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DELAVAL, Jean (1760-1817)
État civil
NOM : DELAVAL     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DELAVALLE
Date(s) : 1760-7-11  / 1817-6-27
Notes biographiques

Jean DELAVAL n'exerce que quelques années au sein de la paroisse Saint-André de Châteauroux [Indre] où les chantres se succèdent. Ils sont au maximum deux en même temps, secondés par un ou deux sacristains parfois dits "chantres", tel François MARCHAIS. La vie de Jean DELAVAL reflète un milieu castelroussin endogène, où la rémunération des fonctions cantorales est marginale nécessitant une pluriactivité, ici dans le textile.
La paroisse Saint-André a une organisation particulière. Jusqu'en 1771, elle fonctionne avec un recteur-curé et des prêtres communalistes ou enfants-prêtres. Il s'agit d'un usage tombant en désuétude à la fin du XVIIIème siècle. La communauté paroissiale compensait l'absence de vicaires par celle "d'enfants-prêtres" ou "prêtres communalistes". Natifs de la paroisse, ils y étaient enfants de choeur, puis selon leurs capacités, accédaient au statut de prêtres. DELAVAL étant né à Saint-Christophe est exclu, Etienne GALLAS en est probablement une rémanence.

• 12 juillet 1760, Châteauroux [Indre] : Jean DELAVAL, fils de François, "tixier en draps" absent, et de Catherine Charigny est baptisé le lendemain de sa naissance paroisse Saint-Christophe. Il a pour parrain un cousin, Jean Hugues Griffon (le boulanger à différencier du chantre). Sa marraine est Françoise Dumon. Deux Griffons signent dont l'un est vraisemblablement Jean GRIFFON.

• Les périodes et lieux de formation de Jean DELAVAL ne sont pas documentés comme souvent pour les chantres des paroisses de Châteauroux. A-t-il bénéficié d'une formation à la psallette de la collégiale Saint-Martin ? A-t-il été formé par son père ou un autre chantre par imprégnation ou mimétisme ?

• 1779-1786, Châteauroux : La consultation des registres paroissiaux de la paroisse Saint-André révèle que Jean DELAVAL est attaché à cette paroisse. Il signe au bas des actes de sépulture comme chantre ou sacristain. Parallèlement il est "fabricant" - il exerce donc deux activités.

• 27 décembre 1781, Châteauroux : En la paroisse Saint-André, il est payé à DELAVALLE et MARCHAIS chantres la somme de 30 livres pour leurs gages, des montants insuffisants pour assurer la vie d'une famille.
• 1781-1782 : Les comptes de fabrique de la paroisse Saint-André précisent la rémunération et succession des chantres. DELAVAL et MARCHAIS reçoivent 15 lt chacun pour six mois. Cet état précise que François MARCHAIS a été chantre alors qu'il est connu ultérieurement comme sacristain. De même Jean DELHOMME est rémunéré comme chantre à partir de décembre 1782.

• 8 février 1785, Châteauroux : Jean MONDAIN et Jean DELAVAL assistent au mariage de Cécile Trumeau et François Delaval paroisse Saint-Denis. Le futur conjoint est un cousin germain. On remarquera que le milieu est endogène, les patronymes se croisent tout comme les prénoms, ce qui donnera ultérieurement lieu à un imbroglio. Dans le cas présent, François Delaval épouse Cécile Trumeau en 1785 alors que Jean DELAVAL épouse Marguerite Trumeau en 1788. François est fils de Jean Delaval/Lenseigne tandis que Jean l'est de François Delaval/Charigny. Cécile Trumeau est la belle-fille de Jean MONDAIN (fille née du premier lit de Marie Maroillat).
• 21 décembre 1785 : En la paroisse Saint-André Jean DELAVAL chantre de cette paroisse est parrain d'un nouveau-né, fils de François Delaval, tixier en draps et Thérèse Chartier. Jean DELAVAL est à nouveau cousin de l'enfant. Les parents ont nommé à deux reprises leurs fils François, ce qui prête à confusion.

• 30 septembre 1788, Châteauroux : Jean DELAVAL, qui ne semble plus assurer de fonction cantorale, épouse Marguerite Turmeau dont le père est décédé. Sa mère Jeanne Guillon est présente. La cérémonie rassemble la parentèle qui signe le registre, un fait rare à Châteauroux.

• 25 vendémiaire an V [15 octobre 1796], Châteauroux : Lors de la naissance de Gabriel Delaval, fils de Jean, l'officier d'état-civil attribue à tort à la mère de l'enfant le prénom de Marie [Marguerite] Trumeau [Turmeau]. En l'absence du père, deux des comparants signent, soit Marie Petiteau et Gabriel Morin. Le quiproquo s'installe et ne sera levé qu'avec le mariage du fils cadet en 1825.

• 5 Brumaire an X, [29 octobre 1801], Châteauroux : Jean Delavalle, fils de Jean DELAVALLE fabricant et de Marguerite Tormeau/Turmeau, naît à son tour. Les deux témoins sont Jean Lucas, un oncle, et Marie Morin, épouse de Paul Ducellier cousin demeurant à Châteauroux.

• 28 juin 1817, Châteauroux : Un tisserand et un charpentier se rendent à l'hôtel de ville afin de déclarer le décès de Jean DELAVAL, fabricant, survenu la veille. Il était l'époux de Marguerite Trumeau/Turmeau, demeurant faubourg Saint-Christophe. Lesdits témoins déclarent ne savoir signer.

• 3 février 1824, Châteauroux : Gabriel Delaval, tisserand en draps, demeurant avec sa mère ruelle des Jeux Saint-Christophe où il est né le 15 octobre 1796, fils de Jean DELAVAL et "Marie" [Marguerite] Trumeau, ouvrière en laine, épouse Anne Guillon. L'erreur de prénom de la mère se répète, amendée par l'acte de décès du père qui est bien Jean DELAVAL, mort à Châteauroux le 17 juin 1817. Il faudra attendre l'année suivante pour que les actes soient corrigés.

• 17 mai 1825, Châteauroux : Jean Delaval, tisserand en draps épouse Marie Justine Vennail, ouvrière en laine demeurant au Grand Saint-Christophe où elle est née. L'acte de décès du père est celui fourni par le "sieur Gabriel Delaval frère du futur époux" lors de son mariage avec Anne Guillon le 3 février 1824. Les deux frères signent l'acte accompagnés de Pierre Gerbault, Julien Morin...

• 6 mai 1844, Châteauroux : Marguerite Turmeau, s'éteint à près de 84 ans selon l'acte, veuve de Jean DELAVALLE. Deux frères Vennail, tisserands de 35 et 37 ans en sont témoins. Ils ne savent signer.

Mise à jour : 16 mai 2022

Sources
F-Ad36/ BMS Châteauroux, Saint-André ; F-Ad36/ BMS Châteauroux, St-André ; F-Ad36/ BMS Châteauroux, St-Christophe ; F-Ad36/ BMS Châteauroux, St-Denis ; F-Ad36/ G 348 ; F-Ad36/ NMD Châteauroux

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