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Pour citer Muséfrem
RICHAUD, Jean Joseph (1740-1819)
Autre(s) forme(s) du nom : RICHEAU
RICHAUX
RICHAUT
RICHAU
RICHAULT
Date(s) : 1740-10-21 / 1819-5-9
Parmi les nombreux prêtres bénéficiers qui peuplaient les chapitres de la haute Provence, Jean-Joseph RICHAUD offre un cas intéressant dans lequel l'invisibilité est inversée : dans sa requête de fin 1790, il aimerait faire oublier qu'il est bénéficier et il cherche plutôt à rappeler sa longue carrière de musicien, ayant occupé de nombreux postes successifs à travers une large Provence.
• 21 octobre 1740, Manosque [Alpes-de-Haute-Provence] : Jean Joseph RICHAUD, fils d'André Richaud et de Louise Jussian [ou Jullian], reçoit le baptême en l'église paroissiale Saint-Sauveur. Son père est qualifié de "négociant", mais sa marraine ne sait pas signer et son parrain le fait maladroitement.
• [Vers 1746], Digne [Alpes-de-Haute-Provence] : Jean Joseph RICHAUD devient enfant de chœur à la cathédrale, à quelque 55 km au nord-est de sa ville natale. Il y reste 8 ans.
• [Vers 1754), Rians [Var] : De Digne, Jean Joseph RICHAUD parcourt près de 80 km vers le sud, jusqu'au village de Rians, où il devient sous sacristain de la paroisse. Il y reste 6 ans. Peut-être est-ce durant cette période qu'il est ordonné prêtre.
• [Vers 1760], Marseille [Bouches-du-Rhône] : Il devient prêtre du bas chœur et musicien de la cathédrale (La Major). Il y reste huit ans et demi.
• [Vers 1768-69], Aix-en-Provence [Bouches-du-Rhône] : Il est durant six mois prêtre du bas chœur et musicien de la Métropole.
• [Vers 1769-70], Marseille : Il devient choriste ou chantre de la paroisse St-Martin. Il y reste deux ans.
• [Vers 1771-72], Marseille : Jean Joseph RICHAUD devient prêtre du bas chœur et musicien de l'abbaye St-Victor. Il y reste quinze ans.
• 19 octobre 1786, Forcalquier [Alpes-de-Haute-Provence] : "Mtre Jean Joseph Richaud, prêtre de la ville de Manosque, résidant en la ville de Marseille" est nommé à une bénéficiature au chapitre concathédral de Forcalquier. Il est installé le 5 décembre 1786. Les autres bénéficiers refusent de le dispenser du "droit de bonnet", ce qui pourrait indiquer qu'il n'est pas le bienvenu. Le même jour, il est nommé maître de musique, joueur de serpent, et est chargé de "faire diacre" toute l’année à la messe conventuelle. Il y rejoint son frère, Jean Étienne RICHAUD, prêtre, reçu comme bénéficier cinq mois plus tôt.
• 26 novembre 1788, Forcalquier : Jean Joseph RICHAUD est insulté et menacé au chœur. Soutenu par les chanoines, il pardonne à son agresseur... (non nommé dans le registre capitulaire mais manifestement bien connu du chapitre).
• 30 novembre 1790, Forcalquier : Jean Joseph RICHAUD dépose au directoire une très longue déclaration du détail de ses revenus, assortie d'une longue supplique dans laquelle il énumère la succession de ses six postes antérieurs. Il déclare toucher l'équivalent de 206 livres en seigle et en vin en tant que maître de musique, et 52 livres en seigle "pour jouer du serpent fettes et dimanches". Il est par ailleurs logé (pour une valeur de 30 livres) et récupère 30 livres sur le casuel des trois enfants de chœur. Enfin, en tant que diacre, il touche 40 livres. Son bénéfice lui rapporte par ailleurs une multitude de petites rentrées hétéroclites qu'il cherche à minimiser pour ne pas affaiblir son dossier dans lequel son statut et surtout son ancienneté en tant que musicien sont fondamentaux.
• Avril 1792, Forcalquier : Il exerce les fonctions de second vicaire dans la paroisse de la ville.
• 9 mai 1819, Aix-en-Provence : Jean Joseph RICHAUD décède à son domicile, rue Porte St-Louis n°4. Il est qualifié de prêtre. L'un des deux déclarants du décès est également prêtre : Marc-Antoine Martin, âgé de 70 ans.
Mise à jour : 27 octobre 2017