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Pour citer Muséfrem
GASSER, Jean-Baptiste (ca 1733-1804)
Autre(s) forme(s) du nom : GASSERT
GAZER
Date(s) : 1733 ca / 1804-4-21
Longuement organiste des Bénédictins vannistes de Saint-Servule à Morey en Franche-Comté, Jean-Baptiste GASSER change une première fois de vie et se mariant et en devenant père de famille. Ce qui le fait sortir de l'abbaye, mais ne l'empêche pas d'en rester l'organiste. Après 1790, il vit de la terre, alternativement qualifié de vigneron ou de cultivateur.
• [1733 ou 1734], en Alsace : Si l'on en croit son acte de mariage, Jean-Baptiste GASSER serait né vers 1734, fils de Jacques Gasser, laboureur, et de Catherine Jehtrun [lecture sous réserve] son épouse, résidant à Weÿhr en Alsace dans le Val de St-Grégoire diocèse de Bâle. Son acte de décès donne comme lieu de naissance "Vivré près Selestat, département du Rhin" (peut-être Villé, à 16 km au nord-ouest de Sélestat ?) et l'âge alors indiqué amène vers une naissance en 1733.
• [1761], Morey [aujourd'hui La Roche-Morey, Haute-Saône] : Selon ses déclarations au moment de la Révolution, c'est en ou vers 1761 que Jean-Baptiste GASSER entre au service de "la maison et communauté des bénédictins de Saint-Servule de Morey" comme organiste, inscrit comme membre perpétuel de cette communauté et recevant pour son service la nourriture et 12 livres. Cette rémunération correspond sans doute à ce qui a été convenu au moment de son engagement. Elle a évolué ultérieurement.
• 29 août 1774, Morey : Jean-Baptiste GASSER, âgé de 40 ans, est dit "organiste, demeurant chez les pères bénédictins à Morey", lorsqu'il se marie avec Jeanne Garni / Garny, âgée de 36 ans, fille d'un menuisier de Morey. L'époux et le père de l'épouse exceptés, on est ici immergé dans un milieu agricole : trois des quatre témoins sont laboureurs. La mariée ne sait pas signer.
• 20 novembre 1777, Morey : Née la veille, Éléonore-Florence, fille – semble-t-il unique – de Jean-Baptiste GASSER, organiste, et de Jeanne Garni son épouse, est baptisée. Sa marraine est une tante maternelle. Son parrain un fils de laboureur.
• 16 janvier 1781, Morey : Jean-Baptiste GASSER, organiste, est second témoin du mariage de Nicolas-Victoire Volot, domestique chez les PP Bénédictins, avec Jeanne-Claude Simon. On a là une trace de solidarité et de sociabilité au sein du personnel de l'abbaye.
• 1790, Morey : Jean-Baptiste GASSER est toujours organiste des Bénédictins de Morey. On apprend que ses derniers gages étaient de 72 livres et qu'il "jouit d'une maison locative".
Le 5 mai 1790, on inventorie au monastère Saint-Servule de Morey, dans l'église "trois chaises de chantres et deux [chaises] basses tapissées de panne à fleurs violettes et deux petits tapis propres au lutrin, ainsy qu'un coussin, le tout de même étoffe", "un petit orgue à trois soufflets" et "36 volumes in folio pour le chœur et l'orgue, 13 in quarto, un Cérémonial [...], trois volumes de passion nottés in folio". En plus de la musique produite par l'orgue, le chant semble donc très actif au sein de l'abbaye.
• 27 octobre 1790 : Jean-Baptiste GASSER adresse une demande de gratification ou pension aux administrateurs du département de la Haute-Saône. Il se trouve, dit-il, sans profession ni pension de retraite.
• Février 1791, Morey : Un nouvel inventaire mentionne "… en face du maître autel une petite orgue et dans la tribune deux chaises de paille…"
Le 23 mai, l'ensemble du mobilier de l'abbaye est vendu pour la somme totale de 2 914# 8s, la municipalité de Morey se portant acquéreur de nombreux meubles de l'église, dont "les horgue adhugé […] pour la somme de 52 livres, avec le bénitier". La somme paraît très faible pour un instrument en état de fonctionner. C'est la fin définitive du service de Jean-Baptiste GASSER.
Finalement, explique P. M. Guéritey (Bénigne Boillot facteur d’orgues…, 2021), la municipalité de Morey renonce à installer cet orgue dans l'église du village, et en octobre 1791, la commune de Jussey décide de l'acquérir par l'intermédiaire du facteur d'orgues Jean RICHARD, car "de cet orgue avec le peu qui reste en état de service de celui de cette ville, on pourroit suivant le dire de ces dits facteurs du tout en composer un jeu qui en vaudrait un neuf et seroit moins coûteux". Jean-Baptiste GASSER ne suit pas son orgue, qui une fois reconstitué sera ensuite touché par Dominique CAMBEY.
• 24 mai 1791, Vesoul : Le directoire de département de la Haute-Saône accorde à Jean-Baptiste GASSER une gratification de 250 livres "une fois payée". Il lui faut dès lors se reconvertir pour survivre.
• 27 mai 1791 : Le directoire de département rassemble les pièces relatives à la demande de traitement de Jean-Baptiste GASSER et les expédie au Comité Ecclésiastique de l'Assemblée Nationale; où elles sont reçues et enregistrées le 30 mai 1791. On ignore la suite de cette démarche.
• 14 fructidor an V (31 août 1797), Morey : Jean-Baptiste GASSER, âgé de 63 ans, est dit "vigneron domicilié à Morey" lorsque, avec son épouse Jeanne Garni, 57 ans, ils assistent au mariage de leur fille Éléonore-Florence avec un tisserand de onze ans son aîné.
• 23 pluviôse an VI (11 février 1798), Morey : Accompagné d'un voisin cordonnier, le citoyen Jean-Baptiste GASSER, cultivateur, âgé de 64 ans, déclare le décès, la veille à six heures du soir "dans sa résidence, située rue de Chamart à Morey", de son épouse Jeanne Garny, "cultivatrice". La rue de Chamard est située à proximité du cœur du bourg et de l'église paroissiale.
• 1er floréal an XII (21 avril 1804), Morey : À trois heures et demie du matin, le citoyen Jean-Baptiste GASSER, vigneron, âgé de 71 ans, décède en son domicile. C'est son gendre, le citoyen Edme Liéger, tissier, domicilié à Morey, 35 ans, qui effectue la déclaration. Il le dit "originaire de Vivré près Selestat, département du Rhin".
Mise à jour : 23 août 2021