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CARDON, Nicolas (ca 1733-1802)
État civil
NOM : CARDON     Prénom(s) : Nicolas     Sexe : M
Date(s) : 1733 ca  / 1802-4-3 
Notes biographiques

Fils d'un horloger, Nicolas CARDON accomplit toute sa carrière cantorale au service de la collégiale royale de Saint-Quentin en Picardie, sa région natale. Au moment de la suppression de l'établissement en 1790, il a près de trente années de service. Il poursuit une activité musicale jusqu'à son décès sous le Directoire.

• Vers 1733, Artemps [petit village situé au sud-est de Saint-Quentin, Aisne] : Nicolas CARDON, fils de Nicolas, horloger et coutelier [1763] et de Marie Louise Flaveriau/Favreau, voit le jour et se fait baptiser. Les registres paroissiaux n'existent plus.

Où est-il formé ?

• 1759, Saint-Quentin : Nicolas CARDON est reçu à la collégiale de la ville comme musicien.

• 21 juin 1763, Saint-Quentin : Nicolas CARDON, musicien de l'Église de Saint-Quentin et horloger de cette ville, se marie avec Marie Joseph Charlet, fille d'un briquetier et maître maçon de la ville, en présence des deux pères, de Pierre RONDEAU, musicien de la même église et du bedeau et sonneur de la collégiale, apparenté à l'épouse.

• 3 mai 1764, Saint-Quentin : Il obtient quelques jours de congé de la part des chanoines après la fête patronale de la saint Quentin.

• 23 mars 1765, Saint-Quentin : Sur la représentation du chanoine sous chantre "qu'il seroit dû à cette Eglise, par le nommé Cardon, horloger en cette ville, une somme de quatre vingt dix livres pour le loyer d'une maison apartenante à cette église, et que le nommé Cardon fils et musicien se proposoit de reprendre la ditte maison à titre de loyer et offroit pour la sûreté des arrérages à se soumettre à une retenue de 4# par semaine sur ses appointemens de musicien", le chapitre consent à cet arrangement (registre capitulaire des chanoines de la collégiale).
• 15 décembre 1765, Saint-Quentin : Sa fille Jeanne Thérèse, née la veille, est baptisée paroisse Saint-André. CARDON est présenté dans l'acte comme coutelier et musicien de la collégiale. L'enfant est inhumée paroisse Saint-André le 8 mars 1766 en présence de Pierre Mathieu SALLET, l'un des chantres paroissiaux.

• 30 septembre 1767, Saint-Quentin : Marie Joseph Charlet, femme de Nicolas CARDON, musicien de la collégiale, meurt à l'âge de 35 ans. On procède le lendemain à son inhumation "dans la petite allée vis à vis de l'autel de l'ange gardien proche le pilier ouest la figure de saint Jérôme", en présence de son époux et d'Éloi Henri Charlet, son frère, maître maçon de cette paroisse. Le 7 octobre suivant, il obtient 15 jours de congé de la part des chanoines.

• 16 mai 1768, Saint-Quentin : Les musiciens présentent aux chanoines une requête collective dans laquelle ils réclament des secours en raison de "la cherté extraordinaire des vivres". Ces derniers demandent aux chantre et sous-chantre de s'informer des véritables besoins de chacun "et d'en rapporter à la compagnie". Deux jours après, celle-ci accorde à chacun les secours attendus. CARDON percevra mensuellement ainsi un "mencaud de bled par mois" pendant quatre mois pendant les quatre prochains mois. En septembre 1768, cette aide est prolongée pour une autre période de quatre mois. Le 20 janvier 1769, cette décision est encore réaffirmée et les versements ont lieu jusqu'en mai.

