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BENOIST, Étienne (1779-1858)
État civil
NOM : BENOIST     Prénom(s) : Étienne     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BENOÎT
Date(s) : 1779-2-10   / 1858-3-11 
Notes biographiques

En 1790, Étienne BENOÎT est le quatrième enfant de chœur du chapitre Saint-Cyr d'Issoudun [Indre] où il est né. Après la rupture de 1790, il devient drapier, comme son père. On pénètre un milieu endogène, où père et fils au pluriel, portent le même prénom, exercent le même métier non musical de drapier. Le parcours d'Étienne BENOIST connaît un rebondissement avec son installation tardive à Châteauroux [Indre], avant 1851, où il est instituteur et sa femme maîtresse d'école. C'est là qu'ils finissent leurs jours.

• 10 février 1779, Issoudun [Indre] : En la paroisse Saint-Cyr, sont baptisés Marie et Étienne BENOIST, enfants jumeaux d'Étienne, drapier, et Anne Bienvenu. Le père est absent et les parrain-marraine, de la paroisse, ne signent le registre.

• 1788-1790, Issoudun : Étienne BENOIST est le quatrième enfant de chœur du chapitre Saint-Cyr. En 1790, il a 11 ans et deux ans de service. Alors que le chapitre privilégie les familles "dans un grand état de pauvreté", il reçoit à la psallette le jeune Étienne dont le père est drapier, dont la mère est vivante. Cela interrogerait sur les relations du père et du chapitre.

• En 1790, l'effectif musical du chapitre Saint-Cyr est composé d'un organiste maître de psallette, dénommé maître de musique, Pierre JUBERT, de deux chantres, Jean-Baptiste AVÉ et Pierre NAUDIN ainsi que de quatre enfants de chœurs cités selon leur rang, Louis PENOT, Joseph BONNEFILLE dit "Finet", Cyr Claude RAYMOND et Étienne BENOIST. Interviennent également Joseph JUBERT souffleur d'orgue ainsi que Louis BIDAULT, sacristain-chantre, dont le service est lié à l'activité paroissiale.

• 8 janvier 1791, Issoudun: Les enfants de chœur adressent une supplique collective au directoire du district qui détaille le fonctionnement de la psallette, implicitement un internat. Les parents des enfants reçus sont "dans un grand état de pauvreté et dépourvus des premiers moyens pour subvenir à leur éducation". La psallette instruit les enfants, subvient à leurs besoins. À leur sortie, "le chapitre veille à leur procurer un état relativement à leurs talents comme récompense de leurs services". Ils reçoivent ou des vêtements ou une somme d'argent.
• 27 janvier 1791 : Les administrateurs du directoire du district allouent dans un premier temps 60 livres à chacun, avant d'envoyer le dossier au comité ecclésiastique. Il s'agit d'un projet qui semble n'avoir été suivi d'aucun versement car les enfants réitèrent leurs démarches individuellement.

• 20 juillet 1791 : Le père de l'enfant, compagnon drapier, adresse une demande de gratification au directoire du département de l'Indre en faveur de son fils.
• 25 juillet 1791, Châteauroux : Le directoire du département délibère et décide d'accorder à l'ex-enfant de chœur BENOÎT une gratification de 96 livres, comme aux autres enfants de la psallette.

• 10 décembre 1792, Châteauroux : À réception de la nouvelle requête d'Étienne BENOIST, ex-enfant de chœur, réclamant le paiement de ce que le chapitre était dans l'usage de donner aux enfants sortant, vu le certificat de l'ancien chapitre et le relevé du directoire du district, le directoire du département accorde de payer au requérant 100 livres, soit 4 livres complétant les 96 déjà versées  "afin de trouver un état", plus 100 livres pour gratification et frais d'habillement. La somme totale s'élève donc à 200 livres.

• 1er février 1797, Issoudun : Étienne BENOIST, fils d'Étienne et Anne Bienvenu, 17 ans épouse Jeanne Victoire Berthier, 16 ans. Il est fabriquant de draps, comme son père, son frère et son beau-père, un milieu endogène. Le mariage est précipité par la venue d'une petite Françoise qui naît le 5 nivôse an VI [25 décembre 1797]. La déclaration d'état-civil se fait en présence "d'autre Étienne Benoist, grand-père paternel" et de la grand-mère maternelle Françoise Chevalier. Cet "autre" Étienne Benoist (1759-1833) aurait pu désigner le demi-frère issu du premier mariage de Benoist père avec Madeleine Pichon. Pour clarifier la situation, les deux frères prennent progressivement l'habitude de signer de leur patronyme auquel est ajouté le nom de l'épouse, soit BENOIST BERTHIER ou Benoist Gayet.

