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CARDONNE, Jean-Baptiste (1730-1792 ap.)
Date(s) : 1730-6-26 / 1792-8-10 ap.
Issu d'une famille de serviteurs de la monarchie (commis de différents départements ministériels) implantée à Versailles, Jean-Baptiste CARDONNE reçoit sa formation musicale parmi les pages de la Musique de la Chambre du roi, avant de faire toute sa carrière au service de la même institution, dont il gravit progressivement les échelons jusqu'à obtenir le titre de surintendant honoraire en 1781. Ses seules incursions dans la musique d'église se situent dans ses années de formation : il compose cinq motets à grand chœur qui sont donnés avec succès à la chapelle royale et au Concert spirituel en 1744-1748. On ignore pour l'heure ce qu'il devient avec la Révolution, mais il n'est pas exclu qu'il ait suivi la comtesse de Provence, dont il était garçon ordinaire de la chambre, dans son exil.
• 26 juin 1730, Versailles : Jean-Baptiste CARDONNE, fils de Dominique Cardonne, commis du bureau de la Maison du roi, voit le jour. Il est baptisé le 28 en l'église Notre-Dame. Plusieurs membres de cette famille, qui portent souvent les mêmes prénoms, sont au service de la Maison du roi ou de la Marine.
• vers 1738-1745, Versailles : Jean-Baptiste CARDONNE est page de la Musique de la Chambre du roi, sous l'autorité de François Colin de Blamont. En avril 1744, son motet à grand chœur Venite exultemus est joué avec succès au Concert spirituel à Paris, après avoir reçu un accueil favorable à la chapelle du roi.
• 5 mai 1745, Versailles : Le roi accorde à Jean-Baptiste CARDONNE la survivance d'une charge de chantre ordinaire de la Musique de la Chambre du roi. Cette charge est supprimée par l'édit d'août 1761.
• fin octobre 1745, Versailles : Un motet du jeune Jean-Baptiste CARDONNE, qui a été page de la Musique, est joué deux jours de suite à la messe du roi et de la reine. C'est le troisième motet de sa composition (Journal du duc de Luynes, 1er novembre 1745).
• 1745-1780, Versailles : Jean-Baptiste CARDONNE apparaît comme claveciniste lors des spectacles de la Cour.
• 18-19 décembre 1748, Versailles : Jean-Baptiste CARDONNE, musicien de la Chambre du roi, ci-devant page de sa Musique, fait exécuter à la chapelle son motet Super flumina Babylonis, dont le Mercure précise "c’est le cinquième Motet qu’il a fait chanter devant le Roi, quoiqu’il n’ait que dix-huit ans".
• 24 septembre 1754, Versailles : Jean-Baptiste CARDONNE, ordinaire de la musique de la chambre du Roi, épouse, en l'église Notre-Dame, Marie Louise Genty, fille de Jean-Baptiste Genty, garçon ordinaire de la chambre de Mme la Dauphine. Le musicien y gagne sans doute la charge de garçon de la Chambre de la dauphine, qu'il garde jusqu'en 1767.
• 24 juin 1755, Versailles : le roi accorde à Jean-Baptiste CARDONNE la charge de maître de luth des pages de la Musique de la Chambre du roi, au lieu de Nicolas Ithier, décédé le 24 avril. Les gages lui sont versés à compter du jour du décès de son prédécesseur. Cette charge est supprimée par l'édit d'août 1761.
• 7 février 1761, Versailles : Naissance et baptême, à Notre-Dame, d'Alexandrine Louise, fille de Jean-Baptiste CARDONNE, qualifié de garçon ordinaire de Madame la Dauphine. Cette fille devient par la suite femme de chambre du dauphin, place pour laquelle elle obtient une pension de retraite le 1er mai 1787.
• 22 février 1777, Versailles : Jean-Baptiste CARDONNE obtient la survivance de la charge de maître de musique de la Chambre du roi, dont Pierre Montan BERTON est titulaire. Il devient titulaire à la mort de BERTON, en mai 1780. CARDONNE doit se plier à l'arrangement établi par brevet royal entre BERTON et BURY, son prédécesseur, suivant lequel Bernard DE BURY continue de toucher les gages après sa démission. CARDONNE exerce donc la charge sans rémunération.
• 1er mars 1781, Versailles : Jean-Baptiste CARDONNE reçoit un brevet qui lui donne le titre de surintendant de la Musique du roi. Il s'agit d'un titre honoraire, sans obligation de service et sans rémunération.
• 4 août 1788, Versailles : Au mariage de sa fille Alexandrine Louise, Jean-Baptiste CARDONNE est qualifié d'écuyer, garçon ordinaire de la chambre de la comtesse de Provence, que servent également son épouse et la jeune mariée.
• 1790, Paris : Jean-Baptiste CARDONNE est toujours maître de la Musique de la Chambre du roi, avec 3 000 livres de gages. Il a donc totalement abandonné la musique religieuse.
La trace de Jean-Baptiste CARDONNE se perd avec la chute de la monarchie.
Mise à jour : 11 juillet 2021