Allier
Alpes-de-Haute-Provence
Ardennes
Ariège
Aude
Aveyron
Bas-Rhin
Cantal
Charente
Charente-Maritime
Cher
Corrèze
Côte-d'Or
Côtes d’Armor
Creuse
Dordogne
Doubs
Essonne
Eure
Eure-et-Loir
Finistère
Gard
Gironde
Haute-Garonne
Haute-Loire
Haute-Saône
Hautes-Pyrénées
Haute-Vienne
Hauts-de-Seine
Hérault
Ille-et-Vilaine
Indre
Indre-et-Loire
Isère
Landes
Loire-Atlantique
Loir-et-Cher
Loiret
Lot
Lot-et-Garonne
Maine-et-Loire
Manche
Marne
Mayenne
Morbihan
Moselle
Nièvre
Nord
Oise
Orne
Paris - Notre-Dame
Pas-de-Calais
Puy-de-Dôme
Pyrénées-Atlantiques
Rhône
Saône-et-Loire
Sarthe
Tarn
Tarn-et-Garonne
Val d'Oise
Vaucluse
Vendée
Vienne
Yonne
Yvelines
Actualité de la base Muséfrem
Vous avez dit prosopographie ?
Histoire de l'enquête Muséfrem
Les fondements de l'enquête Muséfrem
Les contributeurs depuis 2003
Les partenaires scientifiques
Contact
Pour citer Muséfrem
BONNET, Claude (1732-1804)
Autre(s) forme(s) du nom : BONET
BOUNET
Date(s) : 1732-8-30 / 1804-9-15
Claude BONNET fut un musicien d'Église, mais il exerça loin de sa ville natale puisqu'il vécut au service du chapitre cathédral de Saint-Pons-de-Thomières jusqu'à sa suppression. Il avait quitté le diocèse de Montauban et sa brillante cathédrale flambant neuve pour un tout petit évêché situé à 150 km vers l'est, dans le Haut-Languedoc montagneux. Il était l'oncle de Jean-Baptiste BONNET qui marqua la vie musicale de Montauban.
• 30 août 1732, Montauban [Tarn-et-Garonne] : Claude BONNET naît sur la paroisse Saint-Jacques et est baptisé dans cette église qui vit ses dernières années de cathédrale provisoire. Fils de Vincent qui est "garde de messieurs les Consuls de cette ville", et de Françoise Deturiez (ou Turière), il est présenté au baptême deux jours plus tard. Son frère Martin BONNET est âgé de quatre ans.
• [Vers 1740], [Montauban ?] : Claude débute peut-être sa formation d'enfant de chœur dans sa ville natale. À Saint-Jacques que les chanoines épiscopaux viennent de quitter et laisser dans un état critiquable? Où dans l'imposante cathédrale toute blanche située sur la même paroisse? Actuellement, aucun document n'apporte de réponse.
• [Vers 1752], Saint-Pons-de-Thomières [Hérault] : Claude, maintenant âgé de 20 ans, commence à servir le chapitre de cette ville, en qualité de basse-taille. Nous ignorons les circonstances de ce long déplacement. Son frère Martin, lui, ne quittera jamais Montauban bien qu'il ait été bon musicien, d'après les souvenirs qu'en avaient gardés les habitants longtemps après sa mort
• 6 juin 1757, Montauban : Claude BONNET est revenu dans sa ville natale où il se marie avec Anne Cogoreux, une jeune personne de 17 ans qui vit sur la paroisse Saint-Orens-de-Villebon. D'après le rédacteur de l'acte, le nouveau marié travaille comme tourneur. Est-ce parce qu'il n'a pas encore d'emploi durable dans le milieu musical? Peut-être exerce-t-il, comme son frère, un métier manuel pour pallier un revenu irrégulier.
• 7 mars 1762, Montauban : Claude BONNET, maintenant qualifié de musicien, vit toujours à Montauban. Il fait baptiser son fils Rémi que son épouse a mis au monde trois jours plus tôt.
• 10 janvier 1766, Montauban : Le musicien et sa femme ont une fille qu'ils prénomment Françoise. Baptisée comme son frère aînée à Saint-Orens de Villebon, elle devient la filleule de Françoise Taillade, l'épouse de l'oncle Martin.
• 7 avril 1766, Montauban : Il figure comme témoin lors de la cérémonie du mariage de Jean Antoine BAUMEL avec Catherine Bourdel.
• 1767, Saint-Pons-de-Thomières [Hérault] : Claude BONNET, d'après les dossiers postérieurs à l'année 1790, est reçu comme musicien par le chapitre de la cathédrale. Et deux ans plus tard, il est doté d'une prébende aux appointements de 360 livres annuelles, pouvant atteindre les 400 livres avec les gratifications. La modicité de ces revenus pour un service journalier est néanmoins compensée. En effet, le chapitre lui garantit un traitement à vie, ainsi que la prise en charge de toutes les dépenses causées par d'éventuelles maladies.
• 22 juin 1777, Saint-Pons-de-Thomières : Il fait baptiser, à l'église de la paroisse Saint-Martin-du-Jaur, un second fils prénommé Jean-Joseph-Rémi. Leur premier né, Rémi, qui est dans sa douzième année, est parrain du nouveau-né.
• 1790, Saint-Pons-de-Thomières : Claude BONNET est toujours prébendé musicien laïc au sein du chapitre avec des appointements qui oscillent entre 360 et 400 livres. La fermeture du chapitre lui fait perdre son emploi. Or, il approche de la soixantaine, avec une famille à charge et des infirmités liées à son âge. Aussi se déclare-t-il dans l'incapacité de faire un autre métier.
• [1790-1791] : Suite à la demande de pension qu'il adresse au Comité ecclésiastique, le directoire du département de l'Hérault ne lui accorde que 300 livres par an. Mécontent du faible montant de cette pension, il signe la pétition collective qui émane des membres du bas chœur de la cathédrale et qui est adressée à l'Assemblée Nationale.
• 4 décembre 1791, Lauzerte [Tarn-et-Garonne] : BONNET perd son fils aîné. Rémi est en effet inhumé à Lauzerte, une ville située au nord de Moissac, mais qui ravit le titre de chef-lieu de district à cette dernière.
• 24 septembre 1792 : La pension de l'ancien musicien prébendé ayant été réduite à 180 livres annuelles en avril, il obtient réparation de la part du directoire du département de l'Hérault qui la reporte à la totalité de ses anciens gages, soit 360 livres par an, et lui en accorde 315 comme supplément aux sommes qu'il a déjà perçues.
• 14 messidor an VI [2 juillet 1798] : Il habite toujours à Saint-Pons avec son épouse Anne Cogoreux.
• 12 germinal an VII [1er avril 1799] : Il déclare avoir prêté les serments de fidélité à la nation (1792) et de haine à la royauté (1798).
• 15 septembre 1804, Saint-Pons-de-Thomières : Claude BONNET, musicien de profession, "ex-prébendé de la ci-devant cathédrale de S.Pons", âgé de 72 ans, époux de Rose-Marie Beziaud, meurt à son domicile.
Le veuvage et le remariage tardif de Claude BONNET nous sont inconnus, ainsi qu'une éventuelle activité liée à sa longue expérience de musicien.
Mise à jour : 2 octobre 2021