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NIHOUL, Jean Joseph Lambert (1746-1805?)
État civil
NOM : NIHOUL     Prénom(s) : Jean Joseph Lambert     Sexe : M
Date(s) : 1746-3-24  / 1805-5-21 ?
Notes biographiques

Arrivé de la principauté épiscopale de Liège, Jean Joseph Lambert NIHOUL, qui chante le dessus avec la technique du fausset, se fait d'abord connaître au Concert spirituel, à Paris, avant de servir quelques années à la Musique du roi, à Versailles. Disparu des listes à partir de 1783, il n'apparaît plus que lors de son divorce en 1794. Un individu homonyme meurt à Amsterdam en 1805, mais l'identification n'est pas certaine.

• 26 mars 1746, Liège [Belgique] :  Jean Joseph NIHOUL, fils de Pierre Lambert Nihoul, peintre, et de Jeanne Marie Frencken, voit le jour et reçoit le baptême en la paroisse Notre-Dame [date selon Roger Cotte, Les musiciens francs-maçons, 1982, p. 153, sans source citée].

• 1768-1780, Paris : NIHOUL chante une vingtaine de fois au Concert spirituel, avec succès, soit des airs italiens, soit le Stabat mater de Pergolèse (avec Louis Auguste RICHER en mars-avril 1777).

• 1775-1783, Versailles : Jean Joseph NIHOUL est fausset de la Musique du roi. Il disparaît des listes sans recevoir de pension. On ignore s’il a pris la fuite face à des créanciers trop pressants (voir ci-dessous) ou s’il a été écarté par manque de voix.

• 20 septembre 1775, Versailles : Jean Joseph Lambert NIHOUL, musicien du roi, originaire de la paroisse Notre-Dame, ville et Évêché de Liège, fils majeur de défunts Pierre Lambert Nihoul, peintre, et Jeanne Marie Frencken, de la paroisse Saint-Roch de Paris, épouse, en l’église Notre-Dame, Madeleine Françoise Leroy, originaire de Saint-Nicolas-des-Champs de Paris, fille mineure de François Leroy, bourgeois de Paris. Les témoins de l’époux sont Jean AUDOYER, musicien du roi, et Louis GUICHARD, aussi musicien. Louis GRANIER est le tuteur ad hoc de l’épouse. On voit aussi la signature de RODOLPHE.
Un contrat a été signé la veille devant un notaire parisien. La sentence de tutelle jointe au contrat précise que « les pretendus pere et mere dénommés aud. acte baptistaire sont inconnus », que la jeune fille est donc « fille naturelle » et que NIHOUL est « un parti avantageux pour elle ». Cela dit, le contrat n’évoque jamais les biens du futur, ni son apport à la communauté.
• 25 mars 1777, Paris : Une sentence de séparation de biens est prononcée par le Châtelet de Paris à la requête de l’épouse, un an et demi après le mariage. L’enquête dévoile un NIHOUL accablé de dettes de jeu. L’un des trois témoins le qualifie même de « libertin qui fréquente des femmes de débauche ».

• 29 décembre 1777, Aix-en-Provence [Bouches-du-Rhône] : NIHOUL et RODOLPHE, de la Musique du roi et du Concert de la reine, se produisent en concert dans la salle de la Maison de ville.

• 1779-1780, Versailles : NIHOUL est membre de deux loges maçonniques : Les Trois Frères Unis (Orient de la Cour), en 1779, et Le Patriotisme (Orient de la Cour), en 1780.

• 15 novembre 1794, Paris : Le couple se sépare définitivement par un divorce. NIHOUL semble donc être resté à Paris ou y être revenu. La vie de NIHOUL demeure donc encore fort lacunaire.

• 21 mai 1805, Amsterdam : Jean Joseph Lambert NIHOUL est enterré. Est-ce vraiment l'ancien musicien ?

Mise à jour : 22 janvier 2022

Sources
A. Le Bihan, Francs-maçons parisiens du Grand Orient de France, 1966 ; Affiches de Provence, 1777 ; Almanach de Versailles, 1778 ; Almanach de Versailles, 1779 ; Almanach de Versailles, 1780 ; Almanach de Versailles, 1781 ; Almanach de Versailles, 1782 ; C. Pierre, Histoire du Concert spirituel, 2000 ; Examen des causes destructives du théâtre de l’Opéra, 1776 ; F-Ad78/ 1081445 ; F-An/ MC/ET/LV/17 ; F-An/ O/1/842, n°65 ; F-An/ Y 12064 ; F-An/ Y 9099 ; F-Filae/ Fonds Andriveau  ; NL-ACA/ 5001, DTB 1248

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