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CAZIN, Jean-Baptiste (1749-1832)
État civil
NOM : CAZIN     Prénom(s) : Jean-Baptiste     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : CASIN
CASSIN
Date(s) : 1749-4-27   / 1832-9-21 
Notes biographiques

Basse-contre originaire de Reims [Marne], Jean-Baptiste CAZIN a travaillé dans sa ville natale, à Laon [Aisne], à Châlons-en-Champagne [Marne] et se trouve en 1790 à Saint-Quentin [Aisne]. Malgré ses vingt-quatre ans d'expérience, il ne parvient pas à obtenir de pension. Sous l'Empire et la Restauration, il vit à Reims.

• 27 avril 1749 : Jean-Baptiste CAZIN naît à Reims [Marne]. Il est le fils de Brice Cazin, serger, et d'Alexis Coillot. Il est baptisé le lendemain à Saint-Jean.

• 28 mai 1756 : Son père décède. CAZIN est-il alors enfant de chœur dans une église rémoise ?

• [vers 1766], Reims : Jean-Baptiste CAZIN débute sa carrière de chantre, probablement à la collégiale Saint-Symphorien. En effet, dans une supplique de novembre 1790, il affirme être en activité depuis 24 ans.

• 28 septembre 1770, Laon [Aisne] : Les chanoines de la cathédrale engagent le nommé CAZIN, chantre en la collégiale Saint-Symphorien de Reims, au poste de basse-contre, aux appointements de 8 livres par semaine. Ils lui donnent quatre jours pour retourner chercher ses effets en Champagne.

• 11 mai 1771, Tours [Indre-et-Loire] : L'aumônier en dignité du chapitre de la collégiale Saint-Martin est chargé de s'informer sur cette basse-contre qui offre ses services et qui se trouve alors à Laon.
• 27 mai 1771, Laon : Jean-Baptiste CAZIN, "basse-contre de l'église cathédrale de cette ville", demeurant paroisse Saint-Rémy-Porte, assiste à l'inhumation de Jean François Ripot dit la Joie, d'Alençon, 24 ans, soldat au régiment des grenadiers de France, décédé ce jour "ès prisons".
• 28 mai 1771, Tours : Le chapitre lui verse 48 livres pour ses frais de voyage et ordonne de l'auditionner. Est-il venu ?
• 16 septembre 1771, Laon : Le chapitre accorde huit jours de congé à CAZIN, vicaire, pour vaquer à ses affaires.
• 25 octobre 1771, Laon : CAZIN, basse-contre, a eu "la légèreté de quitter sa place dans l'espérance d'en trouver une meilleure". Il prétend être "très repentant de sa faute" et demande sa réintégration, mais les chanoines ne se laissent pas émouvoir et prononcent son renvoi.

• 11 avril 1774, Reims : Jean-Baptiste CAZIN, 25 ans, de droit de la paroisse Saint-Jean, de fait de celle de Saint-Étienne, épouse en la paroisse Saint-Pierre Marie Françoise Nicole Depoix, 23 ans, fille de Sébastien Depoix et de Marie Anne Lotte. L'épouse pourrait être apparentée aux DEPOIX, importante famille de musiciens d'Église.

• 6 mai 1775, Reims : Marie Perrette, fille née la veille de Jean-Baptiste CAZIN et de Marie Nicole Françoise Depoix, se fait baptiser en la paroisse Saint-Étienne. La profession du père n'est pas donnée : il travaille sans doute comme chantre en l'église paroissiale Saint-Symphorien, où un CAZIN est attesté en 1776. Le parrain, Pierre LHOSTE, pourrait être un de ses collègues musiciens. 

• 21 novembre 1777, Châlons-en-Champagne [Marne] : Jean-Baptiste CAZIN est admis en qualité de musicien basse-contre par le chapitre cathédral Saint-Étienne. Il est à l'épreuve pour trois mois, avec des appointements de 8 livres par semaine. Il remplace BRILLART qui, compte tenu de ses problèmes de santé, ne peut remplir ses fonctions.
• 1er décembre 1777, Châlons-en-Champagne : Une avance de 6 livres est consentie à CAZIN afin qu'il s'achète un camail, mais le grand chantre doit lui donner des avis sur le silence et la décence qu'il doit observer au chœur.

• 13 mars 1778, Châlons-en-Champagne : Le chapitre châlonnais augmente les gages de CAZIN, qui passent à 10 livres par semaine. Les chanoines justifient cette mesure par le fait que le musicien est chargé de famille, mais aussi parce qu'il donne toute satisfaction. Sa voix porte bien, il est assidu et se comporte au chœur avec décence. Sa position au sein de la Musique est en quelque sorte consolidée par la longue maladie qui éloigne définitivement la basse-contre Nicolas BRILLART.

