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Pour citer Muséfrem
SUISSE DE VENDEUIL, Claude (ca 1739-1778)
Autre(s) forme(s) du nom : VANDEUIL
VENDEUIL
Date(s) : 1739 ca / 1778-4-27
La courte vie de Claude SUISSE, qui ajouta à son nom celui de son village de naissance pour devenir SUISSE DE VENDEUIL, n'est connue que durant sa présence à la Musique du roi. La proximité de son père avec le fastueux financier Antoine Crozat a sans doute contribué à la formation et à la réussite de ce chanteur, autant que sa voix de haute-contre. Les parrainages impressionnants recueillis pour ses deux fils laissaient espérer un avenir florissant, qui est brutalement interrompu par la mort du chanteur, à moins de 40 ans.
• [vers 1739], Vendeuil [Aisne] : Naissance de Claude SUISSE, fils de Claude Suisse, "garde de Monsieur de Crozat" [Antoine Crozat est en effet seigneur de Vendeuil de 1708 à sa mort en 1738], et de Catherine Champron. Le lieu est désigné dans l'acte de mariage, mais la date n'a pas été retrouvée : une lacune affecte les registres paroissiaux de Vendeuil en 1738-1739.
• 1766-1778, Versailles : Claude SUISSE DE VENDEUIL est haute-contre de la Musique du roi, aux appointements de 1500 livres. Du moins est-ce ce qu'indique l'unique liste disponible, pour l'année 1768, alors que VANDEUIL semble être encore surnuméraire. Son nom n'apparaît pas dans l'État actuel avant l'édition de 1772. À partir de 1774, il y ajoute la charge d’avertisseur, ce qui lui rapporte sans doute 600 livres supplémentaires, en remplacement de CAMUS l’aîné.
• 7 août-25 septembre 1766, Compiègne [Oise] : VANDEUIL apparaît, comme surnuméraire, parmi les hautes-contre qui participent au voyage de la Cour.
• 25 mars 1767, Paris : La voix de haute-contre de VANDEUIL, de la Musique du roi, est remarquée lors de ses débuts au Concert spirituel. Le récit du Mercure de France constitue le seul indice de la présence de Claude SUISSE DE VENDEUIL parmi les musiciens du roi dès 1767.
• 20 février 1770, Noyon [Oise] : En l'église Saint-Maurice, Claude SUISSE DE VENDEUIL, musicien ordinaire de la Chapelle du roi, épouse Marie Elisabeth Bucquet, fille d'un marchand et ancien échevin de la ville. Il a pour témoin Claude LEMPEREUR, qualifié lui aussi de musicien de la Chapelle du roi.
• 19 juin 1770, Versailles : Au baptême de Louis, fils de Pierre MARCOU, ordinaire de la Musique du roi, Claude SUISSE DE VENDEUIL représente le parrain, qui n'est autre que le duc de Noailles.
• 24 décembre 1771, Versailles : François, le premier enfant de Claude SUISSE DE VENDEUIL, né le 20, est baptisé à Notre-Dame, avec pour parrain le marquis de Chauvelin, lieutenant général des armées du roi, maître de sa Garde-robe, et pour marraine la comtesse de Narbonne, dame d'atours de Madame Adélaïde de France.
• 5 janvier 1776, Versailles : Marie Philippe reçoit un parrainage encore plus prestigieux : le comte et la comtesse d'Artois. Pour ce faire, le baptême avait été retardé et l'enfant, né le 15 décembre 1775, avait d'abord été ondoyé. Claude SUISSE DE VENDEUIL était alors valet de garde-robe du comte d'Artois.
• 27 avril 1778, Versailles : Claude SUISSE DE VENDEUIL, ordinaire de la Musique du roi et valet de garde-robe du comte d’Artois, époux de Marie Élisabeth Bucquet, s’éteint à l’âge de 39 ans. À ses funérailles, célébrées le lendemain à Notre-Dame, sont présents Nicolas BAZIRE et Jean-Baptiste Jacques MÉTOYEN, tous deux ordinaires de la Musique du roi.
Mise à jour : 21 août 2021