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THOMELIN, Jean-Baptiste Louis, le jeune (1746-1823)
Complément de nom : le jeune
Date(s) : 1746-11-17 / 1823-11-6
Issu d'une famille illustre de musiciens, Jean-Baptiste Louis THOMELIN (1746-1823) prend d'abord la suite de son père à la tribune de la collégiale Notre-Dame de Melun [Seine-et-Marne]. En 1770, il s'établit à Paris, où il se forge assez vite, semble-t-il, une bonne réputation en tant que maître de violon. Parallèlement, il est organiste du couvent des Théatins puis de l'église paroissiale Sainte-Madeleine-en-la Cité. En 1775, il obtient le poste prestigieux d'organiste et de maître de musique en la Maison royale Saint-Louis de Saint-Cyr-l'École, qui lui rapporte 600 livres par an. La Révolution le pousse à se tourner vers le théâtre, où il peut mettre à profit ses aptitudes dans le maniement du violon. Il se consacre ensuite pleinement à l'enseignement, qui lui permet de gagner décemment sa vie, malgré un contexte moins favorable qu'avant 1790. La réouverture des églises, après la signature du Concordat, lui est favorable : à la veille de sa mort, il cumule deux tribunes, qui ne font pas partie des plus notables de la capitale.
• 17 novembre 1746 : Jean-Baptiste Louis THOMELIN, fils de Louis Antoine THOMELIN, organiste de Notre-Dame et Saint-Aspais, et de Marie Anne Crespy, naît à Melun [Seine-et-Marne]. Il est baptisé le lendemain en la paroisse Saint-Aspais. Son parrain est Jean-Baptiste Rollet, doyen des notaires de la ville. Il a pour frères Charles Antoine THOMELIN, organiste à Paris, et Louis Jacques THOMELIN, organiste à Melun. Sa sœur aînée, Marie Geneviève THOMELIN, est titulaire de l'orgue de l'abbaye de Maubuisson.
• Il est sans doute formé par son père.
• 1768-1770, Melun : Jean-Baptiste Louis THOMELIN est organiste de la collégiale Notre-Dame à la suite de son père, mort en 1764. Il a probablement débuté avant 1768, mais les registres de délibérations antérieurs à cette date n'ont pas été conservés. Dans un acte de baptême d'avril 1766, il est déjà qualifié d'organiste, mais le lieu n'est pas indiqué.
• Automne 1770 : Il s'installe à Paris pour y mener une carrière de maître de violon et d'organiste.
• 1771-1782, Paris : Jean-Baptiste Louis THOMELIN est organiste du couvent des Théatins. Ses honoraires s’élèvent à 100 livres par an. Il complète ses ressources en enseignant le chant, le clavecin et l'écriture. Il pourrait avoir composé, au cours de cette période, une romance intitulée La nuit.
• 1776, Paris : L'Almanach musical mentionne, parmi les maîtres de violon de la capitale, THOMELIN "le jeune, rue St. Antoine, vis-à-vis la rue Cloche-perche".
• Décembre 1775 : THOMELIN obtient le poste d'organiste à la Maison Saint-Louis de Saint-Cyr-l'École [Yvelines]. Il remplace Évrard Dominique CLÉRAMBAULT, retraité. Il est aussi le maître de musique de l'établissement, puisqu'il fait répéter les choristes et compose des motets à l'occasion de certaines fêtes et cérémonies (deux ont été conservés : un Domine salvum fac regem et un O Salutaris). Il ne se rend sur place qu'occasionnellement : la Maison ne fait célébrer que 17 messes par an. Ses appointements s'élèvent à 600 livres par an.
• 1778, Saint-Cyr-l'École : Il compose les intermèdes de la pièce Jonathas pour la Maison royale de Saint-Cyr, ce qui lui rapporte 120 livres.