• 1er frimaire an VII [21 novembre 1798], Issoudun : Étienne BENOIST [BERTHIER], "autre drapier", est présent lors de la naissance de son neveu, Étienne, né la veille et fils d'Étienne Benoist aîné [Gayet]. Les deux Benoist signent avec le patronyme de leurs épouses.

• 21 nivôse an IX [11 janvier 1801], Issoudun : La famille BENOIST accueille Jacques. Le père est drapier, les témoins sont Jacques Berthier grand-père et drapier ainsi qu'Anne Bienvenue, grand-mère paternelle. Tous signent l'acte.
• 24 messidor an IX [13 juillet 1801] : Étienne BENOÎT est témoin de la naissance d'Émilie, fille de l'ex-enfant de chœur Louis PENOT. Cette naissance correspond au retour de Louis PENOT à Issoudun après un séjour à Lagny-sur-Marne [Seine-et-Marne]. Il était le premier enfant de chœur de la psallette en 1790, appartenant à une famille de menuisiers. Les deux hommes ont donc conservé des liens d'amitié, font partie du milieu des artisans.

• 18 décembre 1806, Issoudun : Étienne, qui signe BENOIST BERTHIER, fabricant de draps, déclare la naissance de son fils François Henry Auguste, né la veille accompagné d'amis. L'enfant meurt le 13 décembre 1809, à trois ans.

• 1806-1817, Issoudun : La présence d'un Étienne Benoist ou BENOIST est relevée à plusieurs reprises dans l'état-civil sans qu'il soit toujours possible de distinguer les deux frères. On peut toutefois s'interroger sur la raison de la fréquence de ces témoignages. BENOIST a-t-il un rôle dans la municipalité ?

• 27 mai 1809, Issoudun : Étienne Benoist père, époux d'Anne Biennvenu, ex drapier, meurt âgé de 74 ans. L'acte rappelle qu'il est né à Châteauroux, et qu'il était veuf de Madeleine Pichon, puis de Marie Georges, avant d'épouser Anne Bienvenu.

• 25 août 1811, Issoudun : Étienne BENOIST-BERTHIER drapier et Denis Ajam tisserand, déclarent le décès d'un ex-chanoine, René Guindant, pensionnaire ecclésiastique né le 1er septembre 1765 à Bourges [Cher]. L'acte précise que Guindant jouissait "annuellement et intégralement de 266 francs 66 cts". Par déduction, BENOIST a vraisemblablement côtoyé R. Guindant lorsqu'il était à la psallette. L'histoire religieuse d'Issoudun attire l'attention sur ce chanoine qui a géré la succession de Guillaume-François Berthier, un jésuite au parcours célèbre. Il serait intéressant d'approfondir les liens familiaux entre G.F. Berthier et Jeanne Victoire, femme de BENOIST.

• 1817-1851, ? : Le nom d'Etienne BENOIST-BERTIER disparaît semble-t-il des registres d'état-civil d'Issoudun sans que l'on sache si c'est fortuit ou s'il a déjà quitté la ville. S'est-il déjà reconverti ?

• 8 février 1833, Issoudun : Lors du décès d'Étienne Benoist-Gayet, ouvrier en laine et époux de Marie Gayet, Étienne BENOIST n'est pas cité, sans que l'on sache s'il a déjà quitté Issoudun.

• 1851 av.-1858, Châteauroux : Deux états de recensement répertorient Étienne BENOIST, instituteur, puis ex-instituteur, ainsi que Jeanne Victoire Bertier, maîtresse d'école. Ils demeurent rue Descente de la Ville. C'est un rebondissement dans un parcours apparemment routinier. L'enfant de chœur devenu drapier, marchand drapier, se reconvertit dans l'instruction des enfants sur ses vieux jours. Resterait à documenter la date et les conditions de ce changement.

• 11 mars 1858, Châteauroux : Étienne BENOIST, sans profession, époux de Victoire Berthier décède à l'âge de 79 ans en son domicile, rue Descente de la Ville.

• 8 février 1862, Châteauroux : Jeanne Victoire Berthier, sans profession, 83 ans, née à Issoudun et veuve d'Étienne BENOIST, meurt à son tour.

Mise à jour : 23 janvier 2023

Sources
F-Ad36/ BMS Issoudun, Saint-Cyr ; F-Ad36/ L 11 ; F-Ad36/ L 45 ; F-Ad36/ NMD Châteauroux ; F-Ad36/ NMD Châteauroux  ; F-Ad36/ NMD Issoudun ; F-An/ DXIX/045/319 ; F-Filae

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