• 10 janvier 1769, Saint-Quentin : Toujours en poste à la collégiale, Nicolas CARDON épouse paroisse Saint-André Cécile Tombe, fille mineure d'un maître chapelier disparu depuis dix-huit ans.
• 1769-1783, Saint-Quentin : Plusieurs enfants naissent de cette union, baptisés paroisse Saint-André (sauf en 1772-74, paroisse Saint-Remy), Marie Cécile (22 octobre 1769) dont le parrain est Pierre RONDEAU, Jean Marie Nicolas (10 janvier 1772), Marie Charlotte Aimée(13 octobre 1774-inhumée le 21 avril 1781), Denise Joseph (10 octobre 1777), Quentin Eugène Alexandre (2 août 1783-inhumé le 16 juillet 1784).

• 6 juin 1771, Saint-Quentin : Les musiciens ROUILLON et CARDON sont autorisés à s'absenter pour aller chanter à la fête de saint Éloi à Noyon.

• 7 juillet 1777, Saint-Quentin : CARDON, haute-taille, demande au chapitre une augmentation qui lui est refusée.

• 1790, Saint-Quentin : Nicolas CARDON, toujours en fonction comme musicien haute-taille à la collégiale, perçoit alors 12 livres 10 sols et 4 pintes de blé par semaine soit 700 livres de gages annuellement. ll chante sous la direction de Bernard JUMENTIER, le maître de musique aux côtés de ses confrères Louis Pierre DUMOUTIERJoseph François DUFOURCharles Pierre BAVANTJean-Baptiste CAZINJoseph BOULOGNECharles Antoine MARTIN. Ils adressent une pétition aux députés de l'Assemblée nationale dans laquelle ils s'alarment de la suppression prochaine des chapitres. Ils se définissent comme "des Français, des prêtres, des pères de famille auxquelles [sic] il ne resteroit d'autre ressource que celle d'importuner l'opulence" si cette décision était confirmée. Cette perte, ajoutent-ils, "seroit d'autant plus sensible pour eux que le chapitre de Saint-Quentin, toujours bienfaisant, a coutume de laisser aux sujets de son église, une retraite égale aux appointements des officiers en activité".
• 30 octobre 1790, Saint-Quentin : Il rédige une supplique au directoire du District dans laquelle il expose que depuis mai 1759, il est employé au service de la collégiale en qualité de musicien. Après un laps de temps aussi considérable, il croyait jouir avec sécurité des appointements que lui avaient procurés ses "faibles talens", lorsqu'une révolution aussi subite qu'inattendue est venue tout à coup lui enlever des gages qui suffisaient à peine, selon lui, à des besoins augmentés par l'âge et les infirmités. L'Assemblée nationale, par son décret du 20 juin 1790, ayant arrêté que sur l'avis des Districts et des Départements, il serait accordé un traitement ou pension aux officiers des églises supprimées, il demande la jouissance de ses appointements.

• 25 août 1791, Saint-Quentin : CARDON figure, avec une dizaine d'autres musiciens de la ville, dans la commission chargée d'entre les candidats aux postes de "chantre de convoy" lors d'un concours organisé par le conseil général de la commune.

• 22 juillet 1798, Bohain-en-Vermandois [Aisne] : Sa fille Denise Joseph se marie avec Pierre Gilquin, "premier gazier". L'acte a été retranscrit et la profession indiquée pour Nicolas CARDON est "menuisier". Faut-il en fait lire "musicien" ? En effet, le 8 mars précédent, à Douai [Nord], son fils Jean Marie Nicolas Cardon, "écrivain de profession", a épousé Claire Adélaïde Joseph Anicot. L'acte mentionne clairement la profession de Nicolas CARDON, musicien.

• 3 avril 1802, Saint-Quentin : Nicolas CARDON, toujours marié et musicien, meurt à son domicile.

Mise à jour : 11 juillet 2023

Sources
F-Ad02/ 5MI 1238 ; F-Ad02/ 5MI 1245 ; F-Ad02/ G820 ; F-Ad02/ Q 667  ; F-Ad02/ Q 669 ; F-Ad02/5MI1238 ; F-Ad02/5MI1254 ; F-Ad02/G 818 ; F-AmSaint-Quentin/ 1 P 3 ; F-An/ DXIX/092/799/02

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