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Pour citer Muséfrem
SALLANTIN, Louis Jean-Baptiste, dit Despréaux (1757-1846)
Complément de nom : dit Despréaux
Autre(s) forme(s) du nom : SALLENTIN
Date(s) : 1757-7-26 / 1846-12-6
Louis Jean-Baptiste SALLANTIN, dit Despréaux pour le distinguer des nombreux autres musiciens auxquels il est apparenté, a fait carrière à la Musique du roi, à Versailles, comme flûtiste. Placé, avec son épouse, au service de la reine Marie-Antoinette, il est logé aux Tuileries, à Paris, sans doute dès 1789, et est inquiété lors du procès de la reine. Discret pendant la Révolution, il reparaît à l'occasion de la naissance de sa fille, en 1802, puis quémande une pension en 1815. Rien, dans les quelques actes qui concernent Louis Jean-Baptiste SALLANTIN au XIXe siècle n'indique un quelconque lien avec la musique (la naissance de sa fille le dit artiste), jusqu'à son décès, à Fontainebleau qui le désigne comme propriétaire.
• 26 juillet 1757, Paris : Louis Jean-Baptiste SALLANTIN, fils de François Madeleine SALLANTIN, officier de la chambre du roi (violiste et basse de violon), et de Marie Élisabeth Périnat, vient au monde cour de la Foire Saint-Germain. Il est baptisé le lendemain en l'église paroissiale Saint-Sulpice.
• 1779-1792, Versailles puis Paris : Louis Jean-Baptiste SALLANTIN est première flûte de la Musique du roi. Il touche 2 400 livres d'appointements en 1790. En 1815, il raconte : "Fils d’artiste, j’ai suivi cette carrière avec quelques succès, et quelques talents m’ont fait obtenir une des premières place[s] à la Musique du Roi où j’ai resté quatorze années".
• 1785-1789, Versailles : Il figure parmi les membres de la loge maçonnique La Concorde.
• 1782-1791, Versailles : Louis Jean-Baptiste SALLANTIN détient une charge de grand hautbois de l'Écurie du roi, vacante par le décès de Nicolas CHÉDEVILLE. Les provisions lui sont envoyées le 17 septembre 1782 et il prête serment le 1er octobre.
• 20 juin 1789, Versailles : [Louis] Jean-Baptiste SALLANTIN, "musicien de la chapelle et chambre du roy", épouse Marie Thérèse Flore Larsonnier, femme de garde-robe des officiers de la reine, originaire de Senarpont [Somme], fille majeure d’Abraham Larsonnier et d’Agnès Lefebvre, en la paroisse Notre-Dame. Il déclare en 1815 que sa femme était chargée des atours de la reine. Lui-même exerçait à l'en croire les mêmes fonctions auprès de la souveraine : "J’avois, comme elle, la garde de son écrin et celle d’une partie des diamants de la Couronne".
• 9 février 1791, Paris : Dans une quittance signée devant un notaire de Versailles, Louis Jean-Baptiste SALLANTIN DES PREAUX déclare habiter au château des Tuileries, ce que confirme ce qu'il écrit en 1815.
• 1792, Paris : "Au dix août, de tout ce que nous possédions (demeurant au château), il ne nous est resté que l’existence qui a été pour nous bien longtems un fardeau", relate-t-il en 1815. Il affirme avoir alors sauvé du pillage une partie des joyaux de la Couronne, ensuite récupérés par Louis XVIII.
• [vers août-décembre 1792], Paris : Pétion, maire de la capitale, permet à SALLANTIN de venir en aide à la famille royale incarcérée : il "me permit d’entrer au Temple pour procurer aux infortunés prisonniers ce qui leur étoit de la première nécessité, je n’y manquai pas, je puis même assurer que les acquisitions très multipliées que je fis pour toute la famille Royale ne me furent jamais remboursées". Dans son récit de 1815, le musicien déclare qu'il s'est exposé à des "périls effrayants" par sens du devoir et par reconnaissance pour ses "bienfaiteurs", mais peut-être exagère-t-il.
• 15-16 octobre 1793, Paris : Louis Jean-Baptiste SALLANTIN et son épouse Flore Larsonnier sont mis en état d'arrestation et appelés à comparaître au procès de Marie-Antoinette, leur adresse ayant été trouvée dans le portefeuille de la reine. Ils ne semblent cependant pas avoir été interrogés. Peu de temps après, les époux partent se réfugier en province pour se soustraire aux persécutions.
• 11 juillet 1802, Paris : Au palais du Sénat, naît Marie Thérèse Flore, fille de Louis Jean-Baptiste SALLANTIN, artiste, et de Marie Thérèse Flore Larsonnier. La mère ne survit guère à cet accouchement: il s'éteint le 20 juillet.
• 21 décembre 1812, Paris : Louis Jean-Baptiste SALLANTIN, propriétaire, demeurant rue des Fossés Monsieur le Prince, est l'un des déclarants du décès de Jean Augustin LEJEUNE, pensionnaire de l'État, à son domicile de la rue Cerutti n°6, en l'hôtel d'Avranches.
• [1815] : Louis Jean-Baptiste SALLANTIN demande, sans succès, une place auprès du roi. Il réclame surtout le paiement de la pension à laquelle il affirme avoir droit au titre de l'édit de 1782.
• 1816, Paris : Louis Jean-Baptiste SALLANTIN apparaît sur une liste des anciens musiciens comme retraité, avec une pension de 600 francs.
• 30 décembre 1817, Paris : Louis Jean-Baptiste SALLANTIN, propriétaire, pensionnaire du roi, marie sa fille Marie Thérèse Flore, âgée de 15 ans, à Louis Champigny, propriétaire âgé de 30 ans. Louis François SALLANTIN, artiste, demeurant rue Saint-Dominique n°16, oncle paternel de l'épouse, est l'un des témoins. Louis Jean-Baptiste SALLANTIN habite alors rue des Saints-Pères n°75.
• 1833 : Selon la Liste générale des pensionnaires de l’ancienne liste civile, publiée cette année-là, Louis Jean-Baptiste SALLANTIN, "attaché au service de la reine et musicien de Louis XVI" reçoit une pension de 1 000 francs.
• 6 décembre 1846, Fontainebleau : Louis Jean-Baptiste SALLANTIN, propriétaire, veuf de Marie Thérèse Flore Larsonnier, décède en sa maison du n° 2, Place d’Armes.
Mise à jour : 11 septembre 2021