SIMONIN, Jullien, Beaulieu lès Loches (1682-1760)

Le parcours de l'organiste lochois Julien SIMONIN, parfois orthographié SIMOUNIN, bien qu'antérieur au corpus Muséfrem, a permis d'identifier Louis POCHET, l'un de ses successeurs. SIMONIN est régent au collège de Loches [Indre-et-Loire] comme le fut son père. Il exerce parallèlement comme organiste chez les Révérends Pères Bénédictins de Loches tout en jouant à l'église abbatiale Notre-Dame au bourg voisin de Beaulieu-lès-Loches. C'est un modèle de stabilité.

• 6 novembre 1682, Loches [Indre-et-Loire] : Julien François SIMONIN ou SIMOUNIN selon les actes, fils de Julien et de Marie Germain est baptisé paroisse Saint-Ours. Parrain et marraine signent le registre qui n'indique pas la profession du père, maître écrivain et régent.

• Bien qu'aucun document ne l'atteste, il est vraisemblable que le jeune Jullien SIMONIN ait reçu une formation musicale à la collégiale Notre-Dame de Loches où il y avait trois enfants de chœur sous la direction d'un maître de psallette.

• 6 avril 1708-1747, Beaulieu-lès-Loches [Indre-et-Loire] : les "articles du futur mariage d'entre maître Julien SIMOUNIN, maître es art, organiste des R.P de St-Benoît de l'abbaye de Beaulieu" indiquent le lieu d'exercice de SIMONIN.

• 24 avril 1708, Loches : Julien SIMONIN, fils du maître écrivain éponyme et de Marie Germain, épouse Marie Ollivier, fille de défunt Antoine Ollivier sieur des Châteliers et de Françoise Feslan demeurant à Amboise [Indre-et-Loire] qui est représentée "à cause de son incommodité". La famille Simonin est présente ainsi que des notables du Lochois tel le président au grenier à sel et son épouse.

• 12 novembre 1713, Loches : Cession par Julien Simounin, père et maître écrivain, et Marie Germain sa femme d'une rente foncière annuelle et perpétuelle de cent sols à Julien SIMOUNIN, jeune organiste et Marie Ollivier, son  épouse (Ad37/ 3^E26-674).

• 25 juin 1737, Loches : Bail de la maison que SIMONIN loue aux "Révérends pères cordeliers St-François de Loches", lesquels lui demandent de toucher leur orgue "toutefois sans pouvoir interrompre ses engagements pour l'orgue de l'abbaye de Beaulieu" (Ad37/ 3R26-693). Son loyer est diminué de 10 livres par an. SIMONIN exerce donc à deux endroits, collège dont il est régent à Loches et abbaye de Beaulieu.

• 1747, Loches : Le bail de Jullien SIMOUNIN est renouvelé aux mêmes conditions qu'en 1737.

• 18 juin 1760, Beaulieu-lès-Loches : Julien SIMONIN, ex-organiste, "ancien régent au collège de Loches et Beaulieu" est inhumé avec tous les honneurs dus à sa longévité, environ 78 ans et à son service. Il est mentionné comme veuf de Catherine [Marie] Ollivier. La cérémonie se déroule ches les révérends pères de Loches, puis en l'église Saint-Laurent de Beaulieu où "l'office a été chanté". Le scripteur, cédant peut-être à l'émotion, note l'endroit où le corps est inhumé dans l'église, "à la porte de l'église de l'abbaye, sous une espèce ce galerie  ou arcades, près d'un pilier opposé au bénitier"... Son successeur sera Louis POCHET à une date restant encore à déterminer.

Mise à jour : 31 décembre 2022