• Janvier 1782, Paris : Jean-Baptiste Louis THOMELIN devient l'organiste de l'église paroissiale Sainte-Madeleine-en-la-Cité à la place de Marie Geneviève Nicole NOBLET, qui a démissionné fin 1781. Il touche 170 livres de gages à l'année. L'orgue de l'église est entretenu par le sieur SOMER, qui touche 30 livres par an. La tâche de THOMELIN consiste uniquement à accompagner certains offices en musique.
• 20 décembre 1784, Paris : Jean-Baptiste Louis Thomelin, né la veille, fils de Louis Charles THOMELIN, organiste, et de sa femme Marie Louise Augustine Diavant, résidant rue des Francs Bourgeois, est baptisé en l'église Saint-Sulpice. Les parents désignent comme parrain son [grand-]oncle paternel Jean-Baptiste Louis THOMELIN, organiste.
• 1785, Paris : Dans les Tablettes de renommée des musiciens..., le sieur THOMELIN le jeune, "Rue Saint-Antoine, vis-à-vis la rue Clocheperche", est compris parmi les compositeurs virtuoses, amateurs et maîtres de musique pour les instruments à cordes et à chevalet.
• 1788, Saint-Cyr-l'École : THOMELIN perçoit 600 livres de gages en quatre fois. En mai, il touche aussi 48 livres "pour être resté deux jours à cause de l'élection" et 66 livres en août "pour de la musique". En décembre, la Maison royale a dépensé 118 livres 18 sols 6 deniers pour un violon de 72 livres pour Mlle de Thoury et l'entretien des violes : le maître musique lui a peut-être donné des leçons.
• 1790, Paris et Saint-Cyr-l'École : Jean-Baptiste Louis THOMELIN est organiste de l'église paroissiale Sainte-Madeleine-en-la-Cité et en la Maison royale Saint-Louis. En tout, il touche 770 livres de gages. Il perçoit son dernier quartier du comptable de la Maison royale Saint-Louis (150 livres) le 2 novembre 1790. En parallèle, il est toujours maître de violon à Paris.
• 9 avril 1791, Paris : Il perçoit le dernier quartier de ses appointements d'organiste de Sainte-Madeleine, d'un montant de 42 livres 10 sols. La paroisse est ensuite supprimée et tout le personnel licencié.
• 1792-1793, Paris : Le dénommé THOMELIN est l'un des premiers violons du Théâtre de Molière, rue Saint-Martin, à l'ancien Passage des Nourrices. Il s'agit certainement de Jean-Baptiste Louis, domicilié dans la capitale et connu comme maître de violon.
• 12 avril 1794, Paris : Jean-Baptiste THOMELIN, musicien âgé de 47 ans, célibataire, né à Melun, domicilié rue Mignon et auparavant rue Saint-Antoine, établi dans la capitale depuis 24 ans, reçoit une carte de sûreté.
• 2 thermidor an VII (20 juillet 1799), Melun : Jean-Baptiste Louis THOMELIN se présente comme "professeur de musique demeurant à Paris rue Mignon, section du Théâtre français" dans l'acte de naissance de son neveu Jean-Baptiste Adrien Thomelin.
• 10 juin 1811, Paris : Toujours qualifié de professeur de musique, il réside au n° 31, rue de Seine, faubourg Saint-Germain.
• 23 octobre 1818, Paris : Le sieur THOMELIN, organiste de l'église paroissiale Notre-Dame-des-Victoires, touche l'orgue la veille de la fête patronale, d'après le Journal de Paris.
• 6 novembre 1823, Paris : Il décède à son domicile, rue des Petits Augustins, n° 34, à l'âge de 77 ans. Le 7, le corps de Jean-Baptiste Louis THOMELIN, organiste de Notre-Dame des Victoires et de Saint-Leu, est inhumé au cimetière de Saint-Germain-des-Prés en présence de son neveu et filleul Jean-Baptiste Adrien Thomelin, domicilié à Melun.
Mise à jour : 16 août 2021