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Pour citer Muséfrem
BONNETAUD, Jean-Baptiste , dit NADAUD le jeune (1753-1819)
Complément de nom : dit NADAUD le jeune
Autre(s) forme(s) du nom : BONNETAU
BONNETEAU
Jean
Date(s) : 1753 / 1819-6-21
Jean-Baptiste BONNETAUD dit NADAUD est fils d'un sabotier de Limoges, nous le retrouvons au sein de la collégiale Saint-Martial de Limoges comme enfant de chœur puis musicien, en compagnie d'un autre musicien du même nom de famille, surnommé Nadaud l'aîné et qui doit être un de ses frères. L'étude cette famille est difficile car sur l'ensemble du XVIIIe siècle, un certain nombre portent les mêmes prénoms (quatre Léonard, trois ou quatre Jean-Baptiste). Celui étudié ici a fait toute sa carrière à la collégiale Saint-Martial. Il est présent à partir de 1790 dans toutes les démarches avec ses collègues dans les demandes de pensions On le retrouve souvent dans les actes de baptêmes et de mariages de sa parentèle. En 1819, à son décès, il est toujours dit "musicien"
• [1753] : La date de naissance de Jean-Baptiste BONNETAUD, fils de Léonard Bonnetaud, sabotier, et Thérèse Grellet, est comme souvent problématique. Si l'on suit le document envoyé par le directoire du département de la Haute-Vienne au Comité ecclésiastique de l'Assemblée nationale en mai 1791, il a 40 ans et est donc né en 1751. Cependant quand il meurt en 1819, il est écrit dans l'acte qu'il a 66 ans, il serait donc né en 1753. Il est possible qu'en Haute-Vienne comme dans d'autres départements, le directoire vieillissent les musiciens pour leur donner une plus longue présence dans les chapitres et renforcer l'argumentaire pour justifier le montant de la pension proposée. Cependant au mariage d'un neveu en 1802, il est présenté comme ayant 48 ans et serait né en...1754. Ces incertitudes sur l'âge des personnes est assez typique de cette époque (le "bon" registre paroissial n'a pas encore été retrouvé)
• [1759-1760], Saint-Martial de Limoges : C'est certainement à Saint-Martial que le jeune BONNETAUD fait son apprentissage de la musique d'abord comme enfant de chœur car le directoire précise (toujours dans le même envoi) qu'il a "passé sa vie au service du chapitre"
• 16 avril 1776, Limoges : Jean-Baptiste BONNETAUD dit Nadaud le jeune épouse Marguerite Jouanet à Limoges, paroisse St-Michel-des-lions.
Parmi les témoins se trouvent deux frères du marié, Léonard et un autre Jean-Baptiste. Aucune précision n'est donnée sur l'activité qu'exercent les protagonistes évoqués. L'on suppose néanmoins que BONNETAUD était à cette époque déjà musicien au chapitre collégial St-Martial de la ville.
Soulignons également la signature habile de la mariée ainsi que la distinction d'un "Bonnetaud jeune" et "Bonnetaud éné". Concernant ce dernier, il peut s'agir de l'autre Jean-Baptiste, comme de Léonard.
• 3 février 1777, Limoges : Leur fils Jacques-François vient au monde.
• 29 juillet 1783, Limoges : Jean BONNETAUD, "musicien" (il s'agit très certainement de Jean-Baptiste ici étudié) qui demeure sur la paroisse Saint-Michel, est témoin du mariage célébré par Pierre LONDEIX dans l'église Saint-Maurice, entre le "musicien" Léonard LAPLAUD et Martiale Bregeras, originaire de Saint-Yrieix, probable parente du musicien Jean BREGERAS qui exerce au même moment dans cette ville. L'acte ne donne pas les lieux d'exercice des deux musiciens présents, mais on sait par ailleurs qu'ils sont tous les deux à la collégiale Saint-Martial, dont le maître de musique est alors Martial LONDEIX, père de Pierre le célébrant.
• 22 mai 1789, Limoges : Le musicien assiste à l'inhumation de son neveu Jacques, fils de Jean-Baptiste Bonnetaud "ené", qui est déclaré maître cordonnier (mais était sans doute également musicien).
• 1790, Limoges : Jean BONNETAUD, dit NADAUD jeune, est toujours musicien du chapitre Saint-Martial. Les divers documents concernant les musiciens d'Église officiant dans les églises capitulaires du Haut-Limousin mentionnent à la collégiale Saint-Martial Pierre LONDEIX comme maître de musique, chargé des six enfants de chœur, quatre musiciens (les deux "NADAUD", l'aîné et le jeune, HARRAULT dit BOURGUIGNON, et LAPLAUD), sans oublier Marie-Valérie LONDEIX, l'organiste.
• 16 mars 1790: BONNETAUD, "dit NADAUD jeune", musicien du chapitre Saint-Martial, transmet au directoire du district de Limoges une pétition pour obtenir un traitement. Il dit avoir passé toute sa vie au service du chapitre et recevoir 342 livres de traitement. Le district donne son avis qu'il transmet au département le même jour.
• 9 mai 1791 : Le directoire du département dans son envoi au Comité ecclésiastique de l'Assemblée nationale donne cette information et propose de lui accorder 200 livres de pension.
• 7 germinal an IV (27 mars 1796), Limoges : Le citoyen Jean ("Baptiste", non précisé dans le document) BONNETAUD père, "musicien", assiste et signe l'acte de mariage de son fils Jacques-François Bonnetaud dit Nadaud, employé au département, avec Marie-Françoise-Adélaïde Doby. Celle-ci a divorcé d'un émigré au moment de la Terreur, soit deux ans auparavant.
• 8 floréal an X (24 avril 1802), Limoges : Un neveu de Jean-Baptiste BONNETAUD, Joseph Bonnetaud musicien, se marie avec "la citoyenne Thérèse Yanda, fille du citoyen Joseph YANDA, musicien". Le mariage se fait en présence de "Jean Baptiste BONNETAU, père au contractant, agé de 50 ans [qui est cordonnier], du citoyen Jean-Baptiste BONNETEAU, musicien, frère au contractant demeurant dite rue croix neuve, section de la liberté, agé de 32 ans, du citoyen Jean-Baptiste BONNETEAU, musicien, oncle au contractant demeurant rue de la [commedie], dite section de la liberte agé de 48 ans et du citoyen Jean Baptiste GRELLET [ou Grillet], musicien, cousin au contractant, demeurant rue magnine, section de la république, agé de 38 ans".
Sur tous ces Jean-Baptiste BONNETAUD, c'est l'oncle du marié qui est le musicien ici étudié : âgé de 48 ans.
L'on remarque que les autres musiciens mentionnés ne semblent pas avoir fait partie des musiciens de la cathédrale Saint Étienne ou de la collégiale Saint Martial de Limoges avant la Révolution. Quant au citoyen Jean-Baptiste GRELLET [ou Grillet], musicien, peut-être est-ce lui qui est à l'origine du recrutement à Saintes d'Étienne-Bonaventure LAURIER et de Thomas HOCQUET.
• 21 juin 1819, Limoges : Jean-Baptiste BONNETAUD dit NADAUD décèdé à l'âge de 66 ans la veille est enterré. Il finit ses jours toujours comme "musicien".
Mise à jour : 17 octobre 2018