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PONSON, Jean François (1757-1825)
État civil
NOM : PONSON     Prénom(s) : Jean François     Sexe : M
Date(s) : 1757-10-18   / 1825-1-9 
Notes biographiques

Jean François PONSON (1757-1825) est prêtre habitué (chantre ecclésiastique) et bénéficier de la cathédrale de Lyon [Rhône] au début de la Révolution. En 1791, il intègre le clergé constitutionnel et devient vicaire et secrétaire de l'Évêché. Pendant la Terreur, il renonce à la prêtrise mais repousse les offres de mariage qui lui sont faites. Il tente ensuite de se rapprocher du clergé insermenté, sans parvenir à faire oublier ses positions "schismatiques". Le Concordat apporte une solution à son problème : le cardinal Fesch, nouvel archevêque de Lyon, le nomme à la cure du Bois-d'Oingt dans le Rhône. Il reste en fonction jusqu'à sa mort.

• 18 octobre 1757, Lyon [Rhône] : Jean François PONSON voit le jour et reçoit le baptême à Saint-Nizier. Il est le fils de Lambert Ponson, fabricant, et de Françoise Bergeret, sa femme. 

• 1764, Lyon : Il est reçu enfant de chœur à la maîtrise de la cathédrale Saint-Jean.

• 11 novembre 1785, Lyon : Après le décès du prêtre perpétuel Charles MERLIN survenu le 9 novembre, les sieurs MARCHAND, BRACHET, LECOURT, PONSON, VIERVILLE, TABARD et SIMON, prêtres habitués de la cathédrale Saint-Jean, sont convoqués pour pourvoir à la perpétuité laissée vacante par le défunt. Les habitués sont ainsi "ouïs et examinés sur le plein chant de cette Eglise". La perpétuité est conférée à Étienne MARCHAND, "et ce par rapport à son assiduité et capacité sans avoir néanmoins égard à son ancienneté, avec tous les droits et revenus en dépendant, à la charge néanmoins d'observer et exécuter les Statuts et Règlements de cette Eglise, d'être assidu aux offices du chœur".

• 12 mars 1789, Lyon : Tous les prêtres habitués de la cathédrale Saint-Jean, dont Jean François PONSON, sont réunis afin d'écouter la lecture du règlement de convocation des États généraux.
• 12 novembre 1789, Lyon : Après le décès du prêtre perpétuel AMEQUIN survenu le 8 septembre, les sieurs BRACHET, PONSON, VIERVILLE, TABARD, BONNET, SUDAN, D’ŒUVRE et MARDUEL, prêtres habitués de la cathédrale Saint-Jean, sont convoqués pour pourvoir à la perpétuité laissée vacante par le défunt. Les habitués sont ainsi "ouïs et examinés sur le plein chant et cérémonies de l'Eglise". La perpétuité est conférée à Léonard BONNET, "et ce par rapport à son assiduité et capacité, sans avoir égard à l'ancienneté avec tous les droits et revenus en dépendant, à la charge néanmoins d'observer et exécuter les Statuts et Règlements de cette Eglise, d'être assidu aux offices du chœur".

