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JOLLIEZ, Louis (ca 1716-1776)
État civil
NOM : JOLLIEZ     Prénom(s) : Louis     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : GEOLLIEZ
Date(s) : 1716 ca  / 1776-7-19
Notes biographiques
Louis JOLLIEZ, formé à la cathédrale d'Amiens, fait carrière en Picardie : de 1747 à 1775, il est maître de musique de la collégiale royale de Saint-Quentin [Aisne]. 

• [1716] : Louis JOLLIEZ voit le jour.

• [années 1720], Amiens [Somme] : Il est enfant de chœur à la cathédrale Notre-Dame et il se forme sous la direction de Michel QUIGNON et Simon DEPOIX. Existe-t-il un lien de parenté entre lui et Eloy JOLLIER, maître de musique de la cathédrale amiénoise de 1749 à 1755 ?

• 16 décembre 1747, Saint-Quentin [Aisne] : Louis JOLLIEZ est reçu, à 31 ans, en la fonction de maître de musique de la collégiale royale. Il succède à Sébastien ENNELIN. Dans le traité qu'il signe avec le chapitre, il est stipulé que ses appointements hebdomadaires sont fixés à 7 livres par semaine et en outre, "Il aura sa part, suivant l'usage, dans les rétributions qui se feront pour cause de fondations, obits ou pour toute autre raison, suivant et conformément aux tables de distribution qui sont dressées à cet effet par le Ponctuateur. Lui sera en outre délivré les honoraires ainsi qu'il est d'usage pour ses assistances aux messes qui se chantent après matines par les enfants de chœur, les mardi et jeudi de chaque semaine". Il sera logé, nourri, chauffé, éclairé et blanchi aux frais de la compagnie mais des conditions sont posées quant aux éventuelles invitations qu'il pourrait lancer à d'autres personnes ou à l'usage de la bière de la maîtrise. Il lui est "expressément défendu d'enseigner la musique, soit en ville, soit dans la maîtrise, à d'autres qu'aux enfants". Du point de vue musical, les clauses 8 à 11 stipulent que "pour suppléer au défaut de l'orgue pendant les encensements et à l'offertoire les dimanches de l'avent du caresme, il mettra en musique les paroles des dits offertoires, pour quoi lui sera fourni du papier par le Chapitre à qui le tout restera et appartiendra; la dite musique ne durera pas plus de huit à dix minutes", qu'il "signera l'inventaire des musiques qui sont actuellement dans l'armoire de la maitrise pour les rendre toutes par compte tant en partie qu'en partition, lorsqu'il sortira de la maitrise. Il gardera par devers lui un double du susdit inventaire qui sera déposé dans la ditte armoire des musiques, et l'autre restera au greffe ou es mains du sous-chantre", qu'au  cas "qu'il vienne à quitter la maîtrise, il ne pourra emporter les musiques qu'il aura composées sur les hymnes ou motets propres pour cette église, sauf à lui en rendre le papier si on ne lui a pas avancé dans ce temps", et enfin, que "pour les autres musiques communes telles que messes ou vespres, à l'usage de toute sorte d'église, lorsqu'il en composera quelque nouvelle, il en donnera avis pour qu'on lui fournisse pareillement le papier dont il aura besoin, et il n'en pourra emporter que la partition de laquelle il aura le soin, au préalable, de faire tirer un double par un des grands enfants de chœur pour être jointe aux parties, et elles seront ajoutées au bas du susdit inventaire qu'il souscrit de nouveau".

• 3 mai 1749, Saint-Quentin : Louis JOLLIEZ, clerc tonsuré, signe comme parrain lors du baptême, paroisse Sainte-Pécinne, de Louis, fils de Jean-Baptiste DUMONT, musicien de l'église royale.

• 1er février 1764, Saint-Quentin : Le maître de musique [Louis JOLLIEZ] a l'autorisation "de s'absenter pour vaquer a ses affaires pendant quelques temps et ont charger [sic] le sieur Oignant musicien de cette Eglise du soin des enfans de chœur de la maitrise", lit-on dans le registre capitulaire.

• 23 septembre 1765, Saint-Quentin : Le chapitre autorise son maître de musique, le sr JOLLIEZ, à porter perruque [sans doute en raison de son âge afin de ne pas tomber malade].

