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HUET, Louis, dit "Bernard" (1779-1836)
État civil
NOM : HUET     Prénom(s) : Louis     Sexe : M
Complément de nom : dit "Bernard"
Date(s) : 1779-6-30  / 1836-10-1
Notes biographiques

Louis HUET dit "Bernard" est le fils de Pierre Huet, ancien sacristain et bedeau du chapitre Saint-Martin de Châteauroux. Le père est surnommé "Bernard", une tradition qui se perpétue de génération en génération. Le jeune Louis HUET, fait partie des six enfants de chœur de la collégiale Saint-Martin de Châteauroux [Indre] promue "cathédrale" Notre-Dame-et-Saint-Martin (1790-1792). Le Directoire du district peine à régler son dû aux différents musiciens qui font corps et pétitionnent collectivement. La situation des enfants de chœur est défendue à plusieurs reprises par leurs aînés traduisant solidarité et esprit familial. Quel avenir attend ces enfants après le rupture de 1790 ?

• 30 juin 1779, Châteauroux [Indre] : Louis HUET, fils de Pierre Huet dit Bernard, charpentier et d'Anne Bergerat est baptisé paroisse Saint-Martin rattachée à la collégiale éponyme. Le parrain est un tisserand en draps, la marraine Marie Huet est domestique. Personne ne signe le registre. Bien que l'acte ne le précise, Pierre Huet est également sacristain de la collégiale.

• [1786], Châteauroux : Le jeune Louis HUET a vraisemblablement rejoint la psallette de la collégiale Saint-Martin vers 7 ans selon l'usage. Il est donc sous la responsabilité de l'instituteur des enfants de chœur Pierre GAUDRION. Ses gages s'élèvent à 24 lt par an. On remarque que Louis HUET est le fils du sacristain quand Denis LEMERLE est apparenté aux Gaudrion par sa mère Catherine.

•  Devenue cathédrale sous le régime constitutionnel en 1790, l'église Notre-Dame-et-Saint-Martin emploie comme maître de psallette, organiste et chantre Pierre GAUDRION, trois chantres qui sont Pierre BILLIEUX, René GAUDRION et Charles GRATIER. Jean François COLLET est cité à plusieurs reprises comme clerc et chantre gagiste. Six enfants de chœur complètent ce dispositif, à savoir Tiburce BRISSEMORET, [Charles] DENIS, [Louis Bernard] HUET, Denis LEMERLE, [Jacques Melchior] MOLLO et [Louis] ROUET.

• 12 mai-23 mai 1791, Châteauroux : Pierre GAUDRION et René GAUDRION adressent une requête collective au Directoire faisant valoir que les chantres et enfants de chœur de la cathédrale tout comme des succursales n'ont perçu aucune rémunération depuis novembre 1790. Ils n'ont plus de moyen de subsister. Après différentes consultations, les administrateurs prennent un arrêt provisoire en faveur des musiciens castelroussins. La situation est récurrente jusqu'en 1792 donnant lieu à des relances régulières des musiciens.
• Août 1791 : La cause des enfants de chœur reste probablement en suspens, car le chantre Pierre BILLIEUX réitère la même requête.
• 5 août 1791 : Les enfants de chœur de la cathédrale, dont Louis ROUET, reçoivent chacun un mandat de 6 lt pour leurs gages du trimestre de juillet, somme à valoir sur les 24 lt annuelles accordées par le Directoire du district.

• 17 avril 1792, Châteauroux : Les enfants de chœur perçoivent le solde de leur traitement pour leur dernier quartier, soit 36 lt ou 6 lt chacun. La position du Directoire est ambigüe. D'une part il indique que leurs "fonctions se bornant à très peu de chose", leur service ultérieur sera bénévole ; d'autre part il répertorie quatre enfants de chœur : QUINQUENET fils, BERNARD/BESNARD, BRISMORET et ROUET, soit une répartition entre enfants de chœur de la ci-devant collégiale et des ci-devant paroisses. Louis HUET n'étant pas mentionné est sortant.

• 5 octobre 1802, Châteauroux : Louis Bernard HUET épouse Marguerite Mijotte également castelroussine, qui a perdu ses parents. Ils sont entourés de leurs familles respectives ainsi que de Pierre GAUDRION, ci-devant maître de psallette de la collégiale Saint-Martin, ami de Louis et commis de la Préfecture. L. HUET devenant également commis, il est vraisemblable qu'il ait bénéficié d'un soutien de son ex-maître. Le mariage est précipité puisqu'une naissance s'annonce.

• 26 germinal an XI [16 avril 1803], Châteauroux : Un premier enfant, le petit Pierre naît six mois après le mariage. Son père, Louis HUET est devenu "employé commissionnaire à la Préfecture". Outre les deux témoins dont le grand-père charpentier et ex-sacristain, on remarque la présence de Catherine Rabusson, femme de Pierre GAUDRION. Les deux familles sont donc proches.

• 3 juin 1807, Châteauroux : La naissance de Rose Chantal n'est déclarée que deux jours plus tard. Louis HUET est cité comme "commis de l'octroi de la ville", soit une promotion. La petite fille mourra en bas âge le 3 août 1808.

• 21 novembre 1809, Châteauroux : La naissance d'Adèle Adélaïde est déclarée deux jours plus tard par Louis HUET, employé dans l'octroi. Les deux déclarants qui l'accompagnent sont des fonctionnaires ou de l'octroi ou des droits réunis auxquels s'est joint Pierre, frère aîné de l'enfant.

*** À une date encore indéterminée, la famille Huet quitte Châteauroux. Ils sont identifiés à partir de 1830 à Besançon (Doubs) puis à Lyon (Rhône). Il est vraisemblable qu'ils aient stationné préalablement dans une ou plusieurs autres villes en quittant Châteauroux.

• 11 juillet 1830, Besançon [Doubs] : La fille de Louis HUET, demoiselle Adèle Huet, Brodeuse, met au monde une petite Octavie Marguerite qui a la particularité d'être "fille naturelle reconnue de Pierre Meilheurat, sergent major au 44° régiment de ligne actuellement en garnison à Mézières". La mère demeure à Besançon. Pierre Huet, frère aîné, fait la déclaration de naissance le lendemain accompagné de l'accoucheuse et d'un cordonnier. Ladite accoucheuse est munie de l'attestation de Meilheurat reconnaissant la paternité de l'enfant à qui il donne son nom.

• 30 juin 1835, Besançon : La même Adèle Huet, lingère, a une seconde fille Elisabeth Othilie Clotilde Marguerite. Le père n'ayant pas pris de disposition pour reconnaître l'enfant, l'officier d'état-civil cite les parents Louis HUET marchand et Marguerite Mijote qui demeurent à Besançon.
• 25 août 1835 : Pierre Huet, fils aîné de Louis HUET, marchand, épouse Marguerite Guiche blanchisseuse. Le futur est devenu horloger, un métier de précision souvent rencontré dans le Jura. Les mariés comme les témoins signent l'acte. Louis HUET  signe l'acte. Il habite toujours à Besançon avec sa femme.

• 2 octobre 1836, Besançon : Louis HUET dit Bernard meurt à l'hospice Bellevaux. Il était pensionné des droits réunis -c'est-à-dire des impôts- époux de Marguerite Migeotte, originaire de Châteauroux.

• 17 septembre 1850, Lyon [Rhône] : Adèle Adélaïde Huet épouse tardivement Pierre Meilheurat, capitaine en retraite et chevalier de l'ordre royal de la Légion d'honneur depuis 1846. Adèle Adélaïde est  "rentière". Le mariage est l'occasion de légitimer les deux enfants "issus de leur liaison". Pierre Huet assiste à la cérémonie. Les témoins sont horlogère et monteur de boîtes.
• 2 octobre 1850 : Lors du décès de Marguerite Mijotte, Pierre Huet horloger désormais installé à Lyon déclare le décès survenu la veille.

Mise à jour : 1er avril 2022

Sources
F-Ad25/ NMD Besançon ; F-Ad36/ 2Q 440 ; F-Ad36/ BMS Châteauroux, St-Martin ; F-Ad36/ L 11 ; F-Ad36/ L 1209 ; F-Ad36/ NMD Châteauroux ; F-Ad69/ NMD Lyon

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