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TORRESSANI, Antoine Géminien Gaëtan, dit ANTONIO (1709-1795)
Complément de nom : dit ANTONIO
Date(s) : 1709-7-4 / 1795-12-20
Né à Modène, Antonio TORRESSANI rencontre dans son pays natal le futur duc de Noailles, venu combattre au cours de la guerre de succession de Pologne, et suit celui-ci jusqu'en France en 1736. D'abord au service du duc à Saint-Germain-en-Laye, TORRESSANI épouse une jeune femme du cru, puis est reçu à la Musique du roi, à Versailles, d'abord comme surnuméraire dès 1740, puis en titre en 1744. Il y reste plus de trois décennies avant une retraite méritée qui le fait entrer dans un relatif anonymat, puisqu'on perd sa trace jusqu'à son décès, à Paris, en 1795. Durant sa période versaillaise, TORRESSANI avait su conquérir le dauphin qui l'avait choisi pour l'accompagner à la contrebasse lorsqu'il chantait le plain-chant dans ses appartements.
• 4 juillet 1709, Modène [Italie, duché de Modène] : Antoine Géminien Gaëtan, fils de Paul Marc Antoine Torressani et Thérèse Torti, voit le jour. Il est baptisé le lendemain.
• 1736-1740, Saint-Germain-en-Laye [Yvelines] : Antoine TORRESSANI est musicien du duc d'Ayen ; selon sa déclaration de 1779, il est « passé en France avec M. le Marechal Duc de Noailles [alors duc d'Ayen] en qualité de Musicien en 1736 ». Le duc, qui avait combattu en Italie vers 1735, était gouverneur de Saint-Germain-en-Laye, ce qui explique que le musicien ait élu domicile dans cette ville.
• 1740-1744, Versailles : TORRESSANI est musicien surnuméraire de la Musique du roi.
• 2 mai 1741, Saint-Germain-en-Laye : Antoine Géminien Gaëtan TORRESSANI, attaché au duc d'Ayen, épouse Marie Jeanne Le Breton, fille d'un marchand de la ville.
• 1er février 1742, Saint-Germain-en-Laye : Antoine TORRESSANI, musicien du duc d'Ayen, fait baptiser son fils, né le 29 janvier, sous le parrainage de Louis de Noailles duc d'Ayen et de Marie Anne Françoise de Noailles, sœur du parrain, tous deux représentés.
• 17 décembre 1743, Saint-Germain-en-Laye : Antoine TORRESSANI, musicien du duc d'Ayen, fait baptiser sa fille, née la veille.
• 1744-1771, Versailles : Antoine TORRESSANI est violoncelle et contrebasse de la Musique du roi. En 1764, son instrument est cassé dans la fosse du théâtre de Fontainebleau. On avait en effet posé les basses « sur les Bancs de premiers Gentilhommes et des Capitaines des Gardes, les seigneurs en venant prendre leur places otoient les Basses, et les remettoient dans l’orqueste sans les bien assurer, qui en tombant se cassoient et se trouvoient hors d’etat de faire le service ».
• 29 avril 1753, Versailles : TORRESSANI obtient la survivance de Charles Philippe Marchand pour une des charges des Vingt-quatre Violons de la Chambre du roi. Il n’en touche les gages (365 livres) qu’à partir du décès de Marchand, le 7 juillet 1787, malgré la suppression de l’office en 1761.
• 1747-1765, Versailles : TORRESSANI accompagne tous les jours le dauphin qui chante le plain-chant, avec Pancrace Royer à l’orgue. Il utilise une contrebasse offerte par le dauphin en 1747. À la même époque, il est valet de chambre de la dauphine, ce qui lui rapporte 190 livres
• 1er janvier 1771, Versailles : Antonio TORRESSANI est admis à la vétérance, avec une pension de retraite de 2 000 livres. Il déclare en 1779 avoir eu sa vétérance en 1772. Peut-être a-t-il servi encore une année, ce que semble indiquer sa présence parmi les musiciens du roi employés aux festivités du mariage du comte de Provence, en mai de cette année.
• 20 décembre 1795, Paris : Antoine Géminien Gaëtan TORRESSANI, musicien, âgé de 86 ans, natif de Modène, duché de Parme et Plaisance en Italie, s'éteint à son domicile, rue de l'Échiquier n° 26, section Poissonnière, veuf de Marie Magdeleine Le Breton.
Mise à jour : 13 août 2020