Allier
Alpes-de-Haute-Provence
Ardennes
Ariège
Aude
Aveyron
Bas-Rhin
Cantal
Charente
Charente-Maritime
Cher
Corrèze
Côte-d'Or
Côtes d’Armor
Creuse
Dordogne
Doubs
Essonne
Eure
Eure-et-Loir
Finistère
Gard
Gironde
Haute-Garonne
Haute-Loire
Haute-Saône
Hautes-Pyrénées
Haute-Vienne
Hauts-de-Seine
Hérault
Ille-et-Vilaine
Indre
Indre-et-Loire
Isère
Landes
Loire-Atlantique
Loir-et-Cher
Loiret
Lot
Lot-et-Garonne
Maine-et-Loire
Manche
Marne
Mayenne
Morbihan
Moselle
Nièvre
Nord
Oise
Orne
Paris - Notre-Dame
Pas-de-Calais
Puy-de-Dôme
Pyrénées-Atlantiques
Rhône
Saône-et-Loire
Sarthe
Tarn
Tarn-et-Garonne
Val d'Oise
Vaucluse
Vendée
Vienne
Yonne
Yvelines
Actualité de la base Muséfrem
Vous avez dit prosopographie ?
Histoire de l'enquête Muséfrem
Les fondements de l'enquête Muséfrem
Les contributeurs depuis 2003
Les partenaires scientifiques
Contact
Pour citer Muséfrem
TISSONNIÈRE, Nicolas (ca 1744-1792 ap.)
Autre(s) forme(s) du nom : TEISSONNIÈRE
TISSONIÈRE
TESSONNIÈRE
TISSONIER
TISSONNIER
TEXONNIÈRES
Date(s) : 1744 ca / 1792-9 ap.
Si la formation et le début de la vie adulte de Nicolas TISSONNIÈRE restent actuellement dans l'ombre, on connaît pourtant de nombreuses étapes de sa carrière de musicien. Lorsque l'on retrouve sa trace à Orléans en 1775, il a déjà trente ans. On peut penser qu'il a auparavant déjà occupé plusieurs postes différents. On parvient ensuite à suivre assez bien ses déplacements, nombreux, de Bourges à Limoges, où le trouve la Révolution, en passant par Dijon, Reims, Blois, Luçon, Poitiers, Saintes, Bordeaux, et sans doute d'autres villes... Il fait partie des musiciens grands voyageurs, à l'instar de Philippe VAN ARCKEN et de quelques autres musiciens du corpus Muséfrem...
• [1744], Paris : Nicolas TISSONNIÈRE est vers cette année-là, à Paris, paroisse Saint-Étienne-du-Mont. On peut faire l'hypothèse d'une formation à la musique dans l'une des maîtrises parisiennes.
• • •
• Mai 1775, Orléans : Nicolas TISSONNIÈRE entre au service du chapitre Sainte-Croix d'Orléans.
• 10 août 1776, Orléans : Le chapitre de Sainte-Croix lui délivre un certificat de bonnes et mœurs, attestant que durant quinze mois, il a chanté les louanges divines avec assiduité. À cette date, il est déjà parti pour Bourges (Orléans / Bourges : 110 km, soit deux bonnes journées de marche).
• 2 août 1776, Bourges : Nicolas "TISSONIER" figure dans la liste des "vicaires accordati" dressée à l'occasion du chapitre général de la cathédrale Saint-Étienne. Son nom a été écrit en caractères plus petits, de même que ceux de Jean DARDEAU et d'un autre musicien, manifestement ajoutés a posteriori. Il serait donc arrivé à Bourges un peu après la tenue du chapitre général. Le maître de musique est alors le sieur TISSIER.
Nicolas TISSONNIER figure à nouveau dans cette liste en janvier 1777, mais pas en juillet 1777. Est-il parti en quête d'un autre poste ?
• 26 septembre 1777, Bourges : "Et comme le Sieur TISSONIER cy devant gagiste en nostre église est revenu, ordonnons qu’à commencer de ce jour, il sera tiré sur la feuille des gagistes à raison de 12 lt par semaine". Ce retour a été provisoire puisqu'il ne réapparaît pas dans la liste des vicaires de janvier 1778. Il n'est plus non plus mentionné une seule fois dans les conclusions capitulaires de Bourges des années suivantes.
• 4 avril 1778, Dijon : Le sieur TISSONNIÈRE, basse-contre, reçoit 24 livres du chapitre cathédral "pour voyage”. Il a brièvement remplacé LHERBIER parti le 18 mars, et est inscrit pour 41 livres 13 sols sur le rôle d'avril. Il ne figure plus sur le rôle de mai 1778. Probablement a-t-il chanté à Saint-Étienne de Dijon seulement de mi-mars à mi-avril (voir ci-après).
• 15 avril 1778, Reims : TISSONNIÈRE, dont le prénom est indiqué par la seule initiale "N.", est dit "graviosis vocis musici Divionensis" lorsqu'il présente, semble-t-il, sa candidature au chapitre cathédral de Reims. Le chapitre décide de s'en remettre à l'avis de son maître de musique, Henri HARDOUIN.
