TILLIER, Benoît (1715 av.-1781 ap.)

Aperçu en 1725 comme enfant de chœur à Charolles, en Bourgogne, Benoit TILLIER peut être reconnu – grâce à sa signature – dans un marié tardif 33 ans plus tard.

• 27 novembre 1725, Charolles [Saône-et-Loire] : Benoit TILLIER, "enfant de chœur de cette église", est requis pour servir de témoin au mariage de Jean Duret, fils de Claude Duret laboureur, avec Jeanne Morestain, servante, fille d'un laboureur de Vandenesse, célébré en l'église collégiale et paroissiale de Saint-Nizier. Il n'a pas de lien familial avec les mariés, mais il est le seul des présents qui sache signer ("Benoist Tillier", avec petit paraphe). Il est difficile d'estimer son âge : il n'est manifestement pas un tout jeune enfant de 7 ans qui viendrait d'arriver à la maîtrise puisqu'il sait bien écrire, mais il peut avoir aussi bien 10-12 ans que 15 ou 17 !

• 10 janvier 1758, Vendenesse-lès-Charolles : Benoit TILLIER, du village de Montot, paroisse de Vaudebarrier, "procédant de l’authorité de Benoit Tillier, son père, laboureur audit Montot", épouse Jeanne Laroche, placée, elle, sous l'autorité de son frère, également laboureur. Vaudebarrier et Vendenesse sont situés à 5 km l'un de l'autre, à proximité immédiate de la ville de Charolles. Montot est un hameau situé à mi-chemin de Vaudebarrier et de Vendenesse. Le métier du marié n'est pas indiqué, mais on se situe là, manifestement, dans les milieux agricoles, et il est sans doute laboureur comme son père et son nouveau beau-frère. Les témoins sont trois laboureurs et un manouvrier "qui tous ont déclaré ne sçavoir signer, de ce enquis, excepté l’époux qui s’est soussigné".
La signature du marié offre, 33 ans plus tard, beaucoup d’analogies avec celle de l’enfant de chœur en 1725, à l’exception du paraphe qui a disparu, et des "l" qui ne sont plus bouclés. On remarque que le marié est d’ailleurs le seul de son milieu familial à savoir signer, sans aucun doute grâce à ses années passées à la maîtrise de Saint-Nizier.
Un élément de doute subsiste néanmoins : même s'il n'avait qu'une petite dizaine d'années lorsqu'on l'aperçoit comme enfant de chœur, cela le fait se marier à plus de 40 ans, ce qui est tout à fait possible mais ne correspond pas à l'âge ordinairement observé.

• 20 février 1781, Ozolles [Saône-et-Loire] : Veuf de Jeanne Laroche, il est présent au mariage de son fils prénommé lui aussi Benoit.

L'enquête à son sujet s'est arrêtée ici.

Mise à jour : 31 mai 2021