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Pour citer Muséfrem
FRÉCINNE, Jean Eustache (ca 1725-1778)
Autre(s) forme(s) du nom : FRÉCINE
FRÉSINE
FRESSINE
FRESSINNE
FRESSIN
FRESSINET
DUFREINNE
Date(s) : 1725 ca / 1778-1-6
Né vers 1725-1726 à Paris, paroisse St-Sauveur, Jean Eustache FRÉCINNE a selon toute vraisemblance été formé dans une église parisienne. Il n'est (actuellement) éclairé qu'à partir du début des années 1760, lorsqu'il arrive au Mans, âgé déjà de plus de trente-cinq ans. Basse-contre ou basse-taille, la puissance de sa voix était réputée, disaient encore des sources orales mancelles après le milieu du XIXe siècle.
• [Vers 1732- vers 1742] : Jean Eustache FRÉCINNE reçoit sa formation musicale dans une psallette vraisemblablement parisienne.
• 10 septembre 1743, Paris : Il épouse Claude Suzanne Deschamps en l'église Saint-Roch. La veille a été signé le contrat de mariage devant maître François de Langlard [à voir].
• Ses premiers postes semblent avoir été parisiens.
En tout cas, en 1748 et 1750, il est domicilié paroisse Saint-Roch à Paris avec son épouse Claudine Deschamps. Les 9 avril 1748 et 16 novembre 1750, deux de leurs enfants, sans doute placés en nourrice, meurent à Chatou [Yvelines actuelles], à l'âge de deux mois et demi pour le premier et de six semaines pour la seconde.
• 20 juillet 1756, Paris : "Le sieur Jean Eustache Fressine a été receu 2d chappier a la place du sr Legrand et a exhiber un certificat de vie et mœurs par monsieur le curé de st Mery. Mr le secretaire a été chargé de donner une attestation de vie et mœurs au sieur Legrand second chappier de cette Eglise" lit-on dans le registre capitulaire des chanoines de la petite collégiale du Saint-Sépulcre. Le 11 août suivant, "il a été arreté que l'on feroit recarler la chambre au quatrieme etage occupée par le sieur Fressine second chappier et mettre un chambranle a sa cheminée".
22 décembre 1756 : "Il a été arreté que le sieur Fresine 2d chappier ne payera rien pour l'excedent de loyer de deux chambres qu'il occupe, le tout sans tirer a consequence, la compagnie luy accordant cette grace a cause de son assiduité et de sa voix".
• 22 avril 1760, Poitiers [Vienne] : Leur fille Dorothée est baptisée paroisse Saint-Michel. Jean Eustache FRÉCINNE est présenté comme musicien de la cathédrale. Le parrain de l'enfant est le maître de musique de cet établissement, François MOUGEOT.
• [Vers fin 1761], Le Mans : Jean Eustache FRÉCINNE devient chantre basse taille à la cathédrale Saint-Julien. Sa durée de service est indiquée par le chanoine Nepveu de La Manouillère au moment de son décès début 1778 ("chantre basse-taille à St Julien, depuis 17 ans").
• [Entre fin 1761 et l'été 1765], Le Mans : À plusieurs reprises, il est contraint d’emprunter “différentes sommes d’argent” à l’organiste de la cathédrale, Guillaume LEBOURDAIS. L'organiste BROUSSIN et le musicien DESBOIS en ont fait de même. Seul ce dernier rembourse sa dette après le décès de LEBOURDAIS, en 1765. Les dettes de Broussin et de Frécinne sont déclarées caduques et inscrites "pour mémoire" dans les comptes de la succession Lebourdais en 1769.
• Novembre 1771, Le Mans : Jean Eustache FRÉCINNE publie une petite annonce dans le tout nouvel hebdomadaire "Les Affiches du Mans" pour proposer des leçons de plain-chant et de "figuré". Il enseigne "chez lui", c'est-à-dire "au bas de la rue St Vincent, près celle de l'Oratoire" ainsi qu'"en ville", c'est-à-dire au domicile des clients qui le demandent.
• 22 juin 1776, Le Mans : "Clerc du diocèse de Paris", il est reçu par la confrérie de St-Michel du Cloître et installé au côté gauche du chœur. On peut faire l'hypothèse qu'il est, entre temps, devenu veuf.
• 6 janvier 1778, Le Mans : Jean Eustache FRÉCINNE meurt, et son acte de décès est inscrit dans le registre spécifique du chapitre. Il y est qualifié de "clerc tonsuré natif de la paroisse de St Sauveur de la ville de Paris, âgé d'environ 53 ans".
Deux jours plus tard, le chanoine diariste manceau Nepveu de La Manouillère enregistre lui aussi son décès dans son journal, avec une légère variante sur l'âge ("âgé d'environ 52 ans"), mais avec surtout des précisions sur la cause de sa mort ("d'une hidropisie") et ces détails introuvables dans d'autres types de source : "Il buvoit beaucoup et il s'est tué par le vin et pour aller chanter partout où il croyoit estre regalé". Il ajoute : "Il étoit si pauvre que le chapitre étoit obligé de le faire gouverner et de luy fournir de tout ce qui luy a été nécessaire pendant sa vie et après sa mort".
L'abbé Esnault, premier éditeur du texte de La Manouillère (1877) raconte en note une anecdote dont il dit qu’elle lui aurait été communiquée par « plusieurs vieillards » et qui illustre la vigueur de la voix de Frécinne : l'évêque Grimaldi le fait chanter devant ses invités après avoir fait un pari sur la portée de sa voix...
• • • Bibliographie :
Sylvie Granger, Benoît Hubert, Martine Taroni, Journal d’un chanoine du Mans, Nepveu de La Manouillère, 1759-1807, édition intégrale, introduite et annotée, PUR, 2013, 772 pages.
Mise à jour : 12 novembre 2023