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Pour citer Muséfrem
CHABOT, Jean-Baptiste (1757-1849)
Autre(s) forme(s) du nom : CHABAUD
CHABEAU
CHABAU
Date(s) : 1757-11-26 / 1849-8-29
Fils d'un tailleur d'habits, le jeune Jean (ou Jean-Baptiste) CHABOT aurait pu devenir tailleur d'habits… s'il n'avait été reçu enfant de chœur à la cathédrale de sa ville natale, Limoges. À partir de là, il suit le cursus qui le mène, sans interruption, de la maîtrise au bas chœur. Il chante toujours à la cathédrale lorsque 1790 arrive. Peut-être se préparait-il à entrer dans les ordres puisque, à plus de trente ans, il est toujours célibataire. Si tel était le cas, la Révolution le fait bifurquer sur ce plan : il se marie en 1795, avec une jeune femme fille et sœur de musiciens. Mais la Révolution ne lui fait nullement abandonner la musique : il est régulièrement dit "musicien" et même "artiste" ou "artiste lyrique" durant les décennies suivantes.
• 27 novembre 1757, Limoges : Dans l'église paroissiale Saint-Maurice-de-la-Cité est baptisé Jean CHABOT. L'enfant est né la veille de Jacques Chabot, tailleur, et de Léonarde Deperi. Sa marraine est sa grand-mère maternelle, qui ne sait pas signer. Son parrain, en revanche, un oncle, signe.
• [1765], Limoges : Telle est probablement l'année durant laquelle le petit Jean CHABOT est devenu enfant de chœur à la cathédrale Saint-Étienne de Limoges.
• [1775], Limoges : Jean CHABOT dit dans son dossier de 1790-1791 être devenu musicien de la cathédrale Saint-Étienne dès "qu'il y cessa d'être enfant de chœur", ce qui manque quelque peu de précision chronologique. S'il était bien devenu enfant de chœur vers l'âge de 7 ans (âge le plus couramment observé) et s'il est resté dix ans à la maîtrise, alors peut-on supposer qu'il est devenu musicien vers 1775. Le dépouillement des registres capitulaires devrait permettre de préciser ce point.
• 1790, Limoges : Jean CHABOT est toujours musicien de la cathédrale Saint-Étienne. Le maître de musique est alors Honoré Pierre ROUTARD. Les autres musiciens sont Nicolas TISSONIÈRE et Louis-Joseph GARDIEN. Six enfants de chœur participent également à la vie du chapitre : Jacques BETOULE, Léonard BRUNET, Léonard BOISSE, Léonard et Martial GRANDJOUR ainsi que Jean-Baptiste RIOT. En 1790, les "gages ou casuel" de CHABOT s'élèvent à 200 livres, ce qui est relativement peu comparativement à GARDIEN et TISSONIÈRE qui perçoivent 438 livres. Cette différence de traitement indique le rôle moindre que jouait CHABOT au sein du corps de musique. Peut-être exerçait-il une seconde activité en parallèle, sur laquelle nous manquons de renseignements.
Cette même année, l'ensemble des musiciens adresse une supplique à l'Assemblée nationale. Le directoire du département propose d'accorder au sieur CHABOT une pension annuelle de 120 livres.
• 23 germinal an II (12 avril 1794), Limoges : Un de ses confrères, "musicien de la cidevant cathédrale de cette commune", rend l'âme à son domicile place Thomas ; il s'agit du joueur de serpent Louis-Joseph GARDIEN, âgé de seulement 41 ans. Le lendemain, 24 germinal, Jean-Baptiste CHABOT et Honoré ROUTARD, tous deux "musiciens", se rendent à la maison commune pour déclarer le décès.
• 7 fructidor an III (24 août 1795), Limoges : Jean-Baptiste CHABOT se marie avec Marie Loudeix, l'une des filles de l'ancien maître de musique de la collégiale Saint-Martial, Martial LONDEIX et sœur de Pierre LONDEIX qui avait succédé à leur père. Le marié demeure "place de la ci-devant Cité section de l'Union", c'est-à-dire tout près de la cathédrale. Aucun métier n'est indiqué pour les protagonistes de l'acte, à l'exception des témoins, deux menuisiers, un maréchal et un "fabricant". Françoise Nouhaud, la mère de la mariée, est présente et signe "veuve londeix".
Dans les années qui suivent, plusieurs enfants naissent de ce mariage. La première, Léonarde-Augustine, née le 8 vendémiaire an V (29 septembre 1796), est déclarée par son père, "musicien demeurant rue du Maupas", accompagné d'un collègue "musicien" Léonard LAPLAUD et de son épouse Marie Bergeron, tous deux "restant susdite rue section de l'Union". Lorsque, le 7 nivôse an VII (27 décembre 1798), le père est trop malade pour s'occuper des démarches, c'est la sage-femme qui effectue la déclaration, accompagnée par Françoise Nouhaud, veuve Londeix, "ayeule à l'enfant demeurant rue du clocher".
• 7 novembre 1806, Limoges : Jean-Baptiste CHABOT, "artiste", 46 ans, demeurant rue du Maupas, déclare le décès de sa belle-mère, survenu la veille au soir, rue du clocher.
• 11 juin 1816, Limoges : Lorsque sa fille Léonarde-Augustine se marie avec un Corrézien, Jean-Baptiste CHABOT est dit "artiste lyrique". Il demeure toujours rue du Maupas avec son épouse Marie Londeix.
• 21 octobre 1830, Limoges : Demeurant toujours à la même adresse, et cette fois qualifié de "musicien", Jean-Baptiste CHABOT déclare le décès de sa belle-sœur Marie-Rose, célibataire, âgée de 63 ans, fille de feu Martial LONDEIX, musicien. Elle demeurait dans la même rue du Maupas, peut-être dans la même maison.
• 29 août 1849, Limoges : Jean-Baptiste CHABOT décède à l'âge avancé de 91 ans. Il était rentier et vivait boulevard Ste-Catherine. Son acte de décès indique que sa femme, Marie Londeix, de dix ans sa cadette, vit toujours. C'est un cousin typographe et un voisin marchand qui déclarent le décès à la maison commune de la ville.
Mise à jour : 15 octobre 2018