• 19 janvier 1791, Lyon : Une somme de 150 livres est à imputer sur les traitements des sieurs GUYOT, PONSON, TABARD, VIERVILLE, TOLLET, D'ŒUVRE et MARDUEL.
• Mars 1791, Lyon : PONSON, favorable à la Constitution civile du clergé, devient l'un des vicaires diocésains. Avec son collègue Joliclerc, un ancien moine bénédictin, il est chargé de prononcer des conférences à la cathédrale sur la nationalisation des biens du clergé, l'élection des curés et la juridiction du pape en France. Un adversaire de la Constitution écrit, le 6 mars, que "la réputation des conférenciers désignés [...] ne rendra pas l'auditoire nombreux" et qualifie PONSON d'"habitué obscur de l'ancienne cathédrale".
• 8 mai 1791, Lyon : En ce jour, Jean François PONSON prête son serment civique "en qualité de vicaire de la Métropole". Il fait également fonction de secrétaire de l'Évêché, sous l'autorité de l'évêque constitutionnel, Adrien Lamourette.
• 20 juin 1791, Lyon : Le directoire du District délibère sur la déclaration fournie en deux mémoires par Jean François PONSON, "prêtre, ci-devant habitué de l'Eglise de Lyon, et à présent vicaire de la Métropole", demeurant place Saint-Jean, paroisse de la Métropole. Il demande que son traitement soit fixé à la somme de 993 livres 12 sous. Comme il est devenu l'un des 16 vicaires de la Métropole, en sa qualité d'ancien habitué de la cathédrale Saint-Jean, il jouit d'un traitement annuel de 2 400 livres. Enfin, comme titulaire de deux petites prébendes, il lui est dû un traitement annuel 42 livres, à compter du 8 mai dernier. Jean François PONSON est donc bénéficier. Le montant total de ses revenus s’élève ainsi à 2 442 livres. Le directoire du District décide de ne pas lui accorder une autre indemnité "tant qu'il sera fonctionnaire public".
• 4 août 1791, Lyon : Jean François PONSON, prêtre habitué de la cathédrale Saint-Jean, fait une demande d'indemnisation concernant les 450 livres qui lui sont dues pour ses "assistances au chœur de St Jean pendant l'année 1790". Devenu fonctionnaire public, il réclame "la moitié du traitement", fixé initialement à 523 livres, qui doit lui revenir en sa qualité d'ancien habitué de la cathédrale Saint-Jean. Comme PONSON est jeune et en bonne santé, qu'il est le seul à réclamer et que la somme a déjà été versée au livreur de la cathédrale, Le directoire du District décide de ne pas lui accorder un autre traitement, ne manquant pas de lui rappeler qu'"un habitué n'est point un bénéficier".

• [vers 1794], Lyon : Il aurait été l'un des deux prêtres exhortant Charles Gaspard de Clermont-Tonnerre au moment de son exécution, le 18 février 1794. Ses adversaires l'accusent d'avoir brûlé ses lettres de prêtrise à cette époque. 

• [vers 1794-vers 1800], Lyon : Si PONSON se montre soumis aux lois de la République, cela ne l'empêche pas de déclarer vouloir reprendre ses activités de prêtre. Il se rapproche de l'abbé Jacques Linsolas, qui vit dans la clandestinité et a organisé un réseau de "missionnaires" opposé à l'Église officielle, et entre en contact avec des représentants de Mgr de Marbeuf, l'archevêque de Lyon en exil, mais son passé de porte-parole des vicaires de l'évêque constitutionnel le dessert. Il affirme avoir repoussé trois offres de mariage "avantageuses" pendant cette période. 

• 1797, Lyon : Une somme de 200 livres est due à Jean François PONSON, ancien habitué de la cathédrale Saint-Jean. Il jouit d'une pension annuelle de 1 000 livres.

• 1801, Lyon : En sa qualité de curé, PONSON exerce le culte constitutionnel dans l'église paroissiale Saint-Polycarpe.

• [vers 1803] : Le cardinal Fesch, nouvel archevêque de Lyon et oncle du Premier Consul, le nomme à la cure du Bois-d'Oingt [Rhône].

• 9 janvier 1825, Le Bois-d'Oingt : Jean François PONSON, originaire de Lyon, prêtre, curé de la paroisse du Bois-d’Oingt, meurt à l'âge de 68 ans. 

Mise à jour : 30 octobre 2023

Sources
Almanach de la ville de Lyon et du département de Rhône et Loire pour l’année bissextile 1792 ; Annales de la Religion et du Sentiment, 1791 ; C. Monternot, L’Église de Lyon pendant la Révolution. Le serment de la Liberté-Égalité, 1918 ; F-Ad69/ 1 L 1114 ; F-Ad69/ 1 L 1130 ; F-Ad69/ 1 L 1132 ; F-Ad69/ 1 Q 455 ; F-Ad69/ 10 G 338 ; F-Ad69/ 10 G 389 ; F-Ad69/ 2 L 147 ; F-Ad69/ 4E350 ; F-AmLyon/ 1GG104 ; J. Camelin, Les prêtres de la Révolution. Répertoire officiel du clergé constitutionnel de Rhône-et-Loire, 1944 ; J. Linsolas, L’Église clandestine de Lyon pendant la Révolution, t. 1, 1985 ; Liste des citoyens éligibles aux places municipales de la ville de Lyon, 1790

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