• 11 mai 1778, Reims : Le chapitre accorde 24 livres à un musicien, non nommé mais désigné à nouveau comme "graviosis vocis Divionensis...", qu'il n'a pas admis.
Le sieur TISSONNIÈRE repart alors sur les routes...
• 29 janvier 1779, Blois : Le sieur TISSONNIÈRE, basse-contre, reçoit du chapitre de la cathédrale Saint-Louis une gratification de 15 livres. Il ne réapparaît pas ensuite dans le registre capitulaire : peut-être est-il juste "musicien passant".
• 14 juin 1782, Luçon [Vendée] : Le chapitre décide que Nicolas TISSONNIÈRE et Louis Simon HILARIOT, musiciens basse-contre, auront "des gages et appointements de 700 livres par an y compris les petits rôles le tout sujet à la pointe à commencer du 1er juillet prochain". Tous deux viennent peut-être d'être reçus à la cathédrale de Luçon.
• 5 avril 1783, Poitiers : Nicolas TISSONNIÈRE est reçu musicien basse contre à Saint-Hilaire-le-Grand, remplaçant Pierre Marie CHARITÉ. Ses gages seront de 12 livres par semaine. Il reçoit aussi 15 livres pour son voyage, ce qui confirme qu'il ne vient pas de très loin, bien qu'il soit dit "du diocèse de Paris" (de Luçon à Poitiers, il faut compter en itinéraire pédestre un peu moins de 130 km, soit près de 30 heures de marche).
Le 22 juillet il reçoit une gratification de 22 livres “pour certaines considérations”.
• 6 décembre 1783, Poitiers : Le chapitre de Saint-Hilaire le congédie brutalement et sans préavis apparent, à cause de plaintes portées contre lui…
• 26 décembre 1783, Saintes [Charente-Maritime] : Le chapitre engage le sieur TISSONNIER, basse contre "pour venir chanter au chœur de cette église les jours de dimanches et fêtes" à la cathédrale Saint-Pierre. De Poitiers à Saintes, il a parcouru à nouveau environ 130 km.
• 27 février 1784, Saintes : Le chapitre décide "de conserver le Sieur TISSONNIER basse contre pour desservir en cette église pendant le mois prochain", c'est-à-dire durant le mois de mars 1784. A-t-il été prolongé ensuite ?
• 30 septembre 1784, Bordeaux : Le receveur du chapitre de la collégiale Saint-Seurin verse à un nommé TISSONNIÈRE la somme de 98 livres pour un mois et demi de ses gages en qualité de choriste. Le terme de "choriste" semble dans cette église désigner les basses-contre. S'il s'agit du premier versement qui lui est fait, il serait arrivé à Saint-Seurin vers la mi-août 1784.
• 31 août 1785, Bordeaux : Ce même TISSONNIÈRE reçoit la somme de 733 livres 6 sols et 8 deniers pour son service de onze mois à Saint-Seurin, soit depuis la fin septembre 1784.
• [fin 1785], Limoges : TISSONNIÈRE est reçu musicien à la cathédrale Saint-Étienne. S'il venait directement de Bordeaux, il avait parcouru cette fois 220 km.
• 1790, Limoges : Un N. TISSONNIÈRE ou TEISSONNIÈRE figure parmi les musiciens de la cathédrale Saint-Étienne qui envoient une requête collective au Comité ecclésiastique. Il dit avoir cinq ans de service comme musicien à la cathédrale de Limoges [donc depuis fin 1785]. Ses revenus et son casuel s'élèvent à 438 livres.
Il officie sous l'égide du maître de musique Honoré Pierre ROUTARD et auprès des "choristes" Jean-Baptiste CHABOT, Louis Joseph GARDIEN. Six enfants de chœur servent également les offices tout en apprenant la musique : Jacques BETOULE, Léonard BRUNET, Léonard BOISSE, Léonard et Martial GRANDJOUR ainsi que Jean-Baptiste RIOT.
• Novembre 1790 : Le compte des recettes et dépenses du Collège qui va de décembre 1788 à février 1791 comporte une somme de 4 livres 10 sols versée "aux musiciens choristes, à GARDIEN et TESSONIÈRES pour la solennité de Sainte-Catherine".
• 1791, Limoges : TISSONNIÈRE adresse avec les autres musiciens de la Haute-Vienne une demande de pension au directoire du Département qui lui accorde annuellement 240 livres de traitement.
• 2 septembre 1792, Paris : Revenu (depuis quand ?) à Paris, Nicolas TISSONNIÈRE entre à l'hôtel-Dieu pour se faire soigner. Il est dit chantre, âgé de 48 ans, "garçon", domicilié rue des Prêtres Saint-Germain, et natif de Paris, paroisse Saint-Étienne-du-Mont.
Mise à jour : 25 novembre 2018