gabéric [Finistère] : François Marie Théophile VÉRAX perd sa première épouse Marie Louise Colin. Il assiste à l'inhumation qui a lieu le lendemain dans le cimetière de l'église paroissiale. François Marie Théophile VÉRAX est-il organiste de cette église ? Le peu d'archives conservée ne permet pas de l'affirmer.

• 3 novembre 1788, Loctudy : En l'église Saint-Tudy, François Marie Théophile VÉRAX prend pour seconde épouse Françoise Louise Nicola. Le mariage est célébré par le Frère G. Le Lievre, carme du couvent de Pont-l'Abbé. Pont-l'Abbé n'est pas une paroisse autonome : son territoire est divisé entre les paroisses de Plobannalec et de Loctudy. L'acte précise que François Marie Théophile VÉRAX réside à Pont-l'Abbé sur le territoire relevant de la paroisse de Plobannalec. La célébration du mariage par un père carme tend à laisser penser que François Marie Théophile VÉRAX occupe la place d'organiste de ce couvent. Le peu d'archives conservée de cette communauté ne permet pas de l'affirmer.

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• Entre 1789 et 1792, Locronan [Finistère] : La famille Vérax accueille la naissance de trois enfants dont deux décèdent entre quelques mois et un an après leur naissance. François Marie Théophilie VÉRAX est organiste de l'église Saint-Ronan et l'affirme dans sa signature tout comme le desservant de la paroisse dans les actes.

• 1790, Locronan : François Marie Théophile VÉRAX est toujours organiste de l'église Saint-Ronan.

• 20 août 1793, Locronan : François Marie Théophile VÉRAX, organiste, déclare le décès d'une fille âgée de 5 mois. La famille demeure en la rue Saint Maurice.

• 1 janvier 1794, Locronan : A la suite de la suppression par la municipalité de son traitement d'organiste, François Marie Théophile VÉRAX adresse au Département du Finistère une supplique afin d'obtenir une pension. La municipalité de Locronan offre de le rémunérer 3 livres par office les dimanches. François Marie Théophile VÉRAX occupe également les fonctions de secrétaire-huissier de la dite municipalité à raison de 48 livres par an.

• 29 août 1794, Landerneau : Devenu huissier, François Marie Théophile VÉRAX déclare la naissance d'un garçon. La famille réside quai de la Montagne.

• Entre 1795 et 1797, Plougastel-Daoulas [Finistère] : La famille Vérax déménage pour s’établir en cette commune dans le quartier Saint-Adrien. François Marie Théophile VÉRAX y occupe un poste "d'instituteur national". Durant cette période, la famille est touchée par la perte de 3 enfants dont 2 mort-nés.

• 11 décembre 1798, Landerneau : François Marie Théophile VÉRAX, organiste de l'église Saint-Houardon, déclare la naissance d'une fille.

• 7 janvier 1800, Landerneau : La famille vérax accueille la naissance d'un garçon. L'acte de naissance indique musicien pour la profession exercée par François Marie Théophile VÉRAX.

• 14 avril 1801, Landerneau : Âgé de 46 ans, François Marie Théophile VÉRAX, marchand, décède en sa maison située rue de la Fontaine Blanche. L'acte ne mentionne nul passé musical.

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• 26 mai 1817, Landerneau : Sophie Julienne Vérax, fille de François Maire Théophile VÉRAX, épouse René Castel. Le passé musical de François Marie Théophile VÉRAX est encore vivace quelque 16 ans après son décès puisque le rédacteur de l'acte indique qu'il était organiste.

• 10 décembre 1825, Landerneau : Françoise Louis Nicolas, seconde épouse de François Marie Théophile VÉRAX, meurt en sa demeure. Si l'identité de la défunte est bien connue, en revanche l'acte ne fait aucune allusion au passé musicale de son épouse ni à un métier quelconque.

Mise à jour : 11 août 2022

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