GUILGAUD, Charles, enfant de choeur levroux (1774-1799)

Charles GUILGAUD est originaire de Levroux [Indre] fait partie des quatre enfants de chœur de la collégiale Saint-Sylvain. Il ne quitte la psallette qu'à la fermeture du chapitre en 1790. Il quitte une institution pour une autre puisqu'il devient militaire, "défenseur de la patrie". 

• 21 mai 1774, Levroux [Indre] : Charles GUILGAULT est baptisé le jour de sa naissance. Il est le fils de Charles, menuisier, et de Marie Jourdain. Seul son parrain, Vincent Fouchais, signe. La marraine fait partie de la famille paternelle.

• [1781-1791], Levroux : Le jeune Charles intègre la psallette de la collégiale Saint-Sylvain, probablement vers sept ans comme c'est l'usage, pour une dizaine d'années de formation. Chacun des quatre enfants de chœur en titre recevait la somme de 15 lt après deux ans de bons services (outre la nourriture et l'instruction) ainsi que 30 lt à la sortie de la psallette.

• En 1790, l'effectif musical de la collégiale Saint-Sylvain de Levroux est constitué d'un maître de musique et de psallette Jean-Baptiste THOMIN, un organiste Jean-Baptiste COURIOU, ainsi que de deux choristes (chantres) René MOREAU et HESSIN. Quatre enfants de chœur vivant au sein de la psallette complètent le corps musical, Louis BLANCHET, Charles GUILGAUD, Pierre et Jérôme MOLLO. Sylvain DARNAULT ex musicien serpent devenu bénéficier du chapitre de Palluau-Montbel [Indre] a été désigné sous-diacre de Levroux.

• 3 avril 1790, Levroux : Charles GUILGAUD perd son père Charles [André] qui est inhumé le lendemain.

• 24 mars 1791, Châteauroux [Indre] : Le directoire du Département accorde à Charles GUILGAUD un mandat de 96 livres représentant un acompte sur le traitement qui doit lui être attribué par l'Assemblée nationale et pour "lui faire apprendre un état".

• 23 septembre 1792, Châteauroux : Faisant suite à une requête adressée par GUILGAUD au directoire du district, ce dernier rappelle qu'il "doit être accordé aux enfants de chœur les mêmes gratifications ou secours que les chapitres étaient dans l’usage de leur donner en sortant". Par conséquent GUILGAUD reçoit un mandat de 104 livres, "savoir 4 livres pour avec 96 livres qu’il a déjà touchées compléter les 100 livres qu’il étoit dans l’usage d’accorder et 100 livres pour lui tenir lieu d’un état".

• [1793]-18 prairial an VII [12 mai 1799], Ensisheim [Haut-Rhin] : Charles GUILGAUD est devenu militaire, "défenseur de la patrie". Son parcours détaillé reste inconnu. Lorsque le citoyen fusiller GUILGAUD est blessé au combat, il est transféré à l'hôpital militaire d'Ensisheim. Il appartient à la 5ème demi-brigade, 1er bataillon, 6ème compagnie.
• 30 prairial an VII [18 juin 1799] : Charles GUILGAUD meurt des suites de ses blessures à l'hôpital militaire.

• 28 fructidor an VII [4 septembre 1799], Levroux : L'information de décès est transmise par courrier à la municipalité de Levroux qui enregistre l'acte mortuaire, puis le remet à sa mère la citoyenne Jourdain, veuve Guilgaud.

Mise à jour : 30 septembre 2022