• 1er juillet 1771, Saint-Quentin : Les chanoines, "ayant égard à l'augmentation du prix de la viande, ont accordé au sr Jolliez maître de musique deux livres par semaine et ont ordonné qu'il luy seroit delivré par chaque semaine la somme de 22# pour la nourriture de la maîtrise au lieu de celle de 20 livres qui luy etoit precedemment accordée" (registre capitulaire).
• 6 novembre 1771, Saint-Quentin : Les chanoines prient leur maître de musique "de donner des leçons de musique au sr chatellain ruyer et de faire executer au chœur de cette Eglise quelques morceaux de musique nouvelle autant et aussi souvent que faire se pourra". Il est possible d'interpréter cette délibération comme un reproche et une invitation lancée au vieux maître à se renouveler musicalement. 

• 11 octobre 1773, Saint-Quentin : Les chanoines prient le sous-chantre "de témoigner à quelques officiers de l'Eglise leur mécontentement de ce qu'il se seroit rendu vendredi dernier à l'audience criminelle du bailliage de cette ville, jour auquel on plaidoit une cause peu convenable à leur état et au maître de musique et sur ce que le réglement du chapitre fait pour le bon ordre de la maîtrise étoit trop négligé et ne s'observoit en aucun des articles les concernant eux mesmes et les enfants confiés à leurs soins".

• 31 mars 1774, Saint-Quentin : Le "capitaine commandant de la compagnie de la jeunesse et de la couronne" est reçu par les chanoines pour lui demander d'organiser selon l'usage la course à la couronne de saint-Quentin, le 2 mai suivant, fête patronale. Cette couronne, qui est en vermeil, est offerte comme prix symbolique d'une course dont le vainqueur a le privilège de venir la déposer sur le "chef de st quentin", dans la sacristie de la collégiale. Les chanoines acceptent et décident que ce jour-là, on viendra chercher la couronne au moment des vêpres. Ils le chargent "de veiller à ce que le sr Geollier maitre de musique fasse en sorte que les vespres et le motet ne dure pas plus d'une heure" afin qu'ils puissent se rendre sur le lieu "des courses".
• 10 août 1774, Saint-Quentin : Les chanoines autorisent M. Dubenois à donner au maître de musique un bréviaire en reconnaissance des peines qu'il s’est donné pour composer le chant du nouveau bréviaire.
• 31 août 1774, Saint-Quentin : Le chapitre solennise la messe du Saint-Esprit demandée, selon l'usage, par la compagnie des canonniers et des arquebusiers de la ville dans la perspective de l’ouverture du prix général de l'Arquebuse, le 5 septembre suivant. Il demande au sous-chantre d'engager une basse-taille et une haute-taille à cet effet et décide que la messe sera chantée "en musique avec symphonie".

• 26 avril 1775, Saint-Quentin : Dans une requête, le sieur JOLLIEZ, maître de musique, diminué par ses infirmités habituelles et les "maladies graves" qu'elles occasionnent "trop fréquemment", demande au chapitre de lui accorder la retraite avec, en consideration de ses 28 années de service, les mêmes honoraires qu'aux musiciens infirmes, "aux offres de suppléer au chœur et à la maîtrise dans les différentes fonctions qu'il plaira a messieurs de le commettre". Ces derniers lui octroient une pension annuelle et viagère de 500 livres.
• 15 mai 1775, Saint-Quentin : Le chapitre demande à Lambert de trouver "bon maître de musique et l'ont autorisé à annoncer cette place à 600 livres aux honoraires de 600 livres sans y comprendre le logement la nourriture et autres avantages". JOLLIEZ sera remplacé par Bernard JUMENTIER.

• 19 juillet 1776, Saint-Quentin : La mort de Louis JOLLIEZ, chapelain de cette église, à 5 heures du matin, est annoncée au chapitre, qui fait sonner les cloches. L'inhumation a lieu à dix-huit heures dans le caveau après un office pour le repos de son âme.

Mise à jour : 25 juin 2023

Sources
C.Gomart, Notes historiques sur la maîtrise de Saint-Quentin, 1851 ; F-Ad02/ 5MI 1249 ; F-Ad02/ 5Mi1250 ; F-Ad02/ G819 ; F-Ad02/ G820 ; F-Ad02/G 818 ; G.Durand, La musique de la cathédrale d’Amiens avant la Révolution, 1922 ; N.Desgranges, Bernard Jumentier (1749-1829), maître de musique de la collégiale de Saint-Quentin, 1997

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