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LHOSTE, Pierre (1757-1815)
État civil
NOM : LHOSTE     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : LOTH
L'HOSTE
Date(s) : 1757-7-7   / 1815-4-19 
Notes biographiques

Né dans un village lorrain, probablement formé à la cathédrale de Verdun, Pierre LHOSTE gagne ensuite Paris, où il chante durant deux saisons dans les chœurs de l'Opéra, avant d'être recruté comme machicot à la cathédrale Notre-Dame. Trois ans plus tard, désormais minoré, on le retrouve à la cathédrale d'Amiens, où il est vicaire basse-taille. Il est enfin reçu à la Musique du roi, à Versailles, en 1785. La Révolution française permet son retour à l'Opéra, qu'il ne quitte plus jusqu'à sa mort, en 1815, tout en chantant au sein de la Chapelle consulaire puis impériale et, brièvement durant la première Restauration, dans la Chapelle du roi.

• 7 juillet 1757, Thierville [Meuse] : Pierre, fils de Nicolas Lhoste, manœuvre, et de Marguerite Le Loup, vient au monde et reçoit le baptême. Le parrain est fils d’un boucher du village et la marraine est la tante maternelle de l’enfant, servante à Verdun.

• vers 1765-vers 1775 ?, Verdun [Meuse] : C’est sans doute dans la maîtrise de la cathédrale de cette ville que le jeune Pierre LHOSTE a reçu son éducation musicale.

• 1776-1778, Paris : Un dénommé LHOTE apparaît parmi les basses-tailles du chœur de l'Opéra, aux appointements de 600, puis de 900 livres. Ses fonctions s'interrompent après Pâques 1778.

• 26 juin 1778, Paris : Pierre LOSTE ("Loth") est reçu machicot [musicien] à la cathédrale Notre-Dame ; il est originaire du diocèse de Verdun.
• 25 mai 1781, Paris : Pierre LHOSTE, machicot à la cathédrale Notre-Dame, obtient la permission de recevoir les ordres mineurs.
• 16 juin 1781, Paris : Pierre LHOSTE, clerc tonsuré, reçoit les quatre ordres mineurs des mains de Mgr Taboureau, évêque de Cydon, en l'église de Saint-Nicolas-du-Chardonnet.

• 26 septembre 1781, Amiens : LHOSTE, clerc tonsuré d'un diocèse dont le nom est laissé en blanc, est reçu comme vicaire basse-taille à la cathédrale, aux gages de 3 livres par jour, qui seront réduits à 40 sols lorsqu’il jouira et touchera le revenu de sa chapelle, c'est-à-dire la chapelle vicariale de Saint-Jacques.
• 26 novembre 1781, Amiens : LHOSTE, vicaire, obtient 15 jours de congé.
• 3 mai 1782, Amiens : LHOSTE, vicaire, s’étant plaint verbalement d’avoir été indûment pointé et demandant à être rétabli dans ses gages, les chanoines convoquent QUENTIN, pointeur des vicaires, pour qu'il soit entendu.
• 26 septembre 1782, Amiens : Les chanoines réduisent les gages de LHOSTE à 40 sols car il est "dans le cas de jouir des fruits de sa chapelle".
• 28 septembre 1782, Amiens : La diminution des gages de LHOSTE, vicaire, ne commencera que le 31 octobre prochain, décident les chanoines.
LHOSTE continue vraisemblablement à servir la cathédrale d'Amiens jusqu'à son recrutement à la Musique du roi, en janvier 1785.

• 1785-1792, Versailles puis Paris : Pierre LHOSTE est basse-taille à la Musique du roi. En 1790, il touche 2 000 livres d'appointements.

• 12 juillet 1785, Amiens : En l'église Saint-Rémy, Pierre LHOTE, musicien de la Chapelle du roi, épouse Barbe Véronique Guerard. Il a pour témoin Jean-Baptiste VISIERE, musicien de la cathédrale d'Amiens. Cet élément constitue un indice décisif pour identifier Pierre LHOSTE avec le musicien de ce nom actif à Amiens en 1781-1782.
Le couple s'installe à Versailles et deux fils naissent de cette union, en 1786 et 1788.

