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Pour citer Muséfrem
AGAR, Jean Joseph (1743-1824)
Autre(s) forme(s) du nom : AGAR, Joseph
AGARD
HAGARD
Date(s) : 1743-11-20 / 1824-7-2
Jean Joseph AGAR, est maître de musique et organiste au service de la cathédrale Saint-Fulcran de Lodève en 1790. Il aura 2 fils musiciens. Dans plusieurs documents les prénoms du père, Jean Joseph et du fils aîné, Antoine Joseph se confondent ou bien sont erronés, occasionnant une confusion qui rend difficile leur identification.
• 20 novembre 1743, Grand-Vabre [Aveyron] : Jean Joseph AGAR est le fils d'Antoine Agar, dont le métier n'est pas précisé, et de Louise Fournier.
• [Vers 1762], où ? : Jean Joseph AGAR commence sa carrière de musicien au service de l'Église.
• 17 mars 1768, Millau [Aveyron] : Il épouse Marie Madeleine Pomet, fille d'aubergiste, dans l'église paroissiale de Millau. Ils auront au moins six enfants, dont Jean Antoine (1769-1841) Louise Magdelaine (5 septembre 1770- ?) Jean Louis (1777), Joseph Hercule (né vers 1779-1780 à Lodève), qui deviendra musicien et organiste comme son père, et Clémentine (1785-1806).
• vers 1768, Millau : Jean Joseph AGAR est organiste de l’église Notre-Dame de Lespinasse. Il occupe ce poste durant 8 années, comme l’atteste un document daté de 1790, signé par le curé et le maire. Il est ainsi le premier titulaire de l’orgue construit, à l’initiative de Claude PEYROT par Guillaume DENOYER. Ce dernier étant par ailleurs présent lors du baptême du fils aîné de Jean Joseph AGAR, le futur organiste Antoine AGAR.
• 17 mai 1768, Millau : Jean Joseph AGAR épouse Marie Madeleine Pomet, fille d'aubergiste, dans l'église paroissiale de Millau où il est organiste. Ils auront au moins 8 enfants, dont les premiers naissent à Millau : Antoine Joseph (1769-1841) Joseph Alexandre (21 mars 1772- ?) Louis Hercule († Millau, 29 avril 1775 à l’âge de 10 mois) et les suivants à Lodève : Jean Louis (10 août 1777 – Bédarieux, 26 mars 1858), Joseph Hercule (1778 - 1858), qui deviendra musicien et organiste comme son père, Jean Pierre (1780 - ?) Sophie (1783 - ?) et Clémentine (1785 - Millau, 26 septembre 1806).
• 16 août 1776, Millau : Jean Joseph AGAR demande alors au chapitre de la cathédrale de Rodez de "luy permettre de prendre chez luy pour quelques tems SOUFILH qui est enfant de chœur a la maitrise [de la cathédrale de Rodez]" ; le chapitre décide d’accorder a cet enfant la permission pour trois semaines.
• [Vers 1776], Lodève : Il est probablement organiste à Lodève lorsqu'on lui offre une situation plus favorable dans une autre cathédrale. C'est un organiste du nom de Hyacinthe LASSALLE qui lui succède aux claviers de Notre-Dame de Lespinasse.
• 21 février 1777, Lodève : Au décès de DEPOIX, maître de musique de la cathédrale, le chapitre de Lodève, par l'entremise de l'abbé de La Jonquière, chanoine et vicaire général du diocèse, propose à AGAR, qui a une très bonne réputation, la réunion des deux postes d'organiste et de maître de musique. Les amateurs de Lodève, et notamment une cousine de l'abbé de La Jonquière, se félicitent de son retour et lui promettent des écoliers distingués, qu'il aura toutefois en nombre plus réduit qu'à Millau. AGAR fixe comme condition un emploi à vie. Le chapitre acquiesce : on lui "donne" la "métrise ou psallette et l'orgue" à 1 200 livres annuelles, dont une partie en nature pour l'entretien des enfants de chœur.
