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PALMADE, Louis (1776-1840)
Date(s) : 1776-9-19 / 1840-7-2
Louis PALMADE appartient sans doute au groupe des enfants de chœur présents en 1790 à la cathédrale Saint-Antonin de Pamiers. Bien que ni les délibérations capitulaires, ni les dossiers de la demande de pension établis au début de la Révolution ne nous présentent l'identité de ses parents, un faisceau d'indices rend cette hypothèse tout à fait vraisemblable : son âge, ses nom et prénom et le fait qu'il soit de Pamiers.
• 19 septembre 1776, Pamiers [Ariège] : Louis PALMADE est baptisé à l'église de la paroisse Notre-Dame-du-Camp, un mois après le mariage de ses parents, Marguerite Tiné et Jean qui exerce le métier de tourneur. Sa sœur cadette, Marie-Jeanne, ne le rejoindra qu'au printemps 1780. Quant à son parrain nommé Louis Palmade, il s'agit sans doute de son grand-père, lequel était présent à la cérémonie nuptiale du mois précédent.
• [1785], Pamiers : Louis PALMADE entre à la maîtrise du chapitre cathédral. En effet, d'après son dossier de gratification de 1790, il y fut enfant de chœur "pendant plus de cinq ans". C'est donc vers l'âge de neuf ans qu'il serait devenu pensionnaire à la maîtrise.
• 1790, Pamiers : Il est toujours enfant de chœur aux côtés de Jean BROQUIER, de Vincent CABIBEL, de Jean-Baptiste GARRIGUES et de Louis MAURI. Ils côtoient Jean-Baptiste BORDES, l'organiste et Jean Maury, le joueur de serpent. Mais nous ignorons le nom de leur maître. Lors de la fermeture du chapitre, Louis PALMADE et trois de ces enfants sollicitent une pension pour le service rendu dans l'église cathédrale. Le 28 décembre, le directoire du district de Mirepoix leur accorde "un traitement" de soixante livres "payé une seule fois à chacun d'entre eux".
• 15 novembre 1791, Pamiers : Louis participe à l'envoi d'une seconde requête commune. Au cours de la délibération qui suit, le même directoire spécifie que les requérants "ne sont que dans le cas d'une gratification" et il maintient sa décision précédente. Toutefois, à une date non précisée, une troisième délibération a lieu et la réflexion s'approfondit. D'abord, puisque le chapitre "accordait à ses enfants une somme pour leur procurer un métier", une gratification s'impose. Mais le montant versé doit être proportionnel à la durée du service. Ainsi, Louis PALMADE percevra une somme de soixante livres, tandis qu'aux plus jeunes, ceux qui ont seulement "plus de deux ans" à leur actif, on n'attribue que quarante livres.
• 29 décembre 1813, Pamiers : Louis PALMADE, qui va déjà sur ses 38 ans, épouse Catherine Estel, âgée de 21 ans. Elle est la fille de cultivateurs de la commune et la soeur d'un ferblantier de la ville. Le marié exerce, comme son père, le métier de tourneur. Sont aussi présents deux de ses cousins Allaix, Jean-Joseph, l'orfèvre et François-Antoine, le militaire en retraite.
• 24 décembre 1814, Pamiers : Jean, le premier enfant de Louis PALMADE et de Catherine Estel, vient au monde. La petite famille réside rue des Nobles et Louis travaille toujours comme tourneur.
• 8 mars 1822, Pamiers : Le père de Louis PALMADE décède rue des Nobles, chez la propriétaire de la maison dont il était locataire. Encore qualifié de tourneur, il a atteint le grand âge de quatre-vingts ans.
• 2 juillet 1840, Pamiers : Louis PALMADE, tourneur et portier du collège, s'éteint "au dit collège". Il est âgé de 64 ans et laisse veuve Catherine Estel. Nous ignorons depuis combien de temps, il avait déménagé et modifié situation professionnelle, mais d'après la tournure de l'acte de décès de son père, dix-huit années plus tôt, il semblait déjà qu'il avait quitté la rue des Nobles.
7 juin 2019