• 1792-1793, Paris : Deux cartes de sûreté successives sont délivrées à Pierre LHOSTE, musicien, domicilié rue d’Orléans, anciennement rue Saint-Honoré, dont on précise qu'il vient de Verdun et s'est installé à Paris depuis 2 ou 3 ans, alors que le recensement de Versailles de janvier 1792 le signale encore dans cette ville, avec son épouse et ses deux fils. En février 1791, LHOSTE déclare toutefois une adresse parisienne (rue de Jérusalem, en la Cité) dans un acte de notoriété constatant le décès de Léopold Martin WACHTER. En compagnie de ce dernier, il était déjà signalé absent dans le contrôle de sa compagnie de la garde nationale de Versailles, le 30 novembre 1789, mais il pouvait s'agir d'une absence temporaire, pour service aux Tuileries.

• 1792-1815, Paris : Pierre LHOSTE chante la basse au sein des chœurs à l'Opéra. Son salaire évolue entre 1 000 et 1 600 livres.

• 24 décembre 1802, Paris : Pierre LHOSTE est reçu à la Chapelle consulaire, en qualité de basse chantante. Il y reste durant tout l'Empire, jusqu'à la Restauration, avec 1 000 francs d'appointements.
• 1808-1813, Paris : Pierre LHOSTE participe à des cérémonies en actions de grâce à la cathédrale Notre-Dame à la gloire du régime, les 4 décembre 1808 (anniversaire du sacre de Napoléon), 25 décembre 1808 (victoires d'Espinosa, Burgos, Tudela, Somo-Sierra et prise de Madrid), 28 mai 1809 (prise de Vienne), 23 juillet 1809 (victoires d'Enzersdorf et de Wagram), 15 août 1809, 1812 et 1813 (saint Napoléon), 1er décembre 1811 (anniversaire du sacre et d'Austerlitz), 4 octobre 1812 (victoire de la Moskowa) et 19 septembre 1813 (victoire de Dresde). Il est qualifié de basse, de basse-chantante, ou encore de taille. Pour chaque prestation, il reçoit la somme de 18 francs, sauf lorsque, le 25 décembre 1808 ou le 19 septembre 1813, il est soliste ou coryphée, ce qui lui vaut 24 francs.
• janvier 1810, Paris : Pierre LHOSTE émarge à la Chapelle impériale comme "Basse chantante, conservant son indemnité au Théâtre de la Cour".

• 24 septembre 1814, Paris : Pierre LHOSTE est reçu à la nouvelle Chapelle royale, comme récitant basse-taille. Il participe aussi au service des vêpres en plain-chant.

• 19 avril 1815, Paris : Selon sa veuve, Pierre LHOSTE décède "par suite de la douleur qu'il éprouva à la révolution du 20 mars précédent", c'est-à-dire le retour au pouvoir de Napoléon, qu'il avait pourtant servi fidèlement depuis 1802 ! Il est vrai que la veuve, qui a obtenu une place modeste à l'Opéra, se trouve dans une situation financière difficile.

Mise à jour : 19 septembre 2021

Sources
A. Le Bihan, Francs-maçons parisiens du Grand Orient de France, 1966 ; Almanach de Versailles, 1786 ; Almanach de Versailles, 1787 ; Almanach de Versailles, 1788 ; Almanach de Versailles, 1789 ; F-Ac Versailles/ 1 F 361 ; F-Ac Versailles/ 1 F 362-364 ; F-Ac Versailles/ EE 7 ; F-Ad51/ 2 E 534/44* ; F-Ad55/ E dépôt 388 (1 E 6) ; F-Ad78/ 1112512 ; F-Ad78/ 1112513 ; F-Ad80/ 4G 2985 ; F-Ad80/ 5MI_D148 ; F-An/ AJ/13/15 ; F-An/ AJ/13/57 ; F-An/ F19 7048 ; F-An/ F19 7049 ; F-An/ F7/4796 ; F-An/ LL 232/36/1 ; F-An/ LL232/37/2 ; F-An/ MC/ET/XLVI/551 ; F-An/ O/1/842 ; F-An/ O/1/842 n°104-105 ; F-An/ O/1/842, n°106-107 et 111 ; F-An/ O/1/842, n°97-101 ; F-An/ O/2/62 ; F-An/ O/3/1613 ; F-An/ O/3/285 ; F-An/ O/3/375 ; F-An/ O/3/375  ; F-An/ O/3/375, n°1 ; F-BMOP/ Arch. Div 14[1 ; F-BMOP/ Arch. Div 14[7 ; F-Bm Versailles/ Ms P 153 ; F-BnF/ Mus. Réserve, LA-MATHIEU JULIEN AMABLE-3 ; F-Pan/ F19/7049 ; Liste générale des pensionnaires de l’ancienne liste civile ; [F-An/ F7/4796]

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