LAMY, Jean (1758-1792 ap.)

Attesté en pointillés, à l'extrême fin de l'Ancien Régime, comme chantre de la paroisse bourguignonne de Gy-l'Évêque, Jean LAMY est ensuite donné comme cultivateur. On peut penser que c'était déjà son métier antérieurement et qu'il n'exerçait la fonction de chantre que quelques heures par semaine...

• 18 février 1758, Gy-l'Évêque [Yonne] : Fils de "M^e" Claude Lamy et de Marguerite Berthelot, Jean LAMY est baptisé "le même jour qu'il est né" écrit le curé. Aucun métier n'est donné dans l'acte, si ce n'est celui du père de la jeune marraine, Marguerite Guellon, "fille du sieur Laurent Guellon, marchand". Elle sait signer.
D'autres actes révèlent que son père, Claude Lamy (1712-1774) est laboureur. La famille Lamy élève de nombreux enfants : Jean a au moins trois frères et trois sœurs qui parviennent à l'âge adulte.
La paroisse de Gy-l'Évêque est située à 10 km au sud d'Auxerre, sur le chemin qui va d'Auxerre à Courson, et de là, à Clamecy. Son territoire est largement propriété des évêques d'Auxerre, qui cependant n'y possèdent pas de résidence. Essentiellement agricole, la population comporte aussi quelques artisans et de rares marchands

Durant l'enfance et la jeunesse de Jean LAMY, le recteur d'école du village se nomme Jean Binoche. On peut penser, sans certitude, que c'est auprès de lui que Jean LAMY a appris à lire, à écrire et à chanter. Deux des fils Binoche, Étienne et Claude, sont fugitivement attestés comme chantres en 1782 et 1785. En mai 1786, Jean Binoche est remplacé à la maîtrise d'école par Paul Hannequin. 

• 4 avril 1788 : Lorsque meurt Jean Hannequin, vigneron de 57 ans, il est accompagné à sa dernière demeure par deux maîtres d'école qui sont sans doute également chantres, son fils Paul Hannequin, maître d'école de Gy et son neveu Sébastien Guillot, maître d'école de Fontenailles (à une douzaine de km au sud-ouest). Une troisième voix se fait entendre à la cérémonie, celle de Jean LAMY, "chantre de Gy l'Évêque". Il signe "J.Lamy" avec fermeté et une certaine élégance ("J" comme une clé de sol, ruche "carrée").

• 15 janvier 1789, Gy-l'Évêque : La sépulture de Marguerite Berthelot, veuve de défunt Claude Lamy, laboureur de cette paroisse, âgée d'environ 72 ans, se fait en présence de ses quatre fils Edme, Louis, Claude et Jean, et de ses trois gendres, Louis Berteau, Edme Tramouille et Edme Gaudin, ainsi que de Paul Hannequin maître des écoles de cette paroisse...
• 2 février 1789, Gy-l'Évêque : Le jour de la chandeleur sont célébrées les fiancailles de Jean LAMY "fils de Claude défunt & de défunte Marguerite Berthelot" avec Marguerite Marmagne, "fille de défunt Pierre & de Marie-Anne Simon". Aucun métier n'est indiqué pour aucun des protagonistes. Le mariage est célébré le lendemain.

• Quoique moins fréquemment que celle du recteur d'école Paul Hannequin, la signature caractéristique de Jean LAMY se retrouve assez souvent dans les pages du registre paroissial, qu'il soit présent à un baptême comme parrain (12 juillet 1785, 24 octobre 1788, 1^er décembre 1788) ou à une sépulture comme "chantre" (ainsi le 12 novembre 1789 pour celle d'un enfant mort-né du maître d'école Hannequin). On retrouve plusieurs fois sa signature en 1790-1791, sans précisions particulières, ainsi que le 24 janvier 1792.

• Lorsque, le 26 novembre 1793, Jean LAMY vient déclarer la naissance de sa fille Marguerite à son ami Paul Hannequin devenu l'officier public chargé de l'état civil, il est dit "cultivateur domicilié dans la commune de Gy".

• Son décès n'a pas été trouvé dans la table de Gy-l'Evêque.

Mise à jour : 17 octobre 2017
(merci à Étienne Meunier)