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BLANCHARD, Jean-Baptiste (1758-1829)
État civil
NOM : BLANCHARD     Prénom(s) : Jean-Baptiste     Sexe : M
Date(s) : 1758-1-29   / 1829-4-30 
Notes biographiques

En 1790, Jean-Baptiste BLANCHARD est chantre de la paroisse Saint-Christophe à Châteauroux [Indre] et journalier, une double activité. Bien qu'employé entre 1790 et 1792 au service du culte de la nouvelle cathédrale de la ville, il ne perçoit aucune rémunération, une injustice que sa ténacité saura faire réparer. Il est ensuite vigneron jusqu'à son décès.

• 29 janvier 1758, Châteauroux [Indre] : Jean-Baptiste BLANCHARD est baptisé en la paroisse Saint-Christophe. Son père, Jean, est journalier, sa mère se nomme Anne Renou. Son parrain est Jean-Baptiste Messager, sacristain de la paroisse, qui ne signe pas l'acte, de même que sa marraine.

• [1765-1775], Châteauroux : Faute de documentation précise, la période de formation d'enfant de chœur de Jean-Batiste BLANCHARD est estimée selon l'usage depuis l'âge de sept ans environ pour une dizaine d'années. Il est vraisemblable qu'il ait suivi sa formation à la collégiale Saint-Martin de Châteauroux. Il signera les actes avec aisance.

• 5 février 1782, Châteauroux : En la paroisse Saint-Christophe, Jean Baptiste BLANCHARD, journalier âgé de 24 ans, épouse Jeanne Théret. Le marié, fils de Jean Blanchard aussi journalier et Anne Renoux, signent lisiblement. Il se dit chantre de la paroisse lors des baptêmes de Catherine et Anne en 1788 et 1792. BLANCHARD  exerce une double activité comme tous les chantres castelroussins. Ils auront sept enfants dont quatre survivront.
• 10 novembre 1782 : Le premier né de la famille, François, fils du journalier [chantre?], meurt dès le 28 novembre.

• 19 novembre 1783, Châteauroux : Les jumelles Marie et Anne, filles du journalier BLANCHARD, naissent le 19 novembre 1783. L'une meurt deux semaines plus tard et l'autre en août 1784. Le père exerce la même profession. Lors de l'inhumation d'Anne on remarque la présence des chantres Jean DELHOMME et Charles GRATIER ce qui indiquerait que BLANCHARD est déjà en exercice bien qu'il soit toujours cité comme "journalier".

• 31 juillet 1785, Châteauroux : Jean-Baptiste Blanchard fils de BLANCHARD, a pour parrain le chantre de Saint-Christophe Jean DELHOMME.

• [1787]-1790, Châteauroux : Les registres paroissiaux de la paroisse Saint-Christophe citent Jean-Baptiste BLANCHARD comme chantre à partir de 1787. Sa signature ne saurait être confondue avec celle du curé Blanchard présent à partir de 1786.

• 17 juillet 1788, Châteauroux : Lors du baptême de Catherine Blanchard, son père est nommé sous sa fonction de "chantre".

• En 1790,  l'effectif cantoral de l'église paroissiale Saint-Christophe est limité à deux, voire trois chantres : Jean-Baptiste BLANCHARD, Jean DELHOMME, et ponctuellement Jean [Hugues] GRIFFON. Selon l'inventaire dressé en 1790 il pourrait y avoir eu quatre enfants de chœur ("quatre mauvaises aubes pour les enfants de chœur") restés inconnus.

• [1790-1792], Châteauroux : Toujours chantre, BLANCHARD exerce au service de la cathédrale Notre-Dame et Saint-Martin sans être rémunéré, ce qui va donner lieu à plusieurs requêtes.

• [1791], Châteauroux : Lors de la réunion des quatre paroisses castelroussines –Saint-Martin, Saint-André, Saint-Christophe et Saint-Denis– à la "cathédrale constitutionnelle", le conseil de l'évêque a repris le personnel musical des paroisses, proposition semble-t-il agréée par le Directoire. Il accorderait "six chantres, cinq sacristains et six enfants de chœur". La situation n'est pas clairement entérinée ce qui génère des litiges.
• 31 décembre 1791 : Le personnel de ci-devant Saint-Christophe, soit les chantres Jean DELHOMME et Jean-Baptiste BLANCHARD ainsi que le sacristain Messager, n'ont pas été rémunérés. Ils réclament leur dû aux administrateurs du Directoire en s'appuyant sur un dossier étayé.

• 13 mars 1792, Châteauroux : Par un arrêté provisoire le Département leur accorde un acompte de 90 lt et soumet leur cas au district. Le district est consulté "à l’effet de donner son avis sur l’utilité ou inutilité des chantres de la cathédrales" afin de déterminer leur nombre. Il en est de même pour les sacristains et enfants de chœur.
• 17 mai 1792 : Lorsqu'il désigne les chantres, sacristains et enfants de chœur de la cathédrale constitutionnelle, le directoire omet de citer le chantre BLANCHARD qui réagit aussitôt.
• 25 juin 1792 : Le directoire du département décide de réintégrer BLANCHARD à sa place de chantre de la cathédrale bien qu'il y en ait déjà quatre, soit le nombre requis. L'objectif étant de limiter l'effectif des chantres à quatre, il est convenu que le premier mourant ne sera pas remplacé. BLANCHARD partagera avec les autres chantres la somme de 480 lt qui leur a été attribuée. Il touche 58 lt pour le premier quartier de son traitement de l'année 1792 puis 30 lt pour le second.
• 7 juillet 1792 : Un membre du directoire demande le paiement par avance des gages du personnel cantoral. Les cinq chantres reçoivent chacun 18 lt, le maître de psallette 50 lt et les six enfants de chœur 6 lt chacun.

• 12 janvier 1793, Châteauroux : BLANCHARD persévérant dans ses requêtes auprès du Directoire, continue à réclamer le reliquat dû au titre de 1791 et obtient gain de cause. Le Directoire lui verse un complément de 84 lt.

• 10 brumaire an III [31 octobre 1794], Châteauroux : Lorsque les jumeaux Philippe et Louis naissent, leur père est devenu "vigneron" profession qu'il poursuit jusqu'à la fin de sa vie.

• 8 mai 1812, Châteauroux : Catherine Blanchard, se marie avec Jean-Baptiste Vincent journalier. Jean-Baptiste, frère est présent et le père J.B. BLANCHARD, vigneron, donne son consentement.

• 25 janvier 1813, Châteauroux : Jean-Baptiste, le fils, convole avec Catherine Moreau fille d'un tanneur. La famille Blanchard est représentée par le père et l'un des frères Louis qui signent l'acte.

• 27 février 1816, Châteauroux : Louis Blanchard, journalier se marie avec Marguerite Benoît, enfant illégitime de Marguerite Benoît blanchisseuse. Assistent à la cérémonie les deux frères de l'époux, Jean-Baptiste et Louis, tissiers en draps.

• 19 novembre 1822, Châteauroux : Philippe Blanchard, tisserand en draps, demeurant avec son père faubourg Saint-Christophe, épouse Marie Eulalie Barraud. La famille est représentée par Louis, frère jumeau ainsi que par le père J.B. BLANCHARD, vigneron.

• 30 avril 1829, Châteauroux : Jean-Baptiste BLANCHARD, vigneron, veuf de Jeanne Theret, décède à l'âge de 74 ans.

Mise à jour : 9 avril 2022

Sources
F-Ad36/ 2Q 440 ; F-Ad36/ 3 E 044/021 ; F-Ad36/ BMS Châteauroux, Saint-Christophe ; F-Ad36/ BMS Châteauroux, St-Christophe ; F-Ad36/ L 11 ; F-Ad36/ L 12 ; F-Ad36/ L 45 ; F-Ad36/ NMD Châteauroux ; F-Ad58/ BMS Châteauroux, Saint-Christophe

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