CHENAULT, Michel (ca 1725-1803)

Le 30 prairial an XI (17 juin 1803), lorsque l'officier d'état civil du petit village de Mardié, dans le Loiret, enregistre le décès de Michel CHENAULT, il note dans la marge : "décès de Michel CHENAULT ancien chantre, 78 ans". Puis, dans l'acte en lui-même, il le dit "en son vivant marchand", et précise qu'il est époux de Françoise Le Brun et qu'il demeure quartier du bourg, Il est difficile de savoir à quelle période se réfère cette mention d'"ancien chantre" : juste avant la maladie qui l'a emporté ? Avant la Révolution ? Dans sa jeunesse ?

L'enquête personnalisée menée à son sujet n'a pas permis de trancher : Michel CHENAULT se marie sur le tard, le 12 septembre 1780 (il a déjà environ 55 ans) avec Françoise Lebrun. Ils n'ont pas d'enfants ensuite et le décès de l'ancien chantre est d'ailleurs déclaré par deux "beaux-neveux". Le curé de Mardié n'indique presque jamais les métiers ni les fonctions de ses paroissiens et il ne semble pas établi ici que le chantre soit particulièrement présent et signataire des actes de sépulture. Durant les années 1780 à 1790, lorsqu'on aperçoit la signature de Michel Chenault dans le registre paroissial, c'est en général parce qu'il appartient à la famille concernée.

Seul échappe à cette règle la sépulture le 26 juillet 1782 d'un "aide de bateau" du Gâtinais, "connu sous le nom de Charlot seulement", retrouvé noyé dans le canal. Michel CHENAULT signe aussitôt après Louis Jalicot, le maitre d'école, et avant Jean-Baptiste Maugé. Les trois hommes pourraient avoir été requis par le célébrant (qui signe "fr cerisier ancien curé de mardié") pour chanter à la cérémonie.

C'est un indice ténu, une probabilité, mais pas une preuve réelle, du rôle de chantre exercé par Michel CHENAULT sans doute jusqu'à la Révolution.
C'est néanmoins une preuve que dans l'église paroissiale de Mardié, il y avait au moins un chantre.

Mise à jour : 25 janvier 2019