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HILDEBRAND, Antoine (1752-1798 ap.)
Date(s) : 1752-5-19 / 1798 ap.
D'origine lorraine, Antoine HILDEBRAND (1752-1798), fils d'un maître serrurier connaît un parcours atypique après sa sortie de la psallette de la cathédrale de Saint-Dié : engagé comme musicien dans un régiment, il se retrouve esclave chez les barbaresques d'Alger pendant de longues années. Finalement libéré, il trouve un poste de haute-taille puis de chapelain à la cathédrale Saint-Louis de Blois en 1783, place qu'il conserve jusqu'en 1790. Après la Révolution, il chante pour le comte de Salaberry avant de trouver un poste de professeur d'écriture au collège de Pontlevoy. On perd ensuite sa trace.
• 19 mai 1752, Saint-Dié [Vosges] : Naissance et baptême le même jour, en l'église paroissiale Sainte-Croix, d'Antoine HILDEBRAND, fils d'Antoine, maître serrurier et de Françoise Vincent [épousés à Nancy en 1744 en présence de Jean Lamour, serrurier du roi Stanislas].
• 1759, Saint-Dié : Antoine HILDEBRAND est reçu enfant de chœur à la collégiale.
• 9 avril - 6 juillet 1771, Chartres : Un certain HILTEBRAND musicien haute contre, est retenu à l'épreuve pour trois mois à la cathédrale de Chartres, avec 36s de gages par jours. Dès le 23 mai, le chapitre conclu qu'il ne sera pas reçu "attendu que sa voix n’est pas convenable". Mais "attendu le bon témoignage que la compagnie a reçu dudit musicien", elle consent à le garder pour les trois mois annoncés. Il repart avec une gratification de 12 lt.
• Date inconnue : Il s'engage dans un régiment comme musicien et part en Espagne.
• [vers 1774], Alger [Algérie] : Antoine HILDEBRAND tombe entre les mains des pirates barbaresques et subit l'esclavage pendant sept années et demie.
• [vers 1782], Alger : Il est libéré grâce à l'entremise du consul de Suède aux enfants duquel il donne des leçons.
• 20 septembre 1782, Blois : Il est reçu musicien haute-taille à la cathédrale Saint-Louis pour 12 livres d'appointements par semaine. Il aurait trouvé ce poste grâce à la lecture des Affiches.
• 14 juin 1783, Blois : Clerc du diocèse de Saint-Dié, Antoine HILDEBRAND prend possession de la chapelle Saint-Sylvain, son bénéfice attitré. Il est mentionné alors comme "basse et chantre" de la cathédrale.
• 1790, Blois : Toujours en poste comme chapelain-clerc et chantre, Antoine HILDEBRAND perçoit annuellement 807 livres 6 sols dont 291 livres au titre de sa chapelle, 308 livres d'appointements supplémentaires versés par le chapitre afin de suppléer le manque de ressources de ce bénéfice, 283 de la communauté des chapelains, et le reste de gains du chœur. Il explique souffrir du fait des "travaux excessifs" qu'il a dû accomplir pendant sa captivité.
• [vers 1791-1792] : Blois, Il est engagé par un aristocrate de la région, le marquis de Salaberry, qui entretient une musique, "pour avoir une basse de plus à ses concerts" d'après Dufort de Cheverny. "Cet homme, assez rustre, s'échauffait par moments ; heureux quand il prenait le bon chemin !".
• Fin 1793, Loir-et-Cher : HILDEBRAND est envoyé par la municipalité de Blois pour intercepter des prisonniers qu'on dirige sur Orléans, dont Salaberry, et qui y risquent la mort. En dépit d'une altercation avec la garde nationale d’Orléans, il détourne le convoi vers Pontlevoy. Au passage, il rencontre Dufort de Cheverny qui racontera l'épisode.
• 1793-1794, Pontlevoy [Loir-et-Cher] : Antoine HILDEBRAND s'est-il fixé auprès de son employeur Salaberry, qui a fait venir sa musique et ses maîtres de musique dans son lieu de détention?
• Juin 1795, Pontlevoy : un HILDEBRAND est mentionné dans le registre du personnel du collège comme maître de lecture et secrétaire pour un revenu annuel fixé à 1 000 livres. Est-ce lui?
• L'an VI : une source indique qu'il est retiré dans le canton de Pontlevoy.
Nous perdons ensuite sa trace.
Mise à jour : 1er avril 2022