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WACKENTHALER, Joseph (1795-1869)
État civil
NOM : WACKENTHALER     Prénom(s) : Joseph     Sexe : M
Date(s) : 1795-11-20  / 1869-3-3
Notes biographiques

Joseph WACKENTHALER (1795-1869) succède en 1819 à Stanislas SPINDLER au poste de maître de musique de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg [Bas-Rhin]. Il cumule cette fonction avec celle d'organiste à partir de 1833. Compositeur prolifique, auteur d'un traité de plain-chant, il a réintroduit la messe à grand orchestre à la cathédrale en 1838.

• 20 novembre 1795, Sélestat [Bas-Rhin] : Joseph WACKENTHALER, fils de François Joseph WACKENTHALER, musicien, organiste de la paroisse, et de Thérèse Bihl (Bühl), voit le jour. Est témoin Xavier Erhard, homme de lettres.

• Il reçoit une formation musicale initiale dans le cadre familial. En même temps, il fréquente le collège de Sélestat, où il se montre un élève brillant. Un temps, il songe à entrer dans les ordres.

• 8 septembre 1819, Strasbourg [Bas-Rhin] : Stanislas François-Xavier SPINDLERmaître de chapelle à la cathédrale, décède. Pour le remplacer, les administrateurs de la cathédrale nomment Joseph WACKENTHALER, qui fut son élève. D'après Fétis, ce dernier fut appelé à Strasbourg par son talent de pianiste et le succès de ses premières compositions.

• 1820, Strasbourg : WACKENTHALER, maître de chapelle à la cathédrale, touche 900 francs d'appointements par an. Il a la charge de huit enfants de chœur.
• 27 septembre 1820, Strasbourg : Joseph WACKENTHALER, mineur, maître de chapelle à la cathédrale, épouse Marie Thérèse SCHMIDT, mineure, fille de Nicolas Schmidt, menuisier, et de Cunégonde Schittig. 

• 21 janvier 1821 : Il donne la première audition strasbourgeoise du Requiem de CHERUBINI.

• 6 décembre 1823, Strasbourg : François-Xavier Joseph WACKENTHALER, fils de Joseph WACKENTHALER, 27 ans, maître de chapelle à la cathédrale, et de Marie Thérèse SCHMIDT, naît au n° 12, rue du Sanglier.

• 26 août 1833, Strasbourg : Joseph LABORY, organiste de la cathédrale, décède. WACKENTHALER lui succède, tout en conservant son poste de maître de chapelle. De 1833 à sa mort, il est souvent suppléé par sa femme Marie Thérèse SCHMIDT, "qui possède la liturgie et le maniement de la pédale aussi bien que son mari", d'après Jacques Paul Migne.

• 1834, Strasbourg : Il fait chanter le Requiem de MOZART pour la mort de La Fayette.

• 1838, Strasbourg : Les administrateurs de la cathédrale acceptent un réaménagement du chœur pour favoriser la réintroduction des ouvrages de musique sacrée à grand orchestre : les deux tribunes étroites destinées aux musiciens, situées sur les côtés, disparaissent pour faire place à une vaste tribune en face du maître-autel. Quatre grandes exécutions ont lieu, dont la messe en ut majeur de BEETHOVEN à la Pentecôte, la première audition du Requiem pour voix d'hommes de CHERUBINI, donné pour l'anniversaire des journées de juillet, et le Requiem de MOZART le 13 décembre pour la translation des cendres de Kléber. Certains fidèles critiquent la présence de dames dans l'orchestre, qu'on avait pourtant pris soin de dissimuler derrière une rampe.

• 14 février 1841, Strasbourg : Lors du sacre de l'abbé Ræs, nouveau coadjuteur du diocèse, Joseph WACKENTHALER dirige un orchestre de 100 musiciens (dont de nombreux protestants) et un chœur de 140 chanteurs et chanteuses. Le programme musical comprend notamment une messe de BEETHOVEN, le chant O salutaris ! de PEARSALL pour huit voix, sans accompagnement, "dans le genre de la musique qui s'exécute à la chapelle Sixtine à Rome", dédié au coadjuteur et exécuté après l’élévation et pour finir un Te Deum de LESUEUR.

• 1854, Strasbourg : Il publie le traité L'Art d'accompagner le plain-chant romain, méthode claire et facile, in-folio, 47 p. Toujours maître de chapelle et organiste, il est aussi professeur de piano.

• 3 mars 1869, Strasbourg : Joseph WACKENTHALER, maître de chapelle à la cathédrale, époux de Marie Thérèse SCHMIDT, meurt à l'âge de 73 ans dans une maison au n° 11, rue du Sanglier. L'un des déclarants est son cousin Jean George Schittig, 53 ans, conducteur de travaux de la ville. Ses obsèques se déroulent le 5 mars en présence d'une foule d'ecclésiastiques strasbourgeois. La Revue catholique d'Alsace de mars 1869 rappelle qu'il était aussi professeur de chant au Grand et Petit Séminaire. Évoquant son caractère "doux et modeste", ses valeurs chrétiennes et son "beau génie", elle affirme que ses compositions se distinguent plus par "la richesse de la mélodie" que par "la science des accords". WACKENTHALER est l'auteur de très nombreuses œuvres, motets, messes, pièces d'orgue "d'un style sévère" (Fétis), conservées pour l'essentiel à la bibliothèque de l'Union Sainte-Cécile à Strasbourg. Il a aussi travaillé à la révision des nouvelles éditions du Vespéral et du Graduel de son diocèse.

Mise à jour : 22 février 2021

Sources
Almanach alsacien. Répertoire commercial, industriel, administratif et statistique du Haut et du Bas-Rhin, 1854 ; F-Ad67/ 4 E 462/1 ; F-Ad67/ 4 E 482/54 ; F-Ad67/ D Strasbourg ; F-Ad67/ M Strasbourg ; F-Ad67/ N Strasbourg ; F-Ad67/ V 165 ; F-BnF/ VM8-1049 ; F. J. Fétis, Biographie universelle des musiciens..., 1867 ; G. Honegger, "La musique à Strasbourg au XIXe siècle à l’époque française", 1997 ; Gazette de France, 14 fév. 1841 ; Gazette musicale de Paris, 1838 ; J. P. Migne, Nouvelle encyclopédie théologique, 1853 ; P. Adam, "La vie paroissiale à Sélestat de 1800 à 1920", 1974 ; P. Ristelhuber, Bibliographie alsacienne, 1870 ; Revue catholique d’Alsace, mars 1869

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