• 1790, Lodève : Jean Joseph AGAR est maître de musique (ou maître de psallette) et organiste au service de la cathédrale Saint-Fulcran de Lodève avec des appointements estimés à 1 200 livres annuelles. Pendant 14 ans il s'est acquitté avec distinction de ses obligations, dont la formation des enfants de chœur, à la plus grande satisfaction du chapitre. Ses lourdes tâches l'ont cependant épuisé. Il souffre depuis quatre ans d'une maladie des nerfs ("mélancolie nerveuse" annonce son médecin) et de douleurs vives au bras droit. Il avait l'intention de se faire remplacer par l'un de ses enfants, probablement Joseph Hercule, "qu'il avait élevé en conséquence".
• 1790-1792 : Il fait plusieurs demandes de pension ou de secours aux différentes administrations. Il est parfois très cru, se disant "accablé d'infirmités", avec une femme et six enfants à charge et craignant "les horreurs de la pauvreté et de la misère". Il suppose que s'il partait chercher un avenir professionnel dans une grande ville, "les artistes connus et domiciliés depuis longtems luy seraient préférés". Le directoire du district de Lodève lui accorde, par deux fois, en février 1791 et en mai 1792, des secours en argent qui seront retenus ensuite sur sa pension.
• 8 avril 1791 : Le directoire du département de l'Hérault lui accorde une pension en rente viagère de 500 livres, égale au traitement dont il jouissait (après soustraction des sommes qu'on a dû estimer nécessaires à l'entretien des enfants de chœur).
• 7 août 1791, Rodez : Antoine AGAR achète une maison, basse-cour et jardin située rue des Hebdomadiers à Rodez. Un prêtre du nom de Sabatié en avait la jouissance ; estimée 2 280 livres (comme Bien National), elle est adjugée à Antoine AGAR pour 3 100 livres.
• Après 1792-1795, Rodez : Malgré ses craintes, vers 1792 "un plus vaste champ pour le service de [ses] talens" l'appelle au département voisin de l'Aveyron. Nous le retrouvons alors membre de la Société Populaire de Rodez, aux cotés de son fils aîné l’organiste Antoine AGAR. Son nom apparaît dans les procès verbaux de cette société jusqu’en juin 1795. C'est sans doute à ce titre qu'il participe à l'inventaire des Biens Nationaux, et estime un lot de mobilier appartenant à Naamas GASTAL. Il perd alors sa pension de l'administration, qu'il veut récupérer au printemps 1801. Les archives de la cathédrale de Lodève ayant entre temps brûlé, il doit avoir recours à des témoins pour attester de ses fonctions et de son traitement lorsqu'il était attaché au chapitre. Leurs dépositions sont acceptées et la pension d'AGAR restituée.
• 1er vendémiaire an IX, X et XI [23 septembre 1800, 1801 et 1802], Millau : Un AGAR, maître de musique, dirige les instrumentistes de la Garde Nationale pour les fêtes du 1er vendémiaire. Il peut s'agir soit de Jean Joseph AGAR lui-même, soit de son fils Joseph Hercule, alors âgé de 20 ans et plus tard professeur de musique à Millau. Dans les rangs de la musique de la Garde Nationale se trouvaient CABANTOUS, ancien chantre à Rodez, et Jean SINGLAT, ancien chantre à Montpellier.
• 12 février 1813, Millau : Jean Joseph AGAR est présent au mariage de son fils Joseph Hercule AGAR dans l'église paroissiale de Millau.
• 28 mars 1816, Millau : Marie Pomet, l’épouse de Jean Joseph AGAR décède à l’âge de 75 ans. Curieusement l’acte de décès la dit « épouse de Mr Étienne Agar organiste ».
• 2 juillet 1824, Millau : Le décès de Joseph AGAR, "organiste", âgé de 80 ans, veuf de Marie Pomet, dans la seconde maison de la division nº 66, à Millau est déclaré par un ami du défunt, Joachim Aldy, marchand. Sa présence témoigne d'une longue amitié entre familles, car Joseph Hercule AGAR avait épousé la belle-sœur d'Aldy en 1813, et un parent de celui-ci, Pierre Aldy, chirurgien, avait été présent au mariage de Jean Joseph AGAR dans la même ville 56 ans plus tôt.
Mise à jour : 14 juillet 2019