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Pour citer Muséfrem
CAILLIEUX, Jean François (1774-1792 ap.)
Autre(s) forme(s) du nom : CAILLEUX
CAILLEAUX
CAILLEAU
CAYEUX
Date(s) : 1774-11-14 / 1792-3-18 ap.
Jean François CAILLIEUX est enfant de chœur au service de la riche collégiale Saint-Quentin, dans la ville picarde de Saint-Quentin en 1790, et au moment de la suppression du chapitre, il se trouve à une année de sa sortie. Ses capacités musicales semblent reconnues de tous mais il quitte rapidement sa cité natale.
• 14 novembre 1774, Saint-Quentin [Aisne] : Jean François CAILLIEUX vient au monde et est baptisé le jour même paroisse Sainte-Catherine. Dans sa supplique de 1790, il écrit qu'il est né "de parents absolumens pauvres, son père compagnon savetier n'ayant d'autre resource que son métier pour élever quatres enfants encore en bas age". Son père, Jean François Cailleaux, employé dans les fermes du roi, fils mineur de François Cailleaux, sous-brigadier dans lesdites fermes, se marie le 8 février 1774 paroisse Saint-Thomas de Saint-Quentin avec Marie Jeanne Lécuper, il signe au bas de l'acte "Caillieux", son épouse ne sait pas. Le tableau misérabiliste de la famille semble bien exagéré.
• 1782, Saint-Quentin : Jean François CAILLIEUX entre au service de la collégiale Saint-Quentin en qualité d'enfant de chœur. Il raconte dans sa supplique de 1790 qu'il "s'y comporta de maniere a meriter par sa conduite, l'amitié de ses supérieurs, ainsi que le prouvent deux certificats qu'il a l'honneur de vous mettre sous les yeux ; quant aux progrès qu'il fit sous un maitre aussi habile que Mr JUMENTIER, vous avez peut etre, Mrs, quelque fois à porté d'en juger" [sic].
• 1790, Saint-Quentin : Jean François CAILLIEUX est l'un des X enfants de chœur du chapitre de Saint-Quentin, formé à la maîtrise par Bernard JUMENTIER. Ses condisciples sont Louis Joseph LEMAIRE, Jean Nicolas PLATEL.... [et ??]
• 27 novembre 1790, Saint-Quentin : Le directoire du District prend connaissance de sa requête dans laquelle il expose "la situation malheureuse" dans laquelle il se trouve. Il réclame le versement d'une somme de livres en raison de 170 livres "qui etoient delivrées à la sortie de chaque enfant et qui se prenoient dans les fonds à ce destinés" et et de 150 livres "pour remplacer pareille somme que chaque enfant de chœur qui s'etoit bien comporté recevoit par le moyen d'une cotisation" [chaque chanoine versant trois livres à la sortie des enfants]. Il est alors âgé de seize ans environ. Enfin, il demande "qu'il lui soit délivré un clavecin qui est actuellement à la maitrise sous l'offre qu'il fait de continuer de le remettre en bon état à la premiere requisition. le motif de ce troisieme chef est qu'il seroit impossible de pouvoir suivre cette partie si cette faveur ne lui estoit pas accordée". Le directoire, au regard des certificats favorables du chapitre et du maître de musique, "croit que cet enfant mérite des encouragemens particuliers sur le premier objet, elle estime qu'il n'est point naturel que le sieur Cailleu soit privé d'une somme sur laquelle il devoit légitimement compter et qu'il étoit sur le point de toucher puisqu'il n'avoit plus qu'un an d'exercice à faire. Sur le 2e objet, elle estime qu'il n'y a lieu de deliberer étant impossible d'épouser pareilles cotisations qui ne sont que des cas particuliers. Sur le troisième objet, elle estime qu'il y auroit quelque injustice à étouffer le germe des talens qu'annonce ce jeune homme pour la Musique. sans le clavecin qu'il réclame, il lui seroit impossible de suivre cette carriere, il est donc convenable de venir à son secours, et de faciliter les moyens de son éducation. Il offre d'ailleurs une caution et la remise a la premiere requisition. C'est donc le cas de lui accorder cette troisieme partie de sa demande à la charge de cautionner la valeur de l'instrument".
• 29 décembre 1790 : On sursoit au paiement des 170 livres dans l'attente du compte que rendra le ci-devant chapitre.
• 18 mars 1792, Saint-Quentin : Le District lui accorde 120 livres de gratification pour le mettre à portée de suivre son éducation qui "promet les plus grands succès". Le directoire du Département confirme cette décision.
Nous perdons ensuite sa trace. Il semble avoir quitté la ville. Le 14 juin 1802, son frère Jean Remi Étienne Caillieux (né en 1779), tailleurs d'habits, âgé de 22 ans, se marie à Saint-Quentin en présence de leur père, présenté comme "propriétaire", et décède agent de police en avril 1846. Jean François ne figure pas parmi les témoins. Le 19 mars 1837, on déclare le décès d'un autre de ses frères, né en 1784, Louis Antoine Eustache Caillieux, "concierge du cercle du commerce". Ce dernier s'est marié à Saint-Quentin le 23 juin 1806 en présence de son père, "commissaire inspecteur de la halle aux grains" de la ville et de son frère Jean Rémi Étienne.
Mise à jour : 17 juillet 2022