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MARTIN, Jean Hervé (1743-1785)
État civil
NOM : MARTIN     Prénom(s) : Jean Hervé     Sexe : M
Date(s) : 1743-8-8  / 1785-1-2
Notes biographiques

La famille MARTIN a donné plusieurs musiciens à la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon durant toute la seconde moitié du XVIIIe siècle. Jean Hervé MARTIN appartient à la première génération de cette dynastie : après avoir été enfant de chœur, il est admis au sein du bas-chœur de la cathédrale de Léon jusqu'à son décès. Ses fonctions de serpent seront reprise par son fils Étienne Gilles Marie tandis qu'un autre de ses enfants est en cours de formation à la psallette en 1790. Mais contrairement à son frère Charles Étienne MARTIN musicien puis maître de musique, la carrière musicale de Jean Hervé MARTIN semble passer au second plan, au profit de la carrière "civile" qu'il mène en la cour des Régaires de Léon.

• 8 août 1743, Morlaix [Finistère] : Jean Hervé MARTIN naît du mariage d'entre Estienne Martin, chapelier, et de Jeanne Nabusset. L'enfant, baptisé le même jour en l'église Saint-Martin, a pour parrain noble homme Allain de Villeroche et pour marraine Dame Marie Jeanne Guillemette Abasque "épouse de n[oble] h[omme] Guillaume Allain de Launay".

• 29 mars 1749, Saint-Pol-de-Léon : Quelques 14 années après son frère Charles Etienne MARTIN, Jean Hervé MARTIN est admis, à l'âge de 6 ans, au sein de la psallette de la cathédrale Saint-Paul-Aurélien. Le contrat liant la famille Martin et le chapitre de Léon nous est parvenu : nous y apprenons que la famille doit fournir "en entrant dans la salepte une robe, calotte et bonnet carré rouge, 2 aubes, et 2 amits pour une fois seulement, de l'entretenir annuellement de chemises, camisolles, pourpoints, hautes et bas de chausses, ceinture, capot noir, rabats, papier, ancres, plumes, paire d'hoeure et souliers de toutes et quantes fois qu'il en aura besoin de blanchir ou faire blanchir à ses frais le linge de son dit enfant, à l'exception des aubes et amits que le sous oeconome est chargé de fournir et faire blanchir annuellement". La famille s'engage également à ne pas retirer l'enfant avant la fin de sa formation sous peine de devoir "payer la pension et faire raison de son aprentissage pour tout le tems qu'il aura demeuré a la dite salepte". Les chanoines demandent également à la famille qu'un tiers se porte caution au cas où cette dernière ne puisse subvenir aux besoins de l'enfant durant le temps de son apprentissage. Dans le cas présent, la personne caution n'est autre que Maître Martin Joseph DESTOMBES, maître de la psallette de la cathédrale qui a également formé le frère de l'enfant.

• vers 1759, Saint-Pol-de-Léon : Si l'on considère que la formation d'un enfant de chœur dure habituellement une dizaine d'annes, on peut penser que Jean Hervé MARTIN quitte la psallette durant cette période et est reçu au sein du bas-chœur de la cathédrale comme musicien.

• 3 avril 1762, Saint-Pol-de-Léon : Jean Hervé MARTIN devient le parrain de Gillette Jeanne, fille de son frère Charles Étienne MARTIN ancien musicien du bas-chœur de la cathédrale qui vient d'être nommé maître de musique suite au décès de Martin Joseph DESTOMBES.

• 22 juin 1763, Saint-Pol-de-Léon : Jean Hervé MARTIN épouse Françoise Hamone Nogue, fille issue du second mariage de Jean NOGUE, chantre en la cathédrale. Parmi les témoins du mariage, on relève la signature de Charles Étienne MARTIN, frère du marié et maître de musique comme il l'affirme dans sa signature. Onze enfants naissent de ce mariage, la plupart décédant en bas-âge mais dont deux recevront, comme leur père, une formation musicale au sein de la cathédrale : Étienne Gilles et Jean François.

• 28 février 1765, Saint-Pol-de-Léon : La famille Martin accueille la naissance d'un second enfant qui a pour parrain Charles Étienne MARTIN, maître de musique. A cette occasion, Jean Hervé MARTIN affirme ses fonction au sein du bas-chœur de la cathédrale en signant "Martin musicien".

• 19 août 1766, Saint-Pol-de-Léon : Le couple MARTIN accueille la naissance d'Étienne Gilles MARTIN qui deviendra serpent à la suite de son père.

•10 juillet 1771, Saint-Pol-de-Léon : Jean Hervé MARTIN est pour la septième fois père. Le rédacteur de l'acte baptismal prend le soin d'indiquer que le père de l'enfant est "commis juré des greffes de la jurisdiction des Regaires de Léon". A partir de cette période, la carrière musicale de Jean Hervé MARTIN est reléguée au second plan au profit de sa carrière dans la société civile au sein de la cour des Régaires de Léon.

• 12 novembre 1775, Saint-Pol-de-Léon : La carrière civile de Jean Hervé MARTIN connaît une évolution puisqu'à l'occasion du baptême de son fils Joseph Marie, il est qualifié non plus de commis mais de "greffier de cette jurisdiction", de la cour des Régaires.

• 2 août 1778, Saint-Pol-de-Léon : Françoise Hamone Nogue, épouse de Jean Hervé MARTIN, donne naissance à un garçon prénommé Jean François MARTIN. Le père est qualifié de noble homme dans l'acte de baptême. Tout comme son oncle Charles Étienne MARTIN, son père, et son grand frère Étienne Gilles MARTIN, Jean François MARTIN sera formé en la psallette de la cathédrale de Léon.

• 5 août 1780, Saint-Pol-de-Léon : Joseph Marie fils de "maître Jean Hervé MARTIN, regisseur des regaires de Léon" décède à l'âge de 5 ans.

• 2 janvier 1785, Saint-Pol-de-Léon : Le Sieur Jean Hervé MARTIN, "régisseur des greffes de cette jurisdiction et l'un des membres du bas choeur de la cathédrale [de Léon]" est inhumé dans le cimetière Saint-Pierre par le chapitre cathédral. L'acte de sépulture, très bref, renvoie aux registres du chapitre. Il semble que la carrière musicale de Jean Hervé MARTIN ait été éclipsé par sa réussite sociale.

Mise à jour : 30 mars 2022

Sources
F-Ad29/ 18 L 98 ; F-Ad29/ 6 G 42 ; F-Ad29/ BMS Morlaix, St-Martin ; F-Ad29/ BMS Saint-Pol-de-Léon ; F-Ad29/ BMS Saint-Pol-de-Léon  ; F-Am Saint-Pol-de-Léon/ BMS St-Pol-de-Léon

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