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CHARBONNIER, Antoine (1764-1828)
État civil
NOM : CHARBONNIER     Prénom(s) : Antoine     Sexe : M
Date(s) : 1764-8-23  / 1828-7-13 
Notes biographiques

Si Antoine CHARBONNIER voit le jour à Châteauroux [Indre] c'est au sein du modeste chapitre de Saint-Aoustrille (Outrille) de Châtillon-sur-Indre [Indre] qu'il est chantre et serpent. Il exerce avec un autre gagiste, Vincent SAUVAGÉ, ex-basse taille du chapitre de Vatan [Indre] contraint de changer d'employeur à cause de problèmes de voix. Châtillon est une bourgade de 3.000 habitants, siège d'un présidial, dotée d'un collège, d'un couvent de Cordeliers et de six confréries.

• 23 août 1764, Châteauroux [Indre] : Antoine CHARBONNIER est baptisé le 24 août paroisse Saint-Martin. Il est fils de Silvain Charbonnier, journalier, et de Jeanne Pinault.

• [1770-1780], Issoudun [Indre] : Reçu comme enfant de chœur à l'âge de 6 ou 7 ans en l'église collégiale Saint-Cyr (diocèse de Bourges), Antoine CHARBONNIER reste employé pendant dix ans entiers au service du chapitre.

• [1780]-7 décembre 1784, Issoudun : Selon l'extrait du registre de délibérations du district de Châtillon, CHARBONNIER continue à servir le chapitre collégial de Saint-Cyr en qualité de serpent jusqu'à ce qu'il soit appelé par le chapitre de Châtillon-sur-Indre, sur proposition d'un des "messieurs" (chanoines) de la même église. 

• 1785-1791, Châtillon-sur-Indre [Indre] : Antoine CHARBONNIER est gagiste du chapitre de Saint-Aoustrille pendant six ans. Il est alternativement cité comme musicien-serpent ou chantre. Ses revenus, en 1790, s'élèvent à 300 livres. 

• 17 avril 1787, Châtillon-sur-Indre : Antoine CHARBONNIER, "musicien au chapitre de la ville", mineur, de la paroisse Saint-André de Châteauroux pour le domicile de droit, épouse Marguerite Galpie, "marchande de modes", fille majeure des défunts Urbain Joseph Galpie, marchand, et de Marie Plasnelle, de la paroisse de Thoiselay et Notre-Dame, où la cérémonie se déroule. L'acte de mariage omet de préciser les dates de naissance ou l'âge de la future épouse qui nous sont connus au moment de son décès. Elle est née le 4 septembre 1746, soit 18 ans d'écart. Cela ressemble fort à un mariage de raison. Ils n'auront qu'un enfant.

• 7 mars 1790, Châtillon-sur-Indre : Un petit Antoine Joachim Charbonnier est baptisé paroisse Thoiselay-Notre-Dame. Ses parrain-marraine sont des Galpie qui signent l'un et l'autre le registre.

 En 1790, Antoine CHARBONNIER exerce toujours comme serpent et chantre du chapitre de Saint-Outrille avec Vincent SAUVAGÉ. Les indications sur des enfants de sacristie sont lacunaires. Il sont mentionnés une fois par an dans les registres capitulaires (G 57) pour des frais de souliers se montant à 6 livres en 1785, ce qui équivaudrait à trois enfants dont les  noms ne sont pas cités.

• 1790-1791, Châtillon-sur-Indre : Antoine CHARBONNIER, et Vincent SAUVAGÉ font cause commune auprès du district afin de valoriser leurs carrières et tenter d'obtenir une pension. Leur argumentation est fondée sur leur dévouement à l'église et à la musique sans lesquelles ils sont incapables de gagner leur vie. Comme souvent, plusieurs courriers, requêtes, sont nécessaires à la finalisation de leur dossier.

• 1792-1827, Châtillon-sur-Indre : Antoine CHARBONNIER devient officier public, puis secrétaire de la mairie de Châtillon-sur-Indre, fonction qu'il occupe sans discontinuer jusqu'au 4 août 1827 ainsi que l'attestent les registres d'état-civil, notamment des mariages.

• Juin-Août 1793, Châtillon-sur-Indre : Antoine CHARBONNIER adresse une requête au directoire du district afin de bénéficier d'une pension et rappelant ses émoluments de 300 livres. Le district statue définitivement sur la situation de CHARBONNIER. Il a moins de 50 ans en 1790, entre 15 et 25 ans de carrière, bénéficie donc du tiers de son traitement, soit 100 livres de pension annuelle. Cet arrêté donne lieu à une péréquation avec les différentes avances et gratifications déjà versées.

• 11 septembre 1795, Châtillon-sur-Indre : François FORT (ex-chantre et maître de psallette du chapitre de Mézières-en-Brenne) est répertorié dans un tableau du directoire du district ainsi qu'Antoine CHARBONNIER. Ils sont pensionnaires ecclésiastiques. Le premier reçoit 24 livres par trimestre quand le second en reçoit 25, soit, par an, respectivement 96 et 100 livres. Vincent SAUVAGÉ n'étant plus cité alors qu'il avait plus d'ancienneté dans le poste, on peut en déduire qu'il est mort sans que l'on sache où ni quand.

• 31 mars 1812, Châtillon-sur-Indre : Antoine Joachim Charbonnier a suivi après le Concordat les traces de son père puisqu'il est clerc tonsuré à son décès. Il meurt au domicile de son père, secrétaire de la municipalité, à l'âge de 22 ans.

• 12 avril 1820, Châtillon-sur-Indre : Le décès de Marguerite Galpie, vivante épouse d'Antoine CHARBONNIER, secrétaire de la mairie, est déclaré par le perruquier Antoine Chambland et Maître André Jean François Nicolas Bugy, ex-avocat en parlement. L'acte précise la date de naissance de la défunte.

• 13 juillet 1828, Châtillon-sur-Indre : Antoine CHARBONNIER, ex-secrétaire de la mairie, meurt en sa "maison d'habitation" au faubourg de Bourgneuf. Il était âgé de 64 ans et veuf de Marguerite Gallepie.

Mise à jour : 1er janvier 2023

Sources
F-Ad36/ 3 E 045/017 ; F-Ad36/ 3 E 045/028 ; F-Ad36/ 3 E 045/034 ; F-Ad36/ BMS Châteauroux, St-Martin ; F-Ad36/ BMS Châtillon-sur-Indre, Thoizelay et Notre-Dame ; F-Ad36/ L 10 ; F-Ad36/ L 11 ; F-Ad36/ L 1212 ; F-Ad36/ L 45 ; F-Ad36/ NMD Châtillon-sur-Indre ; F-An/ DXIX/045 ; F-An/ DXIX/045/436 ; F-An/ DXIX/090/745/03

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