• 25 janvier 1779, Châlons-en-Champagne : Le chapitre accorde à CAZIN, basse-contre, qui donne satisfaction, 6 livres de gratification. Il aurait néanmoins eu plus s'il avait été plus silencieux et plus modeste au chœur.

• 21 août 1782, Soissons [Aisne] : Louis Cazin, fils légitime de Jean-Baptiste CAZIN, cabaretier, et de Françoise Depoix, naît sur la paroisse Saint-Quentin. CAZIN chante-t-il à la cathédrale ?

• 3 septembre 1787, Saint-Quentin [Aisne] : Le chapitre de la collégiale accorde 36 livres d'avance sur gages au sieur CAZIN, basse-contre de cette église, "à la retenue de 3# par semaine".

• 4 juin 1790Saint-Quentin : Jean-Baptiste CAZIN et ses collègues musiciens (Bernard JUMENTIER, maître de musique, Louis Pierre DUMOUTIERJoseph François DUFOUR, Charles Pierre BAVANTLouis Claude BAUDOUXJoseph BOULOGNECharles Antoine MARTIN et Nicolas CARDON) adressent une pétition aux députés de l'Assemblée nationale dans laquelle ils s'alarment de la suppression prochaine des chapitres. Ils se définissent comme "des Français, des prêtres, des pères de famille auxquelles [sic] il ne resteroit d'autre ressource que celle d'importuner l'opulence" si cette décision était confirmée. Cette perte, ajoutent-ils, "seroit d'autant plus sensible pour eux que le chapitre de Saint-Quentin, toujours bienfaisant, a coutume de laisser aux sujets de son église, une retraite égale aux appointements des officiers en activité".
• Novembre 1790, Saint-Quentin : BOULOGNE, CAZIN, MARTIN et BAUDOUX, basses-contre, demandent une pension. CAZIN informe le District que ses gages étaient de 860 livres par an.
• [vers décembre 1790], Saint-Quentin : CAZIN signe une autre supplique collective au District des employés de la collégiale, qui se plaignent de ne plus toucher leurs appointements hebdomadaires. Ils demandent "les secours les plus prompts", plusieurs d'entre eux étant pères de famille. CAZIN percevait chaque semaine 12 livres 10 sols et quatre pintes de blé.

• 18 avril 1791, Saint-QuentinJoseph BOULOGNE, Charles Antoine MARTIN, Louis Claude BAUDOUX et Jean-Baptiste CAZIN, tous quatre basses-contre du chœur du chapitre de Saint-Quentin, y demeurant, promettent de rester attachés à la paroisse formée en l'église de Saint-Quentin. Ils toucheront chacun 900 livres d'appointements par an, à partir du premier janvier passé. Les maire et officiers municipaux leur accordent en acompte 200 livres chacun pour les aider à vivre.

• [1792] : Jean-Baptiste CAZIN demande une pension en tant qu'ancien employé de la collégiale.
• 19 octobre 1792, Saint-Quentin : Le District donne son avis.
• 31 octobre 1792, Laon : Le conseil permanent du Département de l'Aisne, considérant que les dispositions de la loi du premier juillet 1792 ne peuvent s'appliquer qu'aux employés des chapitres supprimés "qui sont actuellement sans fonctions et sans traitemens", rejette sa demande.

• [vers 1793], Saint-Quentin : Âgé de 44 ans, domicilié rue de l'Égalité, n° 756, sans pension, il est "consigné aux chantiers des ci-devant jacobins et inspecteur aux ouvriers".

• 27 janvier 1810, Reims : Son épouse Marie Françoise Depoix décède.

• 19 janvier 1811, Reims : Jean-Baptiste CAZIN, 61 ans et demi, tisseur, demeurant rue du Dieu-Lumière (troisième arrondissement), se remarie à Jeanne Élisabeth Faiex, 44 ans, fille de feu Rémi et de Marie Anne Brion.

• 21 septembre 1832, Reims : Jean-Baptiste CAZIN, chantre, veuf de Françoise Nicole Depoix et époux en secondes noces de Jeanne Élisabeth Faiex, meurt à l'hospice à l'âge de 84 ans et 4 mois.

Mise à jour : 3 janvier 2023

Sources
F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°19 ; F-Ad02/ 5Mi0068 ; F-Ad02/ 5Mi0908 ; F-Ad02/ G 1890 ; F-Ad02/ G 974 ; F-Ad02/ Q 667  ; F-Ad02/ Q 669 ; F-Ad51/ 2 E 534/44* ; F-Ad51/ 2E 534/ 406 ; F-Ad51/ 2E 534/ 483 ; F-Ad51/ 2E534/133 ; F-Ad51/ 2G 2172 ; F-Ad51/ G 727 ; F-Ad51/ GG 103 ; F-AmSaint-Quentin/ 1 P 3 ; F-An/ DXIX/092/799/02

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