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BONNEFILLE, Joseph, dit Finet (1775-1794 ap.)

BONNEFILLE, Joseph, dit Finet (1775-1794 ap.)

État civil
NOM : BONNEFILLE     Prénom(s) : Joseph     Sexe : M
Complément de nom : dit Finet
Date(s) : 1775-9-3   / 1794 ap.
Notes biographiques

Joseph BONNEFILLE, dit "Finet" est le second enfant de chœur du chapitre Saint-Cyr d'Issoudun [Indre] en 1790. Il est originaire de Neuvy-Saint-Sépulchre [Indre], à une quarantaine de kilomètres, mais sa famille est très liée aux JUBERT d'Issoudun (Pierre JUBERT, organiste et son frère Joseph JUBERT, souffleur). Nous ignorons ce que devient Joseph BONNEFILLE après 1794.

• 4 septembre 1775, Neuvy-Saint-Sépulchre [Indre] : Joseph BONNEFILLE est baptisé, fils de François Bonnefille, boulanger, et d'Ursule Jubert. Son parrain est son oncle Joseph JUBERT vitrier à Issoudun (et par ailleurs souffleur d'orgues de la Collégiale), ce qui assure des contacts avec cette ville, distante d'une quarantaine de kilomètres. Parrain et marraine signent l'acte. Il dit avoir 16 ans en 1790, ce qui est compatible avec sa date de naissance, vue la rareté du patronyme. Ses parents se sont mariés à Issoudun, paroisse Saint-Cyr, l'année précédente ; sans doute sont-ils allés s'établir à Neuvy-Saint-Sépulchre peu après. On les retrouve à La Châtre en 1781 (naissance d'un enfant).

• À suivre les informations des sites généalogiques, les parents du jeune Joseph changent autant de domiciles que de métiers. Si François est boulanger à Neuvy, on le trouve grâce à sa descendance vitrier à La Châtre 1776-1787), puis à Montargis en 1796... Ils ont confié leur enfant à la psallette, continuant leur chemin.

• 1782-1790, Issoudun [Indre] : Joseph BONNEFILLE est enfant de chœur à la psallette du chapitre Saint-Cyr. En 1790, il a 15 ans, huit ans de service, est second enfant de chœur.

• En 1790, l'effectif musical du chapitre Saint-Cyr est composé d'un organiste maître de psallette, dénommé maître de musique, Pierre JUBERT, de deux chantres, Jean-Baptiste AVÉ et Pierre NAUDIN ainsi que de quatre enfants de chœurs cités selon leur rang, Louis PENOT, Joseph BONNEFILLE dit "Finet", Cyr Claude RAYMOND et Étienne BENOIT. Interviennent également Joseph JUBERT souffleur d'orgue ainsi que Louis BIDAULT, sacristain-chantre, dont le service est lié à l'activité paroissiale.

• 8 janvier 1791, Issoudun: Les enfants de chœur adressent une supplique collective au directoire du district qui détaille le fonctionnement de la psallette, implicitement un internat. Les parents des enfants reçus sont "dans un grand état de pauvreté et dépourvus des premiers moyens pour subvenir à leur éducation". La psallette instruit les enfants, subvient à leurs besoins. À leur sortie, "le chapitre veille à leur procurer un état relativement à leurs talents comme récompense de leurs services". Ils reçoivent ou des vêtements ou une somme d'argent.
• 27 janvier 1791 : Les administrateurs du directoire du district allouent dans un premier temps 60 livres à chacun, ce qui correspondrait à l'indemnité usuelle du chapitre avant d'envoyer le dossier au comité ecclésiastique. Il s'agit d'un premier dossier qui semble n'avoir été suivi d'aucun versement car les enfants réitèrent leurs démarches individuellement.

• 5 juillet 1791, Châteauroux : Le directoire du département de l'Indre délibère sur sa demande et décide de lui accorder une gratification de 96 livres.

• 21 novembre 1794, Issoudun: Sur la requête de Joseph BONNEFILLE, ci-devant enfant de chœur, réclamant le paiement de ce que le chapitre était dans l'usage de donner aux enfants sortant, vu le certificat de l'ancien chapitre et le relevé du directoire du district, le directoire du département accorde de payer au requérant 100 livres, soit 4 livres complétant les 96 déjà versées  "afin de trouver un état", plus 100 livres pour gratification et frais d'habillement. La somme totale s'élève donc à 200 livres.

• Nous perdons ensuite la trace de Joseph BONNEFILLE dit FINET. Son frère Jacques, engagé décède à Nantes en 1803. Peut-être Joseph a-t-il embrassé la même carrière ? Il est curieux que son oncle avisé Pierre JUBERT, maître de psallette qui le côtoyait au quotidien, ne soit pas intervenu plus tôt concernant sa gratification. Cir Claude RAIMOND par exemple voit son dossier soldé dès 1792.

Mise à jour : 19 janvier 2023

Sources
F-Ad36/ BMS Neuvy-Saint-Sépulchre, Saint-Pierre ; F-Ad36/ L 11 ; F-Ad36/ L 45 ; F-An/ DXIX/045/319

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