NAUDIN, Pierre (1755-1812)

Pierre NAUDIN est en 1790 chantre de la collégiale Saint-Cyr d'Issoudun [Indre]. Originaire des confins du Cher et de l'Indre, il se reconvertit rapidement comme maître d'école, toujours à Issoudun puis à Chârost [Cher], où il devient juge de paix. NAUDIN exerce à Saint-Cyr d'Issoudun, une église dont le chœur est dédié au chapitre (ainsi que l'orgue) et la nef à la paroisse, une séparation aussi liturgique qu'administrative.

• 13 avril 1755, Mareuil[-sur-Arnon] [Cher] : Pierre NAUDIN fils de Pierre Naudin, tailleur et de Marie Bernard naît. Ceci correspond à son âge de 35 ans en 1790. Le parrain, tailleur, et la marraine, vraisemblablement un oncle et une tante, signent l'acte.

• Juillet 1784-1790, Issoudun [Indre] : Pierre NAUDIN est chantre de la collégiale Saint-Cyr, en compagnie de Jean Baptiste Mathieu AVÉ. Ses revenus sont de 360 livres.

• 19 juin 1789, Issoudun : Pierre NAUDIN assiste à l'inhumation, paroisse Saint-Jean, de Messire Hurtault, de la maîtrise des eaux et forêts d'Issoudun. Il est présent avec les chantres paroissiaux DENIZÉ, PICOT.

• 15 septembre 1789, Saint-Hilaire-en-Lignières [Cher] : Pierre NAUDIN, chantre en l'église collégiale de Saint-Cyr d'Issoudun, fils de feu Pierre Naudin et défunte Marie Bernard, natif de Mareuil, épouse Julitte Sophie Deseglises, fille d'un marchand chapelier d'Issoudun, mais qui réside à Saint-Hilaire-en-Lignières.

• En 1790, l'effectif musical du chapitre Saint-Cyr est composé d'un organiste maître de psallette, dénommé maître de musique, Pierre JUBERT, de deux chantres, Jean-Baptiste AVÉ et Pierre NAUDIN ainsi que de quatre enfants de chœurs cités selon leur rang, Louis PENOT, Joseph BONNEFILLE dit "Finet", Cyr Claude RAYMOND et Étienne BENOIT. Interviennent également Joseph JUBERT souffleur d'orgue ainsi que Louis BIDAULT, sacristain-chantre, dont le service est lié à l'activité paroissiale.

• 31 décembre 1790, Issoudun : Les trois chantres, Pierre NAUDIN, Jean-Baptiste AVÉ et Louis BIDAULT ayant poursuivi leur service dans la paroisse constitutionnelle Saint-Cyr, sont rémunérés 12 livres chacun pour leur service, soit 3 par quartier, une somme dérisoire par rapport à leurs anciens revenus.

• 11 juillet 1791, Issoudun : Pierre NAUDIN reçoit un mandat de 74 livres pour ses gages dus de 1790.
• 17 juillet 1791, Châteauroux : Le directoire du département de l'Indre décide, sur la demande de Pierre NAUDIN, complète sa gratification en lui versant 85 livres "par forme de provision".
• 5 janvier 1792, Châteauroux : Les sieur AVÉ, et NAUDIN, chantres habitués du ci-devant chapitre d'Issoudun depuis dix ans, obtiennent chacun 200 livres de gratification suivant la loi du 26 août précédent. Ayant déjà perçu la somme 85 livres, NAUDIN reçoit un complément de 115 livres.

• 30 janvier 1791, Issoudun [Indre] : En la paroisse Saint-Cyr, Pierre NAUDIN est dit ancien gagiste du ci-devant chapitre de cette église et maître d’école lors du baptême de sa fille Marie Hortense. Un an plus tôt, pour le précédent baptême, il était encore qualifié de gagiste de cette église. Sa reconversion a donc eu lieu durant l'année 1790.

• 15 février 1792, Chârost [Cher] : Venant déclarer la naissance de son fils Pierre, Pierre NAUDIN, époux de Julitte Sophie Deseglise est maître d'école de Charost, située à seulement treize kilomètres d'Issoudun.

• 12 décembre 1794, Chârost : Au décès de son épouse Julie Sophie Deseglize, Pierre NAUDIN est juge de paix du chef-lieu de canton.

• 11 septembre 1795, Chârost : Pierre NODIN, veuf de Julitte Sophie Deseglise, juge de paix du canton de Charost épouse Anne Madeleine Leseve, institutrice, divorcée de François Bernadat ci-devant instituteur de la commune.

• 13 avril 1812, Bourges [Cher] : Pierre NAUDIN, né à Mareuil, fils de Pierre Naudin et Marie Bernard, décède à l'hospice, âgé de 56 ans. De façon étonnante, il est dit ex-prêtre, ce qui est incohérent avec son parcours.

• 17 mai 1828, Bourges : Anne Madeleine Leseve meurt à 62 ans, veuve de Pierre NAUDIN, instituteur.

Mise à jour : 17 janvier 2023