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DUCRET, Marie Claudine Jeanne Baptiste (1772-1837)
Date(s) : 1772-2-28 / 1837-8-16
La Jurassienne Marie-Claudine-Jeanne-Baptiste DUCRET est durant quelques années organiste de l'église de Seurre, dans le Val de Saône, durant la Révolution. Elle est une fille de Claude-Eugène DUCRET, lui-même organiste, par lequel elle a sans doute été formée à la musique.
• 28 février 1772, Orgelet [Jura] : Marie-Claudine-Jeanne-Baptiste DUCRET, fille de Claude-Eugène DUCRET, "bourgeois", et de Dlle Jeanne-Gasparine Buffet, naît et est baptisée le 28 février 1772 dans l'église paroissiale Notre-Dame de l'Assomption dont son père est l'organiste. Sa marraine est Claudine-Cécile Ducret, dont le lien avec la nouvelle-née n'est pas précisé. Son second prénom est l'indice d'un lien avec la musique, il pourrait s'agir d'une sœur aînée. Parrain et marraine savent signer.
Ses parents s'étaient mariés le 5 mai 1761 dans l'église paroissiale d’Orgelet, son père étant alors dit "organiste en la dite église".
• On peut penser que c'est avec son père que Marie-Claudine-Jeanne-Baptiste DUCRET a appris à jouer de l'orgue.
• 26 juin 1792, Seurre [Côte-d'Or] : Bénigne BOILLOT est en train de terminer le montage dans l'église paroissiale Saint-Martin de l'orgue de l'abbaye cistercienne de Maizières, acheté par la fabrique de Seurre, petite ville située à environ 75 km au nord d'Orgelet. Recommandée par le facteur, Jeanne-Baptiste DUCRET, âgée de vingt ans, est présentée par son père à la fabrique paroissiale, qui l'engage pour six ans comme organiste aux gages de 500 livres par an.
• 31 décembre 1793, Seurre : Jusqu'à cette date, ses gages lui sont payés régulièrement, par quartier.
• 25 nivôse an II (14 janvier 1794), Seurre : Le culte catholique est remplacé par le culte de la Raison.
• 12 brumaire an III (2 novembre 1794) : La municipalité passe avec l'organiste un marché "pour toucher de l'orgue les décadis et jours de fêtes civiques", à raison de 250 livres par an, réduites ensuite à 150 #. Qu'en avait-il été entre janvier 1794 et octobre ?
• 1er nivôse an IV (22 décembre 1795), Seurre : L'église ayant été transformée sans autorisation en magasin à fourrage, le contrevenant est expulsé et Jeanne-Baptiste DUCRET mandatée avec d'autres experts pour reconnaître les dégradations que l'orgue aurait pu subir, mais, explique Pierre Marie Guéritey, leur rapport ne nous est pas parvenu.
• 6 ventôse an IX (25 février 1801), Seurre : N'étant plus payée depuis longtemps, mademoiselle DUCRET réclame le payement des gages qui lui sont dus. Jusqu'à quelle date au juste a-t-elle touché l'orgue ? Elle quitte la ville.
• 29 ventôse an XIII (20 mars 1805), Lons-le-Saunier (Jura) : Marie-Claudine-Jeanne-Baptiste DUCRET épouse Étienne Bourdon "conseiller de préfecture faisant par intérim les fonctions de préfet du département du Jura". C'est donc un notable, de dix-sept ans plus âgé qu'elle, veuf. Le père de la mariée, "en son vivant propriétaire demeurant à Orgelet", est décédé antérieurement, sa mère est toujours vivante : dite "propriétaire", elle vit à Lons-le-Saunier, sans doute avec sa fille. Les quatre témoins du mariage sont deux cultivateurs, un "propriétaire", un négociant. La musique n'apparaît plus officiellement – mais peut-être continue-t-elle à être pratiquée dans les salons de la préfecture?
• 16 août 1837, Lons-le-Saunier : Marie-Claudine-Jeanne-Baptiste DUCRET, âgée de 65 ans, "propriétaire", décède à deux heures du matin, en son domicile, rue St-Lazare n°25. L'un des déclarants est un voisin, Nicolas-Philibert Desvernois, 66 ans, maréchal de camp retraité, demeurant rue St-Lazare n°21. L'autre est Pierre-François-Ferréol Dupuy, 58 ans, receveur à cheval des contributions indirectes retraité.
Mise à jour : 30 octobre 2021