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GARDIEN, Louis Joseph (1753-1794)
Autre(s) forme(s) du nom : Joseph Louis
Date(s) : 1753-3-27 / 1794-4-12
Louis-Joseph GARDIEN est originaire de Poitiers, il est probable qu'il ait suivi sa formation d'enfant de chœur dans l'une des maîtrises de cette ville. Nous le retrouvons plus tard à Limoges, où il se marie et occupe le poste de serpent à la cathédrale Saint-Étienne. À seulement 41 ans, l'homme s'éteint, il est enterré à Limoges.
• 27 mars 1753, Poitiers : Louis-Joseph GARDIEN voit le jour paroisse Saint-Michel, il est baptisé dans l'église paroissiale le lendemain. Ses parents, Jacques Gardien et Marie Albert, s'y étaient mariés le 15 février 1746 avant de s'installer paroisse Sainte-Radegonde où d'autres enfants Gardien sont baptisés en 1754 et 1755. Lors de son baptême, l'enfant reçoit ses deux prénoms dans l'ordre inverse de ce qu'il utilisera plus tard : Joseph-Louis. Ils lui viennent de son parrain "Joseph Louis Vantellon de la Pinatière paroisse de St-jean de Chatellerault". Sa marraine, "Dlle Julite Guiot de cette paroisse" sait également bien signer, alors que son père, ici dit "garçon cordonnier", déclare ne pas le savoir.
• [1760-1770 environ] : On peut supposer que Louis Joseph GARDIEN a été enfant de chœur à Poitiers. Néanmoins cette hypothèse reste à prouver. Son nom ne figure pas parmi les enfants de chœur relevés à la collégiale Saint-Hilaire-le-Grand (la série de registres capitulaires conservés comportant une lacune entre 1766 et 1770). Les autres églises de Poitiers sont mal documentées pour cette période.
• [Vers 1773], Limoges : GARDIEN a une vingtaine d'années, il entre comme serpent au service de la cathédrale Saint-Étienne de Limoges sous la conduite de Jean-Baptiste DUPEYROUX, le maître de psallette. Son acte de mariage révèle qu'il s'est installé à Limoges au plus tard fin 1773. Le dépouillement des registres capitulaires devrait permettre de préciser la date de sa réception par le chapitre de Limoges.
• 28 janvier 1777, Limoges : Louis-Joseph GARDIEN, "serpent de la cathédrale", épouse Magdeleine Boileau, jeune fille originaire de la paroisse St-Maurice, dont le père est tailleur d'habits. La mère de l'époux vit toujours à Poitiers alors que son père est décédé. Quant à lui, il s'est installé sur la paroisse St-Maurice "depuis plus de trois ans". Un ban de mariage a été publié à la cathédrale St-Étienne, une dispense a été accordée pour la publication des deux autres. Parmi les témoins, nous trouvons une tante de la mariée, un cousin, un beau frère, le curateur de l'époux qui est cuisinier, et enfin, Léonard ROY, qui l'année suivante deviendra maître de musique de la collégiale d'Eymoutiers en Limousin et sera plus tard attesté à Poitiers.
Louis-Joseph GARDIEN déclarera en 1790 avoir six enfants. Parmi eux ont été repérés Jérémie (né le 2 décembre 1781), Catherine-Honorine (13 avril 1785), François-Dominique (futur menuisier, né le 20 août 1786) et Joseph-Emmanuel (futur tailleur, né le 13 novembre 1783).
• [1782-1783], Limoges : Le compte des recettes et dépenses du Collège courant de novembre 1782 à septembre 1783 mentionne fin 1789 une somme de 3 livres payée au sieur GARDIEN "musicien-serpent, pour son assistance à la solemnité de la Circoncision". Ce type de prestation lui permettait régulièrement d'ajouter quelques petites rentrées financières aux gages réguliers reçus du chapitre de Saint-Étienne. Il se gardera bien d'en parler lors de ses démarches de 1790-1791.
• 1790, Limoges : Louis-Joseph GARDIEN est toujours serpent à la cathédrale Saint-Étienne. Ses revenus et son casuel s'élèvent à 438 livres. Il a 18 ans de service, et c'est auprès du maître de psallette Honoré Pierre ROUTARD qu'il officie depuis plusieurs années déjà. Les autres "choristes" sont Jean-Baptiste CHABOT et Nicolas TISSONIÈRE. Six enfants de chœur accompagnent les musiciens et servent les offices tout en apprenant la musique : Jacques BETOULE, Léonard BRUNET, Léonard BOISSE, Léonard et Martial GRANJOUR, ainsi que Jean-Baptiste RIOT.
Avec l'ensemble des membres du bas chœur de Limoges, GARDIEN adresse une une supplique à l'assemblée nationale. Le directoire du Département lui accorde une pension de 240 livres.
• Mars 1790 : Il fait une demande de secours à l'administration nouvelle, dans laquelle il supplie qu'il lui soit attribué une pension annuelle et qu'il soit placé dans l'une des paroisses conservées.
Il explique que jusqu'alors la rémunération reçue du chapitre lui permettait tout juste de satisfaire à la subsistance de sa famille. Il touche par ailleurs un casuel par les quelques ouvrages de couture de sa femme. Il est marié et a six enfants, dont l'aîné est âgé de 12 ans. Il se dit atteint d'une maladie chronique, dans une situation de misère, et accablé par plusieurs créanciers, dont l'apothicaire, le chirurgien et le boulanger auprès desquels il a contracté des dettes.
• Novembre 1790 : Le compte des recettes et dépenses du Collège qui va de décembre 1788 à février 1791 montre que le serpent continuait à recevoir des gages ponctuels du Collège. Ainsi fin novembre 1790 est-il versé 4 livres 10 sols "aux musiciens choristes, à GARDIEN et TISSONIÈRE pour la solennité de Sainte-Catherine".
• 16 mars 1791 : Vu la détresse du musicien et de sa famille, le directoire du District propose qu'il lui soit payé la somme de 100 livres à valoir sur la gratification ou pension qu'il obtiendra.
• 21 mars 1791 : Le directoire du Département lui accorde, en guise de soulagement, la somme de 50 livres, en attendant la fixation de son traitement.
• 23 germinal an II (12 avril 1794), Limoges : Louis-Joseph GARDIEN, "musicien de la cidevant cathédrale de cette commune", rend l'âme à son domicile place Thomas, il a seulement 41 ans. Le décès est déclaré le lendemain par Jean-Baptiste CHABOT et Honoré ROUTARD, tous deux "musiciens", tel qu'il est précisé sur l'acte de décès. Le défunt laisse derrière lui épouse et enfants, qui, exceptée sa femme, se marieront tous par la suite (il s'agit des quatre enfants dont nous avons connaissance).
• 26 mai 1812, Limoges : Madeleine Boileau, veuve de feu Louis-Joseph GARDIEN, décède à son tour. Elle demeurait rue Croix Neuve. Son fils Jérémie, âgé de 32 ans, demeurant rue du clocher, déclare son décès. Il est devenu cabaretier et ne sait pas signer...
Mise à jour : 